Chapitre 1 :

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J'ai emménagé pendant les grandes vacances d'été ce qui m'a laissé assez de temps pour pouvoir aménager ma chambre comme je le voulais. Celle-ci est très grande j'ai une salle de bain personnelle, un balcon et un escalier en colimaçon en fer qui mène au grenier où mes parents m'ont permis de l'aménager à ma guise. Dans le grenier je me suis fais une salle cinéma, studio de musique, bibliothèque. Dans ma chambre il y a mon dressing qui s'étend sur tout un mur avec un grand miroir posé juste à côté, mon lit double place en fer décoré de guirlandes, mon bureau, et un siège suspendu accroché au plafond par des cordes. Au dessus de mon lit y est accrochés des guitares, des basses, des violons, le rêve pour les musiciens.
Aujourd'hui c'est la rentrée. Je n'appréhende pas spécialement ce moment, j'ai l'habitude que tout le monde me regarde de travers à cause de mon style rock, gothique, émo. Mais je m'en fiche, qu'ils aillent se faire foutre si ils veulent. Pour cette première journée ma mère a insisté pour m'emmener à l'école, elle a eu du mal à me lâcher. J'ai quelques minutes d'avance, je rentre donc dans le hall d'entrée et avance dans les couloirs prenant le risques de me perdre dans ce labyrinthe. Finalement j'arrive devant ma salle de classe sans grand problème d'orientation .La professeur dit d'entrer à moi et aux autres élèves. Je me met au fond de la classe sur une table seule et j'attends... Quand deux garçons sont entrés toutes les filles sont venus vers eux en criant leurs nom. À chaque fois que l'un des deux garçons posait le regard sur l'une d'elles, elles leurs font les beaux yeux comme si elles sont à un casting. Les deux garçons s'installent tout deux dans le rang du millieu, à une table commune. À entendre toute les filles les appeler j'ai crus comprendre que celui à gauche s'appelle Bill, il a les cheveux noirs, du far à paupières noir, du mascara noir, un haut noir et blanc, un pantalon noir, des chaussures noir et des chaînes à son cou et aux mains il porte des mitaines en cuir. On peut dire qu'il s'habille en couleur. Derrière sa nuque, je peux voir un tatouage, une sorte de signe chinois. J'ai bien compris que c'est un garçon, même si on peut croire l'inverse. Je ne suis pas assez stupide pour tomber dans le panneau. A droite il y à l'autre garçons, Tom, à ce que j'ai compris. Il a des dreads montées en queue de cheval qui ressortent par le trou de sa casquette New York, un bandeau lui encercle la tête. Il a un long T-shirt blanc qui lui arrive jusqu'aux genoux et il porte un baggy. Fais gaffe mec les baggy ça fait rétrécir. Tom est un peu plus banal comparé à son ami Bill mais ces deux la sortent quand même du lot, niveau style, un peu comme moi. Bizarre.
Les cours commencent la prof me présente à la classe, elle compte sur eux pour bien m'intégrer. Bref tout le baratin habituel comme si ça allait m'aider en plus. En marchant jusqu'à la prochaine classe une fille se joint à moi.

- Salut alors tu t'appelles ----. [me demande t-elle]

-Humm.

- Moi je m'appelle Julia.

-Humm.

Je crois qu'elle a compris qu'elle me soulait donc elle est partie. Alors que je continue à marcher on me tape sur l'épaule, je me retourne énervé car apparemment elle n'avait pas vraiment compris.

- Tu vas me lâcher Oui ! Je l'attrape pas le col de son manteau avant de me rendre compte que c'était Bill.

- ...

Dans mes yeux Bill pourrait voir de la colère, mais si il les regarde, il ne verrai que le néant. On dit que les yeux sont le reflet de l'âme, alors voici mon âme. Je lâche ma prise et pars sans même m'excuser.
Le prochain cour est un cour de maths. Malheureusement. Pendant tout le cour Bill me regarde bizarrement. À la fin du cour j'entends mon prénom résonner dans le couloir.

- ---- ! ---- !

Je me retourne et vois Bill courir dans ma direction. Je l'attend et reprend ma route quand il arrive à mon niveau.
On ne disait rien et je trouve ça très bien comme ça. Ne rien dire et avoir juste la présence de l'autre, c'est ça que font les personnes normales quand elles tiennent à quelqu'un, juste avoir et savoir que la personne est là avec toi, te remplis de joie. Mais moi, je ne ressens aucune joie. Rien. Je ne ressens jamais rien, les seules fois où je sourie mes yeux deviennent aussi vide que mon cœur.
Je suis la chose sans émotion.
Je suis la chose qui n'a pas de nom.

Tu m'as appelé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant