Sophia n'avait pas une bribe de souvenir. Elle ne savait ni le lieu où elle se trouvait ni la raison de sa présence en ce lieu. Devant elle se trouvait un meuble simple, elle même se trouvait dans une sorte de lit aux draps blancs... Sophia était dans une chambre d'hôpital.
Elle ferma les yeux et se remémora les événements récents :
Avant ça, la jeune fille c'était rendue au collège. Un magnifique bâtiment, immense, regroupant à la fois collégiens et lycéens.
- Toujours aussi muette Mortitia ?
- Toujours aussi con Quentin ?Quentin a toujours été arrogant et insupportable. Le stéréotype du mec populaire, membre d'une équipe de football américain dans les films à l'eau de rose d'un bad boy et d'une pauvre intello. Le seul problème c'est que nous sommes en France et non pas aux États-Unis et qu'il n'y a aucun bad boy dans les parages.
Son visage afficha un rictus méprisant, traduisant un manque de repartie évident.
- Prend garde à toi Mortitia. Tu pourrais le regretter.
Ici, il y a deux types de personnes. Quentin fait parti des élèves insolents à en vomir. Ceux qui partagent comme passion favorite me donner des surnoms débiles et provoquer ma patience. Les autres se contentent de faire semblant d'approuver les actions de Quentin par peur de perdre leur réputation.
Le premier cours s'est passé comme d'habitude. Certains ont le rôle de se faire remarquer, le mien est de rester en retrait. En sortant, un autre bourreau que Quentin parvient à me faire tomber en accrochant ma cheville avec son pied. Je m'étale de tout mon long et prenant bien-sûr soin d'éparpiller mes papiers et cahiers. Je serre les poings et lui lance :
- Tu n'as que ça à faire crétin ?
- Oh Mortitia s'énerve !
- Elle a de la chance elle, elle risque pas d'intégrer le pensionnat de maîtrise de soi ! Ajouta un autre.
- Ah ben oui, renchérit un troisième, elle aucune capacité !
En plein dans le mille.
On nous a enseigné que chaque personne sur terre possédait son propre pouvoir, une sorte de capacité unique pouvant varier entre un simple don et la maîtrise complète d'un élément. Et moi, aucun signe de capacité ne s'est encore dévoilé.La classe ricana dans mon dos. Je me relève le plus vite possible et me réfugie dans un coin de la cour, un coin que personne ne fréquente, où je suis seule. En général, personne ne vient me déranger, j'ai sûrement l'allure d'une personne à éviter que sais-je...
Assise sur une barrière je soupire, me forçant à ne pas pleurer. Ce n'est ni le lieu ni le moment pour verser une larme, pour montrer que tout cela m'atteint et ainsi dévoiler leur victoire.
- Encore seule et désespérée à ce que je vois ! Lança une voix taquine.
Je répondis par un grognement. La seule personne ici à me prouver que le réconfort est possible dans cet établissement est ce petit rouquin, aux grands yeux couleur fauve parsemés de tâches de rousseurs sur sa peau claire. Lui ne craint pas le manque de popularité et sa sociabilité lui permet de pouvoir adresser la parole à qui bon lui semble.
- Dis, pourquoi ils t'appellent Mortitia ?
- Tu connais la famille Adams ? Tu sais la série télévisée montrant en scène une famille bizarre aux allures gothique...
Son regard se posa sur mon blouson en cuir, mon pantalon noir, mes bottines en cuir elles aussi. Il tourna mon bracelet en fil noir et fixa deux secondes mon pendentif représentant un serpent vert foncé suspendu à des fils noirs et fins. C'est vrai que j'ai peur être une allure de membre de la famille Adams...
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Peculiar
ParanormalDans un monde où chaque personne détient son propre pouvoir surnaturel, les accidents sont rapidement arrivés. C'est pourquoi des cours de "maîtrise de soi" sont donnés dès l'enfance permettant de réguler notre taux de magie parfois destructrice. L...