Que Dieu nous bénisse tous.Nous sommes un peuple brisé vivant sous l'emprise d'une arme chargée
The Catalyst- Linkin Park
En plus de s'être fait la promesse de ne plus rentrer chez Niewt drogué, Thomas avait redoublé d'attention à l'égard de celui-ci.Il tentait de le faire sourire lorsqu'il semblait dénué de vie. Il cuisinait pour lui lorsque celui-ci n'avalait rien des jours durant. Il l'aidait à avancer son mémoire lorsqu'il restait éveillé toute la nuit. Mais Thomas n'osait pas s'attaquer au véritable problème. Celui qui poussait Newt au jeun, celui qui l'incitait à écraser le bout de sa cigarette incandescente sur sa cheville, celui qui l'obligeait à détourner son regard de son corps dans la glace de la salle de bain.
Newt avait un problème, et ça, Thomas s'en rendait compte jour après jour. Sa souffrance était tangible. Tellement plus profonde, et réelle que la sienne. Car si Thomas voulait hurler à la face du monde qu'il existait bel et bien, Newt, lui, ne semblait souhaiter qu'une seule et unique chose : Disparaitre une bonne fois pour toute de ce même monde. Le pire dans tout ça, était que Thomas n'avait aucune idée de la manière dont il devait s'y prendre, de ce qu'il devait faire. Alors il se contentait d'être là. De rester à ses côtés. Une simple présence. C'est tout ce qu'il parvenait à lui offrir.
Le soir, avant de sortir, lorsqu'il voyait le plus petit fixant la télé, le regard vide, sans réellement la voir, il déposait ses clefs, enlevait sa veste, et s'asseyait à ses côtés. Ces derniers temps, cette situation était de plus en plus fréquente. Tant et si bien, que les soirées de Thomas s'espacèrent sans même qu'il ne s'en rende compte. La drogue était prise moins fréquemment, à moins forte dose. Il n'en n'avait même plus réellement envie. Le fait d'avoir presque violé et frappé le blond l'avait profondément choqué. Il ne voulait plus reperdre le contrôle. Plus jamais. De son addiction, il ne restait plus que la dépendance physique. De celles qui vous brûle les entrailles. De celles qui peuvent vous rendre fou...
Ce soir là, Thomas était assis dans le canapé, avec Newt. Rien d'inhabituel.
Ils regardaient un match de football, Manchester menait. Rien d'inhabituel.
En revanche ce qui fut moins habituel, fut la violente bouffée d'angoisse que ressentie Thomas à la 84ème minutes. Ce sentiment de panique qui s'empara progressivement de lui, paralysant ses muscles un à un. Il fit l'erreur de penser qu'un cachet lui ferait du bien. Et bientôt, ce petit cachet devint une obsession. Ce qui au départ n'était qu'une envie, devint un besoin. Il avait vraiment besoin d'un cachet. Rien qu'un.
Son abdomen le lançait douloureusement, il avait l'impression qu'un poids d'une tonne avait été posé sur sa cage thoracique. Il avait mal. Il suffoquait. Il lança un coup d'œil inquiet à Newt en tentant de contrôler sa respiration. Il ne voulait pas que le blond s'inquiète, mais il savait également qu'il serait incapable de gérer la crise sans son aide. Il devait résister, de toutes ses forces. Sa conscience lui hurlait de soulager sa peine. Il n'avait qu'à se servir dans sa chambre, commode, deuxième tiroir de gauche, sous ses caleçons. Mais il se refusait à craquer. Pas ici. Pas devant Newt. Pas au risque de le blesser à nouveau.
Dans l'esprit du brun un combat intense faisait rage, il se battait contre lui-même, et l'autodestruction semblait être l'issue la plus probante. L'abdication était si tentante. Si salvatrice. Il se sentirait si bien en avalant ce cachet, si libre...
Une goutte de sueur perla dans sa nuque, pour rouler le long de sa colonne vertébrale et se perdre dans ses reins, tandis que le reste de son corps se couvrait d'une multitude de frissons. Il était glacé, et en sueur. Ses muscles se contractaient en un rythme infernal, il n'arrivait plus à happer l'air autour de lui, sa jambe se mit à trembler légèrement.
Il perdait la partie, il s'enfonçait, il sombrait. Il allait craquer.
- Thomas? Qu'est ce qu'il faut que je fasse ?
La voix de Newt apparut comme une bouffée d'air pour la personne qui était entrain de se noyer. Newt semblait calme. En apparence seulement. Parce qu'intérieurement il était terrifié par l'état dans lequel était son ami. Thomas lâcha un grognement entre la supplication, et l'insulte tandis qu'il serra l'accoudoir du canapé plus fortement encore.
- Dis-moi. Je ferais n'importe quoi.
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Don't Get Too Close -NEWTMAS-
Teen FictionVous les appelez des malades, des désaxés, des tarés, des cinglés, des fous. Je les appelle des victimes, des éclopés, des survivants, des battants. Cette histoire ne m'appartient pas, c'est une réécriture de la fiction de don't get too close sur s...