"It's very beautiful over there."

Dream

La vie est un rêve. A travers lequel nous voyons la réalité. Une réalité. Notre réalité.

Il y a tout. Sa voix, sa peau, son sourire, ses réflexions vulgaires ou sincères, ses moments de déraillement interrompus par mon simple souffle dans le coup. Contact physique mais contact moral, incontrôlable, ardeur intense, bonheur indescriptible. Avec lui je me sens bien. J'ai l'impression que le temps s'arrête. Que plus rien n'existe, ni les autres ni la vie. Je me sens belle. Tout le temps. Je plonge dans ses yeux. C'est comme si qqch de profond s'ouvrait à moi. Ils sont le miroir de son âme. Ce regard est vite agrémenté d'un sourire qui s'installe sur ses lèvres. Il baisse les yeux vers les miennes, me regarde et puis. Le temps s'arrête. Sa langue se mélange à la mienne comme si on ne faisait plus qu'un. D'abord lentement, amoureusement puis sauvagement, comme si tout en dépendait, dans un élan brutal de désir. J'ai besoin de sa bouche. Besoin de ses baisers. Besoin de lui. Je revis. Une sensation de n'avoir enfaite jamais vécu. Des frissons me parcourent le corps tout entier. Moi qui ne supportais pas de boire dans la bouteille de qqn. J'en veux plus. Toujours plus. Addiction. Un millier de pensées se bousculent dans ma tête entrecoupés par le même je t'aime. Simple, si honnête. Qui reflète enfaite.

Je le suivrai. Je m'accrocherais à lui. Comme si il incarnait mon but, mon tout. Ma vie. Comme si il était devenu mon oxygène. Ma raison de vivre. Je le suivrai. Aveuglement. Au delà de l'ombre. Au delà des rêves. Au delà de la réalité. Au delà de la vie. Promis, je me ferai discrète. Je ne préciserai pas que je suis impossible à vivre. Il ne précisera pas qu'il n'est pas prêt. Nous nous lancerons dans les airs et la chute sera lente. Nos deux cœurs sembleront flous dans la lumière du soleil, entre les nuages et les voyages . Nous volerons. Espérerons. Changerons. Grandiront. S'éloigneront au grès des vents mais reviendront toujours là on nous devons être. Là on nous avons besoin d'être. Avec la seule personne avec qui nous voulons être. Avec qui nous sommes nous mêmes. Avec qui nous sommes heureux. Avec qui nous nous sentons vivre. Nos deux cœurs se baladeront, se donneront la main et ne feront plus qu'un. Je le suivrai. Où du moins j'en étais persuadée . Comment quelque chose d'aussi fort peut-il avoir une fin aussi brutale ? Ne disons nous pas que le grand amour est éternel ? Il était. Incarnait mon grand amour. Du moins je le pensais. Je le voyais écrit. Dans le ciel. Dans ma tête. Dans mon cœur. La vérité c'est que je n'avais pas les yeux ouverts. J'étais figée dans le rêve. La réalité était trop dure à regarder. Il m'a tout pris. Sans m'avoir un jour vraiment donné. Et quand tout s'est fini il ne restait rien. Qu'une écriture à effacer. Qu'une histoire à oublier. Qu'une vie à continuer. Mais je suis toujours la même. Simplement cette fois, je ne suivrai pas. Quelqu'un. Du moins pas comme ça.

C'est déjà fini . Quelques minutes. Le rêve s'évanoui et s'envole dans les nuages. Il ne reste plus rien. Que de l'amertume. Le retour à la réalité si dur. J'aurai aimé te suivre. Réellement. Car maintenant, il ne me reste que la nostalgie d'une histoire si commune. Qui n'a jamais vraiment existé. Qui a pris naissance dans ma tête et a évolué dans mon cœur. Le triste souvenir de quelque chose que l'on aimerait réel. De quelque chose de puissant auquel on s'accroche. Quelque chose que l'on vit à fond. Sans le vivre vraiment. Sans regret. Car il ne faut pas vivre dans la peur de mourir et aimer dans la peur de souffrir. Il faut vivre. Aimer. Et rêver aussi. Tout simplement. Peut-être tout mélanger. Entrecouper nos souffles. Les séparer. Mais respirer tout simplement. Rien n'est aussi grave que ça semble l'être. Nous donnons de l'importance aux gens. Aux choses. C'est ce qui traduit l'importance que nous donnons au bonheur finalement.