11 _ Je m'en fous

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NDA : Surprise! Un chapitre plus tôt que prévu! J'ai pas mal de trucs la semaine prochaine et je ne suis pas sûre de pouvoir poster, même si j'essayerai. En plus, j'ai vraiment hâte de vous partager le chapitre 12. Donc, une partie en plus cette semaine, bonne lecture!

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En y réfléchissant bien, cette maisonnette est laide. Elle n'a pas d'histoire, pas d'âme. Ce sont juste des blanches en bois qui forment quatre murs. Ni chaleureuse ni repoussante, je ne m'y sens pas forcément bien. Le mobilier vétuste ne m'accueillera pas la prochaine fois que je viendrai ici.

Installée sur le petit canapé, je me délecte de la chaleur de mon café, en silence. J'ai décidé de rentrer après cet épisode de boules de neige. Il était nécessaire pour moi de réfléchir et, Eliott n'a pas besoin que je sois constamment sur son dos. Mon véhicule roule toujours, il est simplement bien amoché sur le côté. Le devis du garagiste fait mal mais soit. J'ai fait une bêtise, je l'assume.

Soudain, on tambourine violemment sur ma porte. Sursautant, je ne bouge pas de ma place en espérant que cette personne s'en aille. Sauf qu'elle réitère son geste. Mon rythme cardiaque s'affole : de qui s'agit-il? Lui? Non, il ne sait pas où je me trouve. Tremblante, j'abandonne ma tasse sur la petite table et m'avance prudemment de l'entrée. La maison me paraît bien fragile en cet instant : juste quelques planches...

— Auxanne, ouvre cette putain de porte!

— Qui est-ce? demandé-je d'une petite voix, ne reconnaissant pas cette personnes masculine.

— Amaury et, je te jure que si tu ne me laisses pas rentrer, je la défonce, me prévient-il, visiblement énervé.

Fébrilement, je retire la chaîne et déverrouille la serrure. Il entre en trombe, l'air furibond. Quant à moi, je prends garde à conserver une certaine distance avec lui tant que je ne saurais pas ce qui le met dans cet état. Il fait les cent pas dans mon petit salon, torturant sa barbe. Je n'ose même pas prononcer un seul mot. Finalement, il lâche un long soupir, l'air calmé, puis pivote vers moi.

— Quelles sont tes motivations auprès d'Eliott? demande-t-il, tout de go.

— Je ne vois pas en quoi cela te regarde, rétorqué-je, surprise par sa franchise.

Je déteste me sentir attaquée de la sorte. Voyant qu'il ne répond rien, attendant fermement ma réponse, je décide de ne pas me laisser faire si facilement :

— Tu veux dire, Eliott, ton frère? C'est bien ça?

Mouvement de recul. Haussement de sourcils. Expression surprise. Puis, petit sourire.

— D'accord, un point pour toi. Mais, s'il te plaît, réponds-moi. C'est important, m'implore-t-il.

— J'en ai discuté avec lui ce matin. L'issue de cette conversation ne te concerne pas, affirmé-je en allant fermer la porte.

Le froid s'engouffrait à l'intérieur depuis tout à l'heure et je commençais à frissonner. Amaury ne semble pas vouloir en démordre, il insiste. Moi, je réplique autre chose à chaque fois. Le ton monte et la situation fait monter la tension.

— Est-ce que je te demande quelle est ta position préférée avec ta copine? m'agacé-je soudainement.

Il hausse un sourcil avant d'éclater de rire. Pour ma part, je commence sérieusement à perdre patience. Notre relation, avec Eliott, ne le regarde absolument pas. Surtout qu'il ne s'est rien passé, pour l'instant. Nous sommes en réflexion donc, il n'y a rien de bien intéressant là-dedans.

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