Trois conditions

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_" Mademoiselle Watson ?", demanda l'hôtesse.

_" Oui, c'est bien moi. On m'a demandée de venir à l'entrée de l'appareil. Pourquoi ? Est-ce que tout va bien ?"

Je le sentais que rien allait se passer comme je l'imaginais, mais comme le dit le dicton "l'espoir fait vivre !" L'hôtesse de l'air me fit signe de la suivre en dehors de l'avion. Lorsqu'on rejoignit la salle d'embarquement, je vis ma valise qui était censé être en ce moment dans la soute de l'avion.

_" Est-ce que je pourrais savoir pourquoi ma valise a été retirer de la soute de l'avion ? Qu'est-ce qu'il se passe réellement ?"

L'hôtesse ne répondait pas à ma question, elle faisait que de regarder autour d'elle, comme si elle recherchait quelqu'un du regard. Je compris immédiatement que quelqu'un était entrain de m'empêcher de quitter la ville. Je pris une grande inspiration avant de récupérer ma valise et de marcher vers la sortie du lieu d'embarquement. L'hôtesse me demandait d'attendre mais j'ignorais ses réflexions. Je vis au loin les flics au niveau de la sortie alors je compris que je devrais trouver une autre sortie. Je me rendis aux w.c. et verrouilla la porte. J'avais l'impression d'être une criminelle. J'en pouvais plus c'était trop d'informations et d'évènements en si peu de temps. Les mensonges, les règles imposées, les morts... c'était trop ! Je me mis à hurler de douleur et pleurer assise par terre contre la porte des w.c. 

_" elle est dans ces w.c. monsieur", dit une voix féminine derrière la porte.

_"Diana? C'est moi Jon. Peux-tu ouvrir s'il te plaît? Il faut qu'on parle?"

À cet instant je ne voulais qu'une chose plus que tout au monde c'est d'oublier ces quelques jours passés et ne plus entendre la voix de Jon. J'avais deux solutions qui s'offraient à moi : soi je finis la boîte de somnifères dans mon sac, soi je sors de cet aéroport en tant que fiancée de M. Williams et que je trouve une autre méthode pour quitter le continent cette fois.

_"Diana il faut vraiment qu'on parle rien que tout les deux. Je suis prêt à t'écouter et prêt à..."

J'ouvris la porte. Jon était entouré de gardes du corps et policiers. Il avait l'air soulagé de me voir, mais je remarquais aussitôt dans son regard qu'il n'éprouvait pas de joie de me retrouver mais plutôt un soulagement, comme si j'étais son jouet et qu'il voulait me ramené chez lui. Je compris à cet instant que ce n'était qu'un homme d'affaires et pas un fiancé.

_"Jon je suis prêt à jouer à la fiancée idéale, mais j'ai quelques conditions... s'il te plaît", lui dis-je d'un ton calme et reposé histoire qu'il me fasse confiance.

_"tout ce que tu voudras, mais rentrons d'abord", me dit-il en m'indiquant la sortie.

Une fois dans la voiture je pris mon passeport de mon sac et le lui tendis. Il le prît mais ne comprenait pas mon geste. Je pris une grande inspiration avant de lui dire mes conditions :

_"Jon je veux t'indiquer mes conditions avant qu'on arrive à destination. Premièrement je veux qu'on vive séparément, chacun chez soi. Deuxièmement, au travail tu me traiteras comme une employée. Et enfin troisièmement, au bout de ces 1 an, je veux qu'on ne garde plus aucun contact, je serais muté en France. Si tu acceptes ces 3 conditions alors je ferais tout ce que tu voudras pendant cette année de fiançailles."

Il était perplexe, il ne savait pas quoi répondre, il ne comprenait pas si j'étais sérieuse. Il ouvrit légèrement sa bouche pour dire quelque chose mais je pris la parole en premier.

_"c'est non négociable Jon. N'oublie pas que tu as une année seulement à jouer ce rôle. Et après tu pourras reprendre ta vie d'avant, celle d'un homme libre et célibataire."

Il sera très fort son poing droit, sa mâchoire était contractée tellement forte que j'entendais ses dents se serraient très fort. Il était pris d'une colère, d'une rage qui commençait à me faire peur. Il retourna son visage vers sa vitre et mis un coup de poing tellement fort sur la portière que je sentis la voiture vibrer sous mes pieds. J'étais collé à ma portière, à cet instant j'aurais voulu traverser la portière et fuire très loin sa rage. Il ne répondait pas. Il avait l'air tellement en colère que j'avais peur qu'il refuse tout et que je me retrouve en face de l'option 1 des w.c. de l'aéroport. Il finit par se retourner vers moi. Je vis dans ses yeux une lueur, je compris qu'il avait des larmes qui montées aux yeux. Il ne posa pas ses yeux sur moi, il regardait le vide à côté de moi.

_"j'accepte. Mais ce sera les seules 3 conditions. Et si tu brises ne serait-ce qu'une seule de ces conditions alors ne t'attend pas à ce que je respecte quoi que ce soit."

Je sentis un frisson me parcourir. Il me menacé sur mes propres propos. Il en a du culot ! Je fis un oui de la tête. Jon ordonna au chauffeur de me déposer chez moi. Pendant le reste du trajet un silence régna dans la voiture. Jon regardait même plus dans ma direction, il avait le visage tourné vers sa vitre. La voiture s'arrêta devant mon immeuble. J'ouvris la portière, pris ma valise du coffre et me dirigea vers la porte.

_"Diana?", il sortit de la voiture et me tendit mon passeport. "J'accepte tes règles mais j'ai aussi les miennes. Ta sécurité passe avant tout. J'ai des hommes qui resteront toujours avec toi. Et c'est aussi non négociable."

Il remonta dans la voiture et s'en alla. Quatre hommes se trouvaient devant la porte de mon appartement. Le soleil se levait sur N-Y, je n'avais pas fermer l'œil de la nuit. Je suffoquais rien qu'à penser à l'année à venir. Comment vais-je tenir les mois à venir? J'espérais juste que Jon respecterait mes conditions. Deux des hommes devant ma porte suivirent le taxi que je pris avec leurs voitures. Les bureaux que nous avions loués en attendant la fin des travaux n'étaient pas très loin de chez moi. Lorsque j'entra dans les nouveaux locaux je sentais tout les regards se posaient sur moi comme si j'étais la peste. J'avais oublié qu'ils pensaient tous que la fusillade était de ma faute. Je me dépêcha de monter dans l'ascenseur. Une main empêcha la fermeture de la porte, Jon. Il y avait 3 autres personnes dans l'ascenseur. Ils disent tous bonjour à Jon qui leurs répondit d'un geste de la tête. Je remarquais ses cernes et la fatigue qui se lisait sur son visage. Peut-être qu'il n'avait pas dormi aussi. Il avait un bandage sur sa main droite, sûrement dû au coup de poing dans la voiture. Au bout du dixième étage nous étions seuls, manque de bol nos bureaux se trouvaient au même étage. Il ne dit pas un mot. Pourtant je n'attendais que ça. Peut-être des excuses ou même un bonjour, mais rien... un silence de mort.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 27, 2022 ⏰

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