Quand Nikki s'était réveillée, ce matin là, elle avait eu l'impression d'émerger d'un rêve. Pas d'un rêve fait durant la nuit, évidemment, mais plutôt comme si l'après-midi et la soirée de la veille n'avaient pas vraiment existé.
Et pourtant, son journal d'appel était clair, tout comme les journaux posés sur la table basse du salon. C'était d'ailleurs assise sur le canapé que la brune se tenait, les bras entourant ses genoux. Elle n'osait pas toucher son téléphone portable.
Cela faisait deux heures qu'elle était debout, et il était treize heures. Elle avait mal dormi, cette nuit là. S'endormir à quatre heures n'aidait en effet peut-être pas, mais surtout, son cerveau avait dû travailler toute la nuit pour reclasser les informations acquises en masse.
Nikki avait presque réussi à se convaincre qu'il y avait vraiment un problème avec son portable et non pas avec elle-même, quand elle se leva pour aller faire chauffer sa tasse de café. Elle ne s'était même pas rendu qu'elle avait à peine mangé la salade de riz qu'elle s'était préparée avec les restes de la veille, et qu'elle avait carrément préparé un café froid. Le goût, amer et désagréable, l'avait ramenée à la réalité.
Elle passa dans la cuisine, trouvant d'un pas léger la jonction entre parquet et carrelage sombre, et ouvrit la porte du micro-ondes.
Voulut l'ouvrir.Les images de la veille lui revinrent. Et les mots adressés à Adrien.
Un problème avec mon téléphone portable.
Un problème avec moi, oui.Nikki était au sol, et s'était rattrapée de justesse sur le coude gauche pour empêcher sa tête de heurter le carrelage. En plus d'être décontenancée, apeurée, elle avait extrêmement mal au point de chute.
Des éclairs qui sortaient de sa main. C'était trop affolant pour que l'information veuille bien monter au cerveau de la jolie brune. Le courant qu'elle avait senti passer à travers ses doigts était puissant.
Incroyablement puissant.
Trop pour Nikki, qui craqua, nerveusement. Cela faisait dix-sept jours qu'elle était sorti d'un coma d'une année complète. La vie ne pouvait pas la laisser un peu tranquille ?Les poings crispés et le regard empli de peur mêlée d'incompréhension, la jeune femme se releva doucement, tenant son coude de son autre main. Les dents serrées, des larmes nerveuses roulant le long de ses joues, elle alla s'asseoir sur le canapé, tâchant d'oublier la douleur.
Son cerveau tournait à toute allure.
Qu'est-ce qui pouvait bien se passer ?
Vers qui pouvait elle se tourner ?
Pouvait-elle vraiment y faire quelque chose ?
Était elle malade ?A la limite de perdre connaissance, ses yeux se portèrent sur la table basse devant elle.
Les journaux et les photos.
Lorsqu'elle s'évanouit, Nikki cru qu'elle allait devenir folle, mais elle avait la réponse à une de ses questions.
Ou au moins un espoir.
Elle savait qui aller voir.-Oui, Alan, tu peux dire à Elisabeth qu'elle va bien, je m'occupe d'elle.
- ...
- Oui, promis, je lui dis de vous rappeler.Nikki ouvrit les yeux avec difficulté. La voix était la première chose qu'elle avait entendu. La seconde qu'elle sentit, fut le froid sur son coude. Elle mit de longues secondes à s'habituer à la lumière du jour. Quelques paillettes d'or dans les yeux, elle secoua un instant ses mèches brunes, et pivota pour se tourner vers la cuisine, d'où elle avait entendu la voix. Une voix connue, mais qu'elle n'arrivait pas à replacer, allongée ainsi sur le canapé de cuir, de la glace enroulée autour du coude.
La personne qu'elle vit la surprit tellement qu'elle s'en décrocha presque la mâchoire.- Adrien ?
- Nikki, tu es réveillée ! s'exclama le jeune homme en pivotant.
- Qu'est-ce tu fais là ?
- Je voulais t'apporter un petit cadeau. C'était une raison pour passer te voir.
- Un cadeau... C'est demain, mon anniversaire, Adrien !
- On est le dix-huit mai, Nikki.
- C'est pas possible. J'avais... je suis tombée en entrant dans la cuisine, ce matin. On est le dix sept.
- Elisabeth t'as trouvé hier. J'ai pris le relai, en arrivant. Il faudra que tu l'appelles, d'ailleurs, parce qu'elle était inquiète, mais t'as vraisemblablement fait un malaise vagal, doublé ensuite d'une belle hypoglycémie.
- Je...
- Tout va bien, Nikki, c'est rien. Tu t'es pas cassé le coude, t'as simplement un énorme hématome. C'est rien. Vraiment.
- Je... Tu peux me donner de l'eau ?"
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OBLIVIOUS | AVENGERS [1]
Fanfiction- Tu es Wanda Maximoff ? - Gagné, Nikki Pryce. D'après une idée de @MissLalice. [AVENGERS FANFICTION] [2016] [REDO 2018] [Livre I de la série "Avengers"]