Le soleil déclinait à l'horizon et le vent montait peu à peu en cette fin de journée estivale. Nos deux meilleurs amis marchaient tranquillement au bord de l'eau dans le sable mouillé, les mains dans leurs poches respectives. Les vagues se faisaient douces et étrangement calmes alors que le bruit des mouettes se révélaient être un son mélodieux et harmonieux pour eux. Il étaient seuls et heureux sur cette plage quasiment déserte.
Or, Thomas était dans ses pensées les plus profondes malgré ce calme environnant. Ce matin, il avait fait un choix terrible et fait une croix importante sur une partie de sa vie. Un choix qu'il pouvait apprécier pleinement tout comme il pouvait horriblement le regretter par la suite. Tout dépendait de ce moment de vérité qui se jouait actuellement entre ses mains, mais sa gorge était nouée et il n'arrivait pas à prononcer un seul mot à son voisin de fortune. D'ailleurs, celui-ci lui faisait complètement retourner la tête, dans tous les sens du terme.
Newt était tout pour lui. Il était son ami, son confident et bien évidement il passait avant tout le monde, même devant sa petite amie, ou plutôt devrait-il dire son ex petite amie. Car en effet, il l'avait justement quitté ce matin même dans un signe de désespoir. Au fur et à mesure, Thomas s'était rendu compte que son blond n'était pas seulement un ami pour lui mais bien plus que ça. Cela l'effrayait totalement et tout était nouveau pour lui. Il ne voulait pas le perdre ni être déçu mais Thomas avait absolument besoin de réponses à ses tourments.
Il s'arrêta alors de marcher prenant son courage à deux mains, et Newt surpris se retourna vers lui pour le dévisager de la tête aux pieds, les sourcils froncés. Les pieds nus du brun s'enfoncaient doucement dans le sable, creusant sa tombe peu à peu tandis que le torse nu de Newt se révélait être magnifique.
Le cœur de notre cher petit Thomas rata un battement dans sa cage thoracique tellement il aimait voir son blond comme ça. Ses yeux sombres étaient un appel à la luxure et contrastaient totalement avec ses cheveux dorés. Son pantalon remonté vers le haut, dévoilait ses jambes fines tandis que l'eau ricochait doucement dessus telle une petite caresse.
— Que se passe-t-il Tommy ? Le questionna-t-il alors de sa voix grave, je te trouve complètement ailleurs.
— Il faut qu'on parle, dit alors le brun le plus sérieusement possible.
Newt s'approcha de son meilleur ami et lui attrapa sa main dans sa poche pour emmêler ses doigts gelés avec les siens, rassurant. Les yeux sombre du blond sondaient le brun, cherchant à le désarmer et le cerner. Thomas n'avait plus de secret pour lui, il connaissait ses mimiques par cœur ainsi que son comportement qui pouvait parfois être assez idiot. C'était un livre ouvert tout simplement et cette phrase lui faisait froid dans le dos.
— Tommy... Tu me fais peur...
— Je... Rassure-toi. Tu n'as rien fait... Du moins, tu n'as rien fait de mal.
Thomas avait le souffle court et avait du mal à respirer et à se canaliser. La peur et l'anxiété rongeaient ses os, le détruisant peu à peu à chaque instant. Tout son corps tremblait face à Newt tandis qu'il cherchait une manière simple mais efficace d'aborder les choses. Une tonne d'histoires plus farfelues les unes que les autres se mélangeaient dans sa pauvre petite tête.
Le blondinet passa alors sa main de libre dans les cheveux de son meilleur ami qui sursauta en échange, choqué et complètement désarmé ne contrôlant plus du tout ses sentiments.
— Non Newt, s'il te plaît, hurla Thomas sèchement.
Le dénommé Newt se recula alors en lâchant son ami, étonné de voir son Tommy réagir aussi excessivement à son toucher. D'habitude, il se laissait toujours faire étant quelqu'un d'assez tactile avec les autres or, cette fois ci c'était différent. Thomas avait refuser sa marque d'affection comme si sa main était un venin toxique. Le cœur de Newt se serra à son tour dans sa poitrine. Que lui arrivait-t-il ?
— Je t'en pris Tommy, dis-moi ce qu'il y a.
— J'AI QUITTÉ TÉRÉSA ! Hurla-t-il rapidement à son voisin dans un signe de désespoir atroce.
Newt se recula encore de quelques pas de son meilleur ami pour le détailler droit dans les yeux, ne comprenant pas le pourquoi du comment. Thomas a toujours été accro à cette brune effarouchée aux yeux bleus transparent. Ils sont fait l'un pour l'autre, Newt avait finit par l'accepter.
Tout une tonne de sentiments enfouis depuis bien trop longtemps refaisaient malheureusmeent surface comme un ouragan déchaîné. Newt était pris au piège et fait comme un rat. Tommy se mordit alors la lèvre inférieure et le regard du blond se fixa alors dessus. Ses lèvres moyennement pulpeuses et visiblement douces l'intéressait fortement. Une chaleur innatendue se propagea alors dans l'ensemble de son organisme comme si c'était une éruption volcanique. C'était puissant, fort et diablement excitant. Newt ne comprenait pas et ne maîtrisait plus rien. Il devait utiliser son self control pour ne pas sauter sur son meilleur ami maintenant libre comme l'air.
— Pourquoi ? S'entendait-il pourtant dire d'une voix tremblante, pourquoi tu as fait ça Tommy ?
— Parce que je me suis rendu compte que mon coeur était pris par quelqu'un d'autre et ceux, depuis bien trop longtemps.
Thomas avait remarqué les tremblements excessifs de la personne qui faisait battre son coeur. Il se rapprocha alors et tendit sa main pour le toucher et surtout le rassurer. Or, Newt recula encore complètement effarouché comme si les rôles s'inversaient brusquement. Thomas dégluti faiblement ayant peur de le perdre pour toujours.
— Qui est cette personne Tommy ?
— TOI ! Répondit-il alors en hurlant une nouvelle fois sur cette plage déserte.
Newt, pétrifié sur place, ne savait absolument pas quoi faire. Il s'était fait une raison depuis tout ce temps à espérer que ce moment arrive un jour. Il avait finit par accepter le fait que son brun ne serait jamais rien de plus qu'un simple ami à ses yeux.
Et maintenant, il s'était rendu disponible pour lui ?
Il n'arrivait pas à le croire tout simplement. Ce n'était pas possible. Ce n'était qu'un rêve et d'un moment à l'autre, Newt allait se réveiller dans son lit trempé de sueur et complètement excité comme une puce. Tout ceci ne pouvait pas être réel. C'était tout bêtement impossible et inconcevable, nous ne sommes pas sur le monde des Bisounours où tout est rose et parfait, loin de là !
— Ce n'est pas une blague, repris alors Thomas lisant dans les pensées sombres de son ami, je... Je t'aime Newtie et... S'il te plaît, je ne veux pas te perdre !
— Roh ! Et puis merde ! S'exclama alors Newt en fonçant sur les lèvres de la personne qui faisait battre son cœur en continue.
Le baiser était ardent et enflammé. Jamais de la vie Thomas avait vécu un moment aussi intense et incroyable avec Térésa. Jamais il n'avait ressenti cette explosion de chaleur se répandre dans tous son organisme avec un simple baiser. Le brun pouvait être fier de lui, il avait réussi. Newt était maintenant à lui.
Ce dernier demanda alors l'accès à la bouche de Thomas qui en échange ne se fit pas prier. Une danse endiablée commença alors entre ces deux langues sauvages. Le blond était entreprenant et s'en foutait des conséquences possibles. Il attendait ce moment depuis si longtemps maintenant. Comment ne pas en profiter ?
Sa main alla errer dans les cheveux du brun qu'il attrapa sans aucune délicatesse. Ses doigts s'emmêlèrent dans sa tignasse en bataille et ce dernier gémit tout contre sa bouche. La passion montait peu à peu en eux tout comme leur désir respectif. N'y pouvant plus Newt donna un violent coup de reins contre son partenaire qui se mit alors à le repousser doucement. La notion du temps avait complètement disparu tout comme l'environnement dans lequel ils se trouvaient actuellement. Il n'y avait qu'eux qui comptait pour le moment et c'est tout.
À bout de souffle, Thomas stoppa ce baiser sensationnel et posa son front tout contre celui de son partenaire. Il observa alors les yeux sombres remplis de désir et de fougue de son compagnon. Leur respiration saccadée se mélangeait tandis qu'ils reprenaient leur souffle peu à peu. Heureux... Thomas était décidément heureux.
— On va chez moi ? Questionna alors Thomas d'une voix étrangement rauque
— Avec plaisir...
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