Just you and me...

Chapitre 22. K/A

J'ai passé une très bonne nuit. Ni mes rêves, ni mes cauchemars n'étaient venus la tourmenter.
La présence d'Aaron me réconforte. Je devrais penser à plus dormir avec lui... Sans aucune ambiguïté bien entendu.

Mais bien entendu, me dit Serena.

Elle est de retour... Mais, aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur.

J'ouvre lentement mes yeux. Je suis toujours dans les bras d'Aaron, mais je ne veux pas partir. Je resserre notre étreinte sachant que de toute façon, il dort comme un bébé et ne s'en rendra même pas compte. Heureusement, sachant qu'il a un égo surdimen...

_ Bah alors, bébé ne veut pas se décoller de moi ? demande une voix moqueuse.

J'émets un petit cri, pour ensuite tomber aux pieds du lit. Une bouffée de chaleur envahit mes joues.

_ J'avais... J'avais froid, je balbutie mes joues s'empourprant toujours plus.

_ Ouais, c'est ça. Allez, viens là, dit-il en ouvrant grand ses bras.

Je me cache le visage avec mes cheveux pour ne pas qu'il me voit sourire.

_ Je te vois sourire, me prévient il.

Je suis mortifiée.

_ Je ne souris pas ! D'ailleurs, pour te le prouver, je ne viendrais pas dans tes bras.

_ Tu n'as plus froid, donc ? demande-t-il moqueur.

Ah ! Il m'exaspère.

_ Non, ça va. Merci, je réponds en lui faisant mon sourire le plus hypocrite.

Mais lorsque je tente de me relever, une masse vient m'attraper en sac à patate pour me rejeter sur le lit avant de me sauter dessus.

_ Qu'est ce que tu fais, sale ours ?

_ Tu veux pas me faire de câlin, alors je t'en fais un.

Je souris malgré moi.

_ Bon, maintenant que tu m'as fait un câlin, je peux m'en aller ? je demande à contrecoeur.

Pas de réponse.

_ Aaron ?

Toujours pas de réponse.

Bon.

Je dépose ma main, sur sa tête et commence à la caresser doucement. Pourquoi ? Je ne sais pas. J'en avais juste envie et comme ma mère m'a toujours appris à faire les choses parce que j'en avais envie. Tout simplement.

Aaron bouge sa tête de façon à ce que son menton soit posé sur mes côtes. On se regarde dans les yeux, sans ciller.

_ Pourquoi on fait ça ? demande-t-il finalement.

Sa question, qui sonne si sincère à mes oreilles, me prend de court.

_ Pourquoi on fait quoi, au juste ?

Il hausse un sourcil.

_ Pourquoi on fait ça.

Je comprends alors qu'il parle du petit jeu qui traîne entre nous depuis un ou deux jours maintenant.

_ Je crois qu'on ne sait juste pas faire autrement.

_ C'est à dire ?

_ Je crois que nous deux, c'est soit on ne se parle plus soit on reste tout le temps collé. Il n'y a pas d'entre deux.

Je hausse les épaules pour accompagner ma réponse.
Il repose sa tête comme elle était avant et je me remets à lui faire de petites caresses.