Chapitre 8. K/A

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Tout le monde monte donc se coucher. J'ai tellement peur que je commence à vérifier tous les coins sombres de ma chambre pour savoir si une créature maléfique ne s'y cache pas. Je sais, c'est ridicule.

Je me change et me mets sous les
couverture. Lorsque je sens la porte s'ouvrir dans mon dos, je suis comme paralysée, je n'arrive plus du tout à bouger.

_ Me tuez pas ! Prenez mon frère ou encore Aaron, je dis comme désespérée.

_ Bah sympa, dit une voix que je reconnaitrais entre mille.

Aaron.

_ Ah, c'est toi. Pour la première fois de ma vie je peux dire que je suis contente de te voir.

_ C'est un exploit alors, dit-il en rigolant.

J'aime bien cette manière que nous avons de nous taquiner sans pour autant se vexer. On le fait avec une telle légèreté que ça en devient limite agréable.

_ Trêve de papotage la vraie question est : qu'est ce que tu fais là ? je lui demande sans plus attendre.

_ Comment t'expliquer... Hum... Je me suis dis que ma petite tigresse devait avoir peur toute seule dans sa chambre... Du coup je suis venu pour voir si tout allait bien et...

_ Et tu comptais dormir ici, je termine.

_ Hum... Ouais. Mais si tu veux que je parte et que je te laisse seule je peux très bien faire demi-tour, ouvrir cette porte et sortir, dit-il en accompagnant ses mots de mouvements.

Mon cerveau tourne à plein régime tandis que Aaron commence à sortir vraiment très très doucement ce qui est vachement drôle à voir. Le fait est que j'ai super peur et que je ne vais jamais pouvoir m'endormir seule. Après, c'est Aaron quoi... Et l'avoir dans mon lit ne me réjouit pas vraiment mais bon...

_ Non ! En fait, reste. S'il te plait.

C'est sorti tout seul. Je déteste quand les mots m'échappent. Ça se retourne toujours contre moi ensuite...
Il avance un sourire en coin et vient se mettre sous les couvertures. Vraiment ce gars profite de toutes les situations... Il m'énerve.
Dans le lit nous sommes face à face, nous nous regardons intensément. Je n'arrive pas à décrire la couleur de ses yeux... Il me semble qu'ils sont marrons foncés mais je les ai déjà vu se transformer et devenir totalement noir comme si un voile de colère ou de tristesse était passé dessus. Je décide de poser la question qui me brule les lèvres :

_ Tu as parlé à Clark du pari ?

_ Non, m'avoue-t-il. Tu en as parlé à Kylie ?

_ Non.

_ Pourquoi ?

_ J'ai honte.

_ Il n'y a pas avoir honte tu sais. C'est juste un jeu.

_ Justement : c'est juste un jeu. De un, ce n'est pas, mais alors pas du tout, mon genre et de deux, en faisant ce pari je sais qu'on joue avec le feu.

_ Quel genre de feu ? me demande-t-il.

Je baisse les yeux parce que je sais au fond de moi de quel genre de feu je parle mais sur le moment je ne me l'avoue pas. Voyant que je ne répondrai pas il abandonne.

_ Allez bonne nuit ma tigresse. À demain.

_ À demain...Ronron.

Il me prend entre ses bras, pose une main sur mes cheveux et commence à les caresser doucement. Bizarrement je ne le repousse pas, je trouve ça même... Agréable au point que j'aimerais qu'il recommence et recommence. Sans ne plus jamais s'arrêter.

Just you and me...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant