Histoire d'Un Temps

Rencontres

"J'ai toujours aimé regarder les étoiles, les nuages, le ciel. J'aime bien le vent aussi. Et puis les oiseaux, les avions... Tout ce qui vole, tout ce qui est en rapport avec l'altitude... Je crois bien que mon but dans la vie, c'est de pouvoir m'envoler haut et loin dans les cieux ; je serai libre et heureuse."

- Luna Parkes

" J'ai toujours voulu que tout le monde m'accepte et m'aime tel que je suis. Au début, j'aurais aimé ne pas l'être, j'ai essayé de changer, mais j'ai appris une chose lorsque j'ai échoué : on aura beau se mentir à soi-même et aux autres, essayer de faire semblant, de se cacher... On ne changera jamais. Du moins, en ce qui concerne les choses fondamentales. Ses sentiments, son identité, sa propre nature. Or, on peut changer une mentalité ou un point de vue... Mais ça, tout le monde ne le comprend pas. Tout n'est qu'au final une histoire d'incompréhension, n'est-ce pas ? Je voudrais que cela puisse changer."

- Logan Estivalez 

"Je suis assez beau garçon, talentueux et intelligent. Je suis le meilleur de ma classe dans à peu près toutes les matières, et mon dossier scolaire est impeccable. De plus, ma culture générale est plutôt riche comparée à celle des personnes de mon âge. Je suis populaire ; presque tout le monde m'aime. Dans le cas contraire, ça ne peut être que de la jalousie. Ce que je veux? Ecrire la vérité sur tout, partout et tout le monde. Il faut bien que quelqu'un le fasse. De ma promotion, je ne vois personne - à part moi - qui pourrait être à la hauteur pour être pris dans l'université où je... Ah, si. Il y a bien cette fille. Louisa...? Liliane...? Peu importe. Je ne vois pas en quoi je serai moins un atout qu'elle pour le journalisme : j'ai toutes les qualités requises et puis... Bon. Bien sûr, j'ai des défauts. En fait, un défaut : j'ai une dysmorphophobie  des oreilles. Enfin... c'est ce que dit le médecin. A part ça je suis parfait."

- Jean-Charles Äidinpoika

"En ce moment, je trouve que l'Education Nationale fait vraiment n'importe quoi. Non mais franchement! Autoriser tous ces gens à étudier avec nous! Des Noirs, des Arabes, des Asiates, des Mexicains! C'est aberrant. En plus, on n'a que des ennuis depuis qu'ils sont là. Bon bien sûr, pas les mêmes que ceux de l'Apartheid, la Shoah, etc. (là c'était  vraiment du GRAND n'importe quoi). Et puis, en réalité, on ne m'a jamais agressé ou Dieu sait quoi... Mais je suis persuadée que rester quotidiennement en contact avec ces gens (même si, pour moi, ils méritent autant d'être appelés ou traités de la sorte que Jul ne mérite d'être appelé ou traité comme un musicien) est très néfaste pour nous. Ils vont finir, eux et leurs coutumes de païens par - LITTÉRALEMENT - déteindre sur nous!"

- Marianne Léonard

"Ces élèves vont me rendre chèvre. Pas que les élèves. En fait, ils ne sont qu'en petite partie responsables. C'est cette vie qui me rend folle. Je dis bien 'cette', et non 'ma' vie :  ça fait longtemps qu'elle ne m'appartient plus. Trop longtemps. Pourquoi je fais ce boulot? Qu'est-ce que je fous encore dans cette ville de malheur après tout ce qu'il s'est passé? Après tout ce qu'il t'est - nous est - arrivé? Excellentes questions, mais ça doit bien faire des années que j'ai arrêté de me les poser. Il serait peut-être temps que ça change. Je te le dois bien."

- Erika Helders