Chapitre 4

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          Tout était noir, d'un profond et vaste noir prononcé et absolu. Tout ne semblait être que chaos et néant dans ce décor sombre de mort et de désespoir.

          Edwige se sentait bizarre. Elle avait l'impression que son corps flottait dans l'air, alors que la loi de la gravité aurait du faire son oeuvre. Le temps avait comme arrêter sa course, lui qui pourtant semblait si invincible et dévastateur... Il ne s'écoulait plus.

          Soudain, quelque chose de chaud mais à la fois froid vient caresser d'un geste doux et tendre sa joue ivoire, la forçant à ouvrir ses lourdes paupières. Une lumière bleue l'aveugla. Edwige eut alors le réflexe de mettre son avant bras devant ses yeux. Une fois que les yeux de l'adolescente furent habitués à cette lumière, elle constata que son corps flottait bel bien, et qu'il se trouvait dans un lieu plus qu'étrange.

          Tout autour d'elle était teinté de reflets bleus foncés, contrastant parfaitement avec les longues colonnes et l'architectures de la pièce, ainsi qu'avec les torches – fixées aux murs sombres. Leur bout était éclairé par des flammes étrangement nuancées de bleu clair.

        Edwige releva lentement la tête et vit des milliers de petits points transparents suppendus en l'air, comme retenus par un long voile transparent. Des gouttes d'eau, dont la course avait été stoppée par l'absence de temps et où la lumière aimait s'y refléter. Le regard de la brune se baissa, puis s'arrêta sur l'étrange tenue qu'elle portait. En effet Edwige avait une grande robe blanche, assez simple et légère. Bizarrement, le tissu voletait dans le vide, comme soulevé par une légère brise. Or, il n'y avait rien.

          Le pendentif d'Edwige flottait en l'air, au dessus de sa poitrine. Elle avait aussi, tout le long de ses bras, de larges rubans blancs qui se croisaient sur la peau pâle de l'adoslescente. Enfin, ses pieds étaient nus, sans rien pour les recouvrir.

          La jeune fille se pencha légèrement afin d'apercevoir le sol. Mais à sa plus grande surprise, il n' y en avait aucun. Juste un grand gouffre obscure et sans fin. Edwige pâlit, elle qui avait tant peur du vide...

          Les gouttes au-dessus de sa tête se mirent à scintiller, éblouissant la belle brune qui dut se cacher à nouveau les yeux. Une voix vaporeuse et évasive retentit dans l'immense salle où elle se tenait.

          — Edwige...

          A l'entente de son prénom, Edwige sursauta et chercha du regard d'où pouvait bien provenir cette voix inconnue. Elle avait quelque chose de familier, mais... La peur lui nouait l'estomac, il n'y avait aucune trace de présence quelconque dans cette pièce.

          — Q-Qui est là ? parvient-elle à articuler d'une voix tremblante.

          Pour seule réponse, son prénom résonna plusieurs fois. Edwige se saisit alors de son bijou et le serra fort entre ses fines paumes de marbres, tout en ramenant ses jambes contre elle pour se rassurer. Mais cela ne fit pas pourtant taire la voix, qui continuait ses déblatérations incessantes.

L'Ordre du Cygne NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant