« Il n'aura suffi que de quelques secondes pour que tout bascule ».
Ayvara, un monde peu à peu détruit par les Capes Noires. Mais qui sont-ils vraiment ? Quels sont leurs véritables objectifs ?
C'est ce que désire savoir Edwige, une jeune femme à qu...
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Le soleil quittait son berceau nocturne, remontant majestueusement le long du fleuve aux reflets de miel, et remplaçant l'astre lunaire qui avait éclairé la vie le temps d'une nuit. Une légère brise s'éleva à son tour, et réveilla le petit groupe qui s'était assoup dans la clairière.
Les plus matinals n'eurent aucun mal à ouvrir les yeux, et à se préparer pour cette nouvelle journée. En revanche, les autres étouffèrent des plaintes. Se cachant sous leur cape, ils espéraient ainsi pouvoir dormir encore un peu, comme ce fut le cas pour Gereth, qui se mit en boule. Mais les autres ne l'entendirent pas de cette oreille.
Le chef des Wonderers non plus, d'ailleurs. Il se dirigea alors vers son ami, et s'accroupit à ses côtés afin d'être à sa hauteur.
— Gereth, debout. C'est l'heure de se lever, mon tout beau, le taquina Erik.
— Hmm...
— Gereth, allez, debout ! C'est l'heure du petit-déjeuner.
— Hmm... pas faim..., baîlla Gereth en s'enroulant encore plus dans sa cape, qui lui servait de couverture.
— Bon, bouge-toi ! dit Erik en commençant à le secouer. Arrête de faire l'idiot, et lève-toi !
Accompagnant ses paroles à ses gestes, Erik retira d'un coup sec ce qui servait de matelas de fortune à Gereth, le faisant rouler sur plusieurs mètres. Il s'arrêta aux pieds de Myaka, qui poussa un long soupir. Les autres se mirent à rire aux éclats, tandis que Gereth grommelait, au sol, la tête légèrement enfoncée dans l'herbe fraîchement mouillée par la rosée du matin.
De bonne grâce, Erik s'approcha doucement de ce dernier, puis lui tendit sa main afin de lui permettre de se relever. Gereth ne se fit pas prier, cette fois, pour ensuite finir en accolade amicale avec son camarade. Ce spectacle fraternel en fit sourire plus d'un, même Edwige, qui restait seule dans son coin, à les observer silencieusement. C'était un peu comme une lumière dans la route sombre et dangereuse qu'ils avaient emprunté, pour défaire le vice qui s'était emparée de ce royaume. Un espoir sur cette route mortelle, et sans retour.
Peu de temps après, les Wonderers quittèrent la clairière, après avoir rempli leur estomac de quelques provisions. Ils se dirigèrent ensuite vers le Sud de la forêt de Tawn, afin de rejoindre une voiture, avec laquelle les compagnons d'Erik étaient partis à sa recherche.
Le groupe marchait d'un pas irrégulier, léger, tels des spectres – souvent décrits dans les légandes urbaines, ou dans les contes pour enfant. Malheureusement, cela les faisait également ressembler à leurs pires ennemis : les Capes Noires. Cette comparaison était à leurs yeux inimaginable, totalement inacceptable, mais pourtant vraie. Ils niaient tout en bloc, et se refusaient à l'idée de quelconques similitudes avec ces monstres.
