Chapitre 10

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          Depuis les abords de la ville, on pouvait apercevoir d'imposantes bâtisses  en granit, sur lesquelles venaient se refléter les rayons du soleil

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          Depuis les abords de la ville, on pouvait apercevoir d'imposantes bâtisses en granit, sur lesquelles venaient se refléter les rayons du soleil.

          En s'aventurant un peu plus loin, une grande place où – en son centre – trônait une fontaine faite d'une pierre aux tons clairs. Tout autour d'elle, se trouvaient d'innombrables échoppes et auberges, toutes plus différentes les unes que autres. L'endroit avait un certain charme, il fallait bien l'admettre.

          Continuant leur marche silencieuse, les deux voyageurs ne se préoccupaient guère du patrimoine d'Hostalgia. Enfin, sauf la jeune brune, qui jettait quelques coups d'oeil de temps à autre aux villageois et aux rues par lesquelles ils passaient. Quant à Erik, il restait stoïque, gardant un visage neurtre et contrôlant sa respiration avec une aisance déconcertante. Malgré son côté très charismatique, il était très quelqu'un de très mystérieux dont on avait beaucoup de mal à cerner les objectifs et la vie qu'il avait pu mener bien avant de former les Wanderers. Et ça, Edwige l'avait bien remarqué. Pourtant, cela ne faisait que peu de temps qu'ils voyageaient ensembles. Aussi, elle préféra ne pas l'interroger, préférant éviter d'éventuelles tensions.

          Soudain Erik s'arrêta net. La jeune femme se heurta à nouveau à son dos, et lâcha de nouvelles injures à son encontre. Mais, d'un geste de main, il la fit taire pour ne pas qu'elle attire l'attention des gens autour d'eux. Il agrippa son bras, puis la tira vers lui, tout en faisant attention à ne pas faire tomber sa capuche, au risque de leur attirer des ennuis. Arrêtés devant un panneau d'informations, il pointait du doigt une affiche au papier brûlé, qui faisait ressortir l'encre noir, ainsi que le dessin qui s'y trouvait. Un avis de recherche.

          Edwige, sur le coup, ne comprit pas vraiment pourquoi le jeune homme le lui montrait. Mais, c'est en scutant de plus près – ou plutôt en l'arrachant – qu'elle comprit. Cet avis de recherche n'était qu'autre que celle d'Erik Wings, son compagnon de route qui, depuis quelques secondes, était prit dans un fou rire incompréhensible. Edwige soupira d'un air exaspéré, avant de se tourner vers lui et de lui demander :

          — Qu'est-ce que ça a de drôle d'être recherché par les autorités ? dit-elle d'un ton lasse.

          — Attends, tu as vu ma tête ? rit-il en lui mettant l'affiche devant les yeux. C'est hilarant !

          Elle soupira une nouvelle fois, puis de l'affiche de façon agacée et la regarda pour la énième fois. Une fois cela fait, elle releva la tête.

          — On voit pas complètement ta tête, et alors ? C'est ça qui te fait rire comme un imbécile ?

          — Bah, depuis quand tu mets des avis de recherche d'un gars dont tu ne vois pas la tête ? Avoues que c'est drôle !

          — Mouais, déclara-t-elle en finissant par esquisser un sourire.

          — Tu vois ! s'exclama-t-il.

L'Ordre du Cygne NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant