My Dear

LETTRE 1 / CHAPITRE 1

My Dear,

Aujourd'hui, j'ai repris mes études. Je ne voulais pas au début mais ils m'ont forcé. Comme quoi la force de l'amitié surpasse toutes les autres. Ils ont su me convaincre.

Je n'aurai jamais cru que mon retour à la réalité soit si dur, si fatiguant. J'ai dû me lever assez tôt pour être à l'heure. Ce qui n'arrive quasiment jamais. D'habitude je ne me lève qu'en début d'après-midi ou alors je ne me lève pas, c'est beaucoup plus simple et je n'en avais plus eu la force ces derniers mois.

Je ne veux surtout pas te faire culpabiliser. Ce n'est pas de ta faute. C'est la mienne. Je n'aurai pas dû croire en l'impossible. Après tout, nous n'aurions jamais pu être ensemble, tout le monde le pensaient. C'était immoral. Contre nature. Foutu depuis le début.

Je me croyais dans un conte de fées. C'était si parfait en ce temps. J'ai l'impression que cela fait une éternité et un jour en même temps.

Lorsque je suis arrivé près de mon nouvel établissement une horde de journalistes m'attendaient. J'aurais dû m'y attendre. Après tout cela faisait bien plus d'un an que je n'étais pas sorti de chez moi.

La dernière fois remonte quand Hermione m'a forcé à aller à Près-au-lard. Elle voulait absolument que je me reconnecte avec le monde. La civilisation. Je n'en avais absolument aucune envie. Je voyais bien que si je n'allais pas avec elle, elle n'allait pas me lâcher avant un moment, je me suis donc décider. A peine arrivé qu'une foule de personne que l'on ne connaissait pas est venu nous parler. Ils voulaient savoir pourquoi je ne sortais plus après la victoire, si j'allais bien et tout un tas d'autres questions que je ne voulais pas répondre. Je me suis enfoncé dans "un mutisme incroyable" m'avait dit Hermione. Je ne m'en étais même pas rendu compte jusqu'au jour où elle s'est énervé et m'a dit cela.

Mais ce n'était pas cela que je voulais te dire aujourd'hui mon amour.

D'ailleurs ai-je encore le droit de t'appeler comme cela ? Tu ne détestais pas quand nous étions ensemble avant que tu ne disparaisses. Mais maintenant ? Maintenant que nous ne sommes plus ensemble ai-je le droit encore de te donner ces surnoms ?

Encore des questions. Trop de questions que j'aimerais te poser en face. Mais est-ce que cela sera possible un jour ? Je l'espère de tout mon cœur. Cela fait trop longtemps que je t'attends.

Aujourd'hui je suis allé à l'université. Après avoir passé les journalistes, j'ai cru que ça n'en finissais pas il y en avait de plus en plus, j'ai pu atteindre l'entrée où là ils ne pouvaient me suivre.

Hermione avait bien fait attention à choisir un établissement correcte qui n'acceptait pas n'importe qui entrer. J'ai bien fait de lui faire confiance. L'établissement est génial.

Personne ne me connaît.

Personne ne connaît ma cicatrice.

Personne ne connaît mon histoire.

Personne pour me juger sur mon passé.

Tu n'en reviendrais pas. C'est une université moldu. Je vois bien ta tête en ce moment si tu lis ces quelques lignes. Tu ne me croirais pas mais pourtant je ne dis que la stricte vérité. Pourquoi te mentirai-je ? Je n'ai aucune raison valable.

Les autres élèves se sont demandés pourquoi il y avait eu des paparazzis quand je suis rentré. J'ai dû inventer une histoire. Et tu le sais aussi bien que moi que je ne sais pas mentir. A ce moment j'ai pensé fort à toi et j'ai réussi à concocter une histoire qui pourrait tenir debout. Je suis donc arrivé au même moment qu'une autre personne connue, pas comme moi, qui viens de l'étranger. Ils m'ont cru ou on fait semblant de me croire je ne sais pas. Mais comme personne ne semblait me reconnaître ils ont bien du me croire que je n'étais pas une personne célèbre sinon au moins une personne m'aurais reconnu.

Au moment où je t'écris nous sommes le soir. Quand j'ai regardé par la fenêtre j'ai vu des flocons de neiges. Et j'ai pensé à toi. Encore une fois. Je n'arrête pas de penser à toi.

En espérant que toi aussi tu penses à moi, ne serait-ce qu'un tout petit peu,

Je souhaite que tu aille bien,

Je t'écrirai une autre lettre, promis.

Love