Here sharing my thoughts..

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C'est moi Cami.
Je suis ici pour partager mes écrits.
Un peu comme tout le monde je pense.
Vous savez « Écrire pour exister » c'est mon mantra.
On pourrait même dire exister pour écrire...
J'écris pour me soulager.
J'écris pour être entendu.
Tu sais. Le stylo et le papier.
Pas de jugement.

Il y a des leçons à tirer de ce que j'écris.
En sachant lire entre les lignes..
Je me disais que j'écrivais pour me soulager, mais plus tard en écrivant, je me suis rendu compte que c'était autant pour moi, que pour les autres.
Si on écrit ce n'est pas forcément pour être lu.
Pas pour être lu par notre entourage.
Mais pour être lu par quelqu'un.
Par nous même d'abord, mais par les autres ensuite..
Les autres ce n'est pas l'enfer vous savez.
Enfin pas toujours..
Mais ici c'est le seul endroit ou je puisse totalement m'ouvrir.
Être moi même.
Parler à cœur ouvert.
Panser mes plaies.
Le papier reçoit simplement ma vérité.
Le papier me permet de tourner la page.
Et aujourd'hui, voici ma vérité...

Je suis terrifiée, une grande partie du temps.
J'ai peur de ce que j'ai fais.
De ce que je fais.
De ce que je pourrais faire.
Et surtout de ce que je devrais avoir à faire...
Ce n'est pas une peur paralysante.
Au contraire.
C'est l'opposé.
Je m'accroche à elle.
Je prospère en elle.
Je la désire.
J'ai besoin de ce nuage de terreur.
De cette haine.
De cette colère.
De cette douleur.
Elle seule peut me sortir du lit le matin.
C'est grâce à elle que je me réveille.
C'est à cause d'elle que je ne veux pas dormir.
C'est dans mon ADN.

Parfois j'ai d'énormes remords.
De gigantesque regrets.
De la peine pour les actes de violence que j'ai vu, que j'ai commis ; tous deux planifié et spontané.
Mais je pense que ce qui me cause le plus de chagrin c'est que, de fil en aiguille, j'ai appris à justifier ces comportements.
Je trouve toujours une raison.
Une cause.
Un besoin.
Ce qui me permet d'étouffer ma culpabilité et de la plonger là où la sauvagerie est maîtresse.

Je suis devenue cette chose.
Celle que je détestais.
Que j'exécrais.
Que je vomissais.
Malgré moi j'ai changé.
Et ce changement a créé un dégoût.
Une rage constante.
Il arrivait que pendant des jours ou des semaines, j'évite de me regarder dans le miroir tant j'haïssais ce que je voyais.
Ma haine pour moi même est si profonde.
Si palpable.
J'ai peur de nuire à mon image.
A ma réputation.
A ma famille.
De briser ma carapace.
De prouver que je suis faible.
J'ai peur qu'un jour la colère m'étouffe.
Qu'elle me prenne et avale tout mon oxygène.
Qu'elle me pousse à faire des folies.
Qu'elle me fasse briser le verre et me couper avec les éclats de la réflection brisée de ce que je suis.
De ce que j'aurais pu être.
De ce que je serais.
De ce que je ne serais sûrement plus..

Mes doutes et mes questionnements résonnent, tellement, tellement fort dans ma tête que la plupart du temps je ne peut rien entendre d'autre.
L'amour, l'amitié, la liberté,
Tout ce que je veux de cette vie est perdu dans ce vacarme.
Ce vacarme qui couvre le bruit de mon cœur qui vole en mille morceaux dans ma poitrine.
Machinalement je porte la main à mon sternum, comme pour apaiser la peine et la douleur qui ont élu domicile dans ma poitrine..
Mais c'est sans succès.
Je pense que je suis vide.
Vide de sens.
Vide d'émotions humaine.
Vide.
J'ai trop longtemps vécu avec un cœur trop plein dans un monde trop faux.
Aujourd'hui j'en paye les conséquences.
Je suis un ange combattant l'obscurité.
Un démon jaillissant dans la lumière...

Écrire pour existerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant