J 'ai conscience que dans ma spirale du désespoir,
Je tombais toujours plus profond dans un abysse créé par mon absence de grâce et d'empathie envers l'être humain.
L'exemple le plus évident étant le pardon.
Si j'étais trahi ou trompé par quelqu'un, je voulais une compensation.
Je voulais reprendre ce que l'on m'avais pris.
Mais comment rembourser des excès de confiance ?
Un manque de dignité ?
Comment ?
Si ce n'est en argent.
Ou en sang.
Pas question de tendre l'autre joue.
Jamais.
Je préfère mourir.
Je ne peut pas me laisser faire.
C'est en moi.
J'ai grandi parmis les lions et les loups.Croyez-moi, j'ai essayé d'échapper à la loi de la jungle.
Je n'ai jamais souhaité devenir une personne dénuée de compassion.
Mais la race humaine m'y a forcé.
Le poids de la souffrance et de la trahison,
Les blessures infligées à mon âme,
Les coups de couteau dans mon cœur,
Dans mon dos,
Les multiples violations de mon esprit ont brisé ma volonté d'être quelqu'un de bien.
A un point tel, que mon cœur est devenu sourd et muet.
Cet état est devenu permanent.
Parfois je me surprends même à me demander si ce cœur existe.
Seul un bruit sourd me parvenait.
Des cris de douleur, qui couvraient tous les autres.
Alors je m'y suis enfermée,
Comme pour panser des plaies qui ne cicatriseront qu'une fois six pieds sous terre.Si je devais faire ma propre introspection,
Ce ne serait pas que mental.
Ce serait physique.
J'ouvrirais ma poitrine,
A la recherche d'un cœur..
J'irais jusque dans mes os,
Mes entrailles,
Mes tripes,
Mes veines,
Comprendre ce qui me fait tant souffrir, ce qui m'empêche de ressentir de l'amour.
Car quand les relations humaines deviennent des livres de compte avec la colonne de ce que l'on nous a pris, et de ce que l'on a décidé de reprendre au centuple,
On n'a ni d'amis, ni d'êtres chers,
Rien n'a d'importance.
A part notre honneur,
Et rien de plus que ce qu'il y a d'inscrit sur cette liste.On est seul.
Livré à notre combat perpétuel face aux anges et aux démons qui nous hantent
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Écrire pour exister
PoetryParfois tout ce qu'il nous reste c'est les mots. Notre cerveau ne nous trahira jamais et j'ai décidé d'en faire mon arme secrète. J'écris, j'écris, j'écris. Plus je pense, plus j'écris et plus j'écris plus je me sens légère. Il y a un peu de tout...