La lettre écarlate

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Le rouge est une couleur primaire.
Une couleur qui a du caractère.
Elle est puissante et contradictoire.
Elle peut aussi bien représenter l'amour que la haine.
La colère.
La vie.
La mort.
Elle peut symboliser la passion.
La tentation.
Le luxe.
La force.

Pour moi, elle est symbole de sang.
De feu.
De pouvoir.
De colère.
De combat.
De détermination.
D'interdit.
D'agressivité.
Voilà pourquoi, aujourd'hui je choisis cette couleur.
Elle désigne tout cela.
Elle reflète mes démons.

Il arrive des fois où je sens monter en moi la rage.
La colère.
La haine.
Sans trop savoir pourquoi, je les sens s'insinuer jusque dans mes os.
Glisser le long de ma colonne vertébrale..
Cette colère monte en puissance, elle me fait presque croire qu'un jour je pourrais en mourir...

Qu'un jour, tous les cadavres que j'ai pris soin de mettre au plus profond de mon placard émotionnel ressurgiront.
Qu'un jour, le simple fait de me regarder dans un miroir me donne envie d'exposer au grand jour cette rage contre laquelle je me bat.

Vous pensez qu'on peut mourir de haine ?
Moi oui.
Après tout, on peut bien mourir d'un cœur brisé.
Je peux à peine respirer en entendant certaines musiques, en voyant certains endroits, en écrivant certains mots..
J'ai des réminiscences terribles.

Je suis comme le rouge : contradictoire.
Paradoxale.
A vrai dire, je suis un paradoxe à moi seule.
Je meurs d'envie de vivre et pourtant, mes pensées sont obnubilées par la mort.
Je suis introvertie et extravertie.
J'aime les gens et je les déteste.
Être entourée me donne envie de vomir, alors que l'idée même d'être seule me fout les jetons.
Je suis profondément triste et j'aspire à être seule.
Je veux connaître un grand amour. Un amour avec un grand A, un amour transcendant.
Et pourtant je repousse tout ceux qui osent m'approcher.
Je me plains de la lâcheté de l'homme et pourtant, je ne suis pas mieux.

Je ne suis ni religieuse.
Ni non religieuse.
Je ne suis ni agréable,
Ni même belle à regarder.
Je suis moi, et je pense que.. si cela ne suffit pas, c'est bien dommage.

Aujourd'hui est un de ces jours.
Vous savez, un de ceux ou l'on a envie de tout plaquer.
De partir loin.
D'abandonner.
De lâcher prise.
Enfin.
Je suis tellement fatiguée et en colère.
Je commence à céder sous le poids de toutes ces choses.
Mon cœur est submergé.
A la fois par ce que je ressens mais aussi par ce que je refuse de ressentir.

Écrire pour existerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant