Anarchie

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J'ai vu et j'ai compris.
J'ai tout compris.

Les gens comme moi représentent un danger.
Les gens qui ne sont pas violents par nature mais qui ont tout simplement des problèmes avec l'autorité suprémaciste.
Les gens qui ont un esprit libre.
Les gens qui pensent.
Qui réfléchissent.
Les gens libérés de l'aliénation de la propriété.
Libérés de la domination.
Libérés de l'asservissement.
Les gens qui brisent leurs chaînent à l'instar de Django.
Ces mêmes chaînes qui nous lient à l'oppression gouvernementale.
Ces chaînes qui, chaque jour nous serrent un peu plus à la gorge, jusqu'à la strangulation.
L'étranglement.
La mort.
Les gens qui défendent leur droits en tant qu'être humain.

Et bien figurez vous que ces gens se placent, ou plutôt.. SONT placés en marge de la société.
Au banc des accusés.
Des asociaux...
J'ai réalisé que dès lors que l'on sortait de ce moule conforme et uniforme pour entrer dans ce vide intersidéral..
Cette marge comme ils aiment l'appeler.
Nous n'étions plus en sécurité.
Au contraire.
Nous sommes en danger.

Nos pensées divergentes nous privent de la sécurité sociétal que ledit moule nous confère.
Pour être accepté, il faut suivre sans broncher.
Suivre sans penser.
Suivre sans être.
Suivre sans paraître.
Suivre sans broncher.
Suivre sans se faire remarquer.
Suivre sans se démarquer.
Suivre sans vivre..
Suivre pour survivre ?
Hors de ce carcan social, le chaos règne.
Les balles.
Le sang.
Et la violence sont l'unique loi.
Le seul salut pour ma survie.
pour l'électron libre que je suis..

D'ailleurs, pour une personne de conviction, le recours à la violence est inévitable.
Les mots ne sont que les mains qui enfoncent l'épée de vérité dans le crâne de l'ennemi ignorant.

Alors non, Ginger je ne pense pas qu'être des êtres identiques nous rendrait la vie plus simple.
Notre différence est notre essence.
Ça fait mal de se sentir différent.
Stigmatisé.
Marginalisé.
Pris en grippe.
Mais ça fait encore plus mal de ne pas se sentir soi même.
De se sentir étranger à soi même.
C'est la pire sensation qui soit.
La fausseté pour acceptation ?
Jamais.
Je préfère être moi même et haïe, qu'être un mouton aimé.
Je préfère m'aliéner toute la planète mais être en paix avec moi meme.
Je préfère m'accepter plutôt que l'on m'accepte.
Je préfère me supporter que mendier la présence d'autrui.
M'aimer.
Me soutenir.
Moi et moi seule.
Maudite et bien dans mes pompes.

Écrire pour existerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant