Écrire pour exister

Paralyzed

Nous ne sommes personne,

Rien,

Dans un monde de 7 milliards de personne,

Chaque humain est seulement un grain de riz,

Un microbe,

Un parmi tant d'autres..

Ton existence est insignifiante,

Ce n'est qu'un détail

D'ailleurs si tu décidais de partir aujourd'hui,

Maintenant,

On ne serait pas en deuil national,

C'est tout juste si quelqu'un pleurerait ta mort ou la mienne.

Personne ne peut décider de vivre quand tout ce qu'il a fait jusqu'à présent,

C'était survivre,

On est sans espoir toi et moi,

Abattus par cette vie faite de souffrance et de chaos,

Cette douleur aigu dans ma poitrine,

Ces larmes incessantes,

Cette boule au ventre,

Elles en témoignent plus que des mots ne le ferait.

Mais si la solution pour ne plus se sentir comme ça,

Comme une merde,

C'était de plus jamais rien ressentir ?

Plus jamais de crise d'angoisse,

De remise en question,

De coeur brisé,

D'âme en sang...

Pour l'instant la seule alternative que j'ai trouvé n'est pas la meilleure,

Je le concède,

Mais je me fais du mal,

Pour me faire payer celui que j'ai fait aux autres,

Quand je ne le fais plus j'ai cette haine qui m'envahit,

Elle est principalement dirigée contre moi, mais aussi contre quiconque me témoignerait de l'intérêt,

Je blesse tout le monde parce que je me déteste et que rien ne changera jamais.

Le jour de mon anniversaire quand je souffle mes bougies,

Je ne souhaite pas d'être plus riche,

Plus belle,

D'avoir de beaux cadeaux,

Je supplie juste le ciel de ne pas revivre une année supplémentaire,

Je demande juste à partir.

J'ai guerroyé contre moi même et les autres trop longtemps pour pouvoir redevenir celle qu'ils aimaient.

Je ne suis plus que l'ombre de moi-même.

Jusqu'au jour ou toi et moi, on pourra partir.

Toi, ma dépression, mon anxiété, mon bourreau qui me connait mieux que personne.

Qui me détruit mieux que personne.

Mais qui ne m'a jamais laissé tomber même quand je l'ai repoussé tellement fort que j'étais à bout de souffle.