3-Levy

746 33 4
                                    

Je n'ai jamais eu l'habitude de me mélanger aux autres. Depuis mon plus jeune âge les gens me fuient, me trouvant trop étrange. Ma mère me disait souvent qu'on lit en moi comme dans un livre ouvert, mais c'était un euphémisme. Pour quelque chose qui attristerais à peine une personne normale, moi je fondrai en larme pendant plusieurs jours. Ce n'est plus une question de lire facilement en moi là, c'est, quand plus de ne pas savoir cacher mes sentiments, ils sortent cent fois plus puissant qu'ils ne le devraient. J'en ai assez qu'on me regarde comme si j'étais folle juste parceque j'exprime mes sentiments de façon un peu trop exagérés à leurs goûts. C'est pour cela que je fuis les gens, seule je ne ressens rien, excepté l'ennui, je n'ai donc pas à supporter leurs regards choqués. Malheureusement, je pense fortement que cette année allait être compliqué, Gajeel, mon petit ami aux longs cheveux ébènes est désormais dans la même école et la même classe que moi. Avant on se voyait que le weekend et encore, maintenant on se verra tout les jours. Si jamais il apprenait quelle genre de fille je suis, il casserait immédiatement. En plus, pour empirer les choses il a fallu que je me retrouve à côté d'une étrange blonde. Je sais que je suis pas la mieux placée pour la traiter d'étrange mais comment pouvons nous appeler autrement une fille qui crie des choses incompréhensibles en plien milieu du cours? Et pour arranger le tout, il a fallu qu'elle s'obstine à vouloir me parler. J'ai beau l'ignorée rien à faire, ça me déprime. Elle n'a pas l'air méchante mais j'ai peur de ce qu'il se passerait si elle en savait plus. Elle me fuirait sûrement comme tout les autres. Gajeel c'est différent, je l'aimais trop pour le repousser et maintenant je panique tout les jours à l'idée qu'il voit que je ne suis pas normal, je ne veux pas subir la même chose avec ma voisine de classe, mon cœur ne le supporterait pas.

L'heure du repas avait sonné, je me dirigea discrètement vers la cantine quand je sentis quelqu'un me sauter dessus.

- Levy-chan, on mange ensemble ? Me dit ma voisine toute enjouée.

- Lu-lucy? Je je ... Tu...

- Dépêche toi, on n'aura plus de place après ! Me coupa-t-elle en me tirant sur le bras.

Contrainte et forcée, je me laissa dirigée vers la cantine. On s'était assises l'une en face de l'autre. Elle me parler de tout et de rien, à vrai dire je ne l'écoutais pas, trop pressée de finir mon assiette et de pouvoir partir loin d'elle. Cependant elle me sortie un nom qui me fit réagir.

- Tu est la petite amie de Gajeel n'est ce pas ? Tu n'étais pas dans notre collègue, c'est pour cela que je ne t'ai jamais vue, mais Gajeel ma souvent parlé de toi tu sais ?

D'un coup je me sentis rougire à un point, vous n'imaginez même pas. Pourquoi il faut que je réagisse comme ça ? Je me déteste !

- Tu es toute rouge, on dirait une crevette. Riait-elle.

Cette fois s'en était trop, elle se moquait de moi. Je le savais, je suis ridicule. J'aurais jamais du passé du temps à ces côtés, elle doit me prendre pour une folle, comme les autres.
Je me leva d'un coup, les larme aux yeux, je n'eu que le temps de voir son air surpris avant de m'enfuir aussi loin que je pouvais.
Refusiez sous l'ombre d'un arbre à l'abri des regards, je laissa mes pleurs couler à flot. La seule chose qui m'effrayait c'était que Gajeel me voit ainsi. C'est alors que je vis deux pieds devant moi. Mon cœur s'arrêta net. Destin ignoble, pensais je.

Je leva timidement la tête, quand la vu de cour cheveux blonds me permis de reprendre mon souffle. Cependant j'étais toujours aussi effrayée car ce garçon faisait partie de ma classe. Je retiens rarement le visage de mes camarades mais lui à une cicatrice si atypique qu'il est difficile de l'oublier. Je n'y avais pas vraiment prêté attention la première fois mais, quand je le regarde je me sens comme attirée par lui. Je ne sais pas comment décrire se sentiment, ça n'a rien avoir avec l'attirance que j'ai pour Gajeel, non c'est plutôt comme si mon inconscient voulais me forcer à lui dire quelque chose, mais quoi? Je n'en sais rien, je sais juste que c'est important. Je n'y comprends rien, je ne l'ai jamais vu ce garçon de ma vie, alors pourquoi j'ai l'impression de le connaître, l'impression de devoir lui annoncer quelque chose de capital, l'impression de devoir l'aider... l'aider à quoi ? Je ne sais pas, je n'y comprends rien, je deviens encore plus folle qu'avant ou quoi? Lui aussi il doit me prendre pour une timbrée, ça fait dix minutes que je le regarde avec un air d'ahuri les joues trempées de l'armes.
C'est vraiment la pire journée de toute ma vie.

Un Monstre, Trois Folles Et Treize IdiotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant