Chapitre 1 : Une ombre

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Malchance, un mot simple utilisé fréquemment, pourtant, peu de personnes peuvent en témoigner la présence. Après tout, le commun du mortel utilise souvent des mots sans comprendre leur définition. Alors, qu'est-ce que la malchance ?

C'est  juste au fatidique moment, lorsqu'elle nous a attrapés entre ses griffes, qu'on se dit qu'on a vraiment pas eu de chance. Elle au nom souvent oublié de tous face à sa soeur, son opposé la chance, elle attend dans l'ombre prête pour une nouvelle proie. Elle qui un rien l'amuse fût attirée par un éclat au loin. Posée sur un toit, échappant au regard de tous, elle sauta de son perchoir pour jouer un nouveau jeu.

Celui qu'elle seule connaît, la malchance.

La noirceur avait établit son voile sur une petite clairière. Au milieu de nulle part, entouré d'arbres, un groupe de personnes surplombait divers corps devenant poussière. Les curieux avaient quittés les lieux depuis longtemps, seul une paire d'yeux contemplait la scène. Le destin fit parvenir un message aux membres. D'une seule voix, ils répétèrent les mots qui scélèrent leur futur :

Pacem lumen antea somnia, soit communément la lumière apportera la paix aux songes du passé.

En petite capricieuse, le destin aimait bien la langue latine, bien qu'inconnue aux membres de la clairière. Ce n'est que bien plus tard qu'ils purent en comprendre pleinement le sens.

Berenice était ce qu'on pouvait appeler, un être humain.. Elle arborait une crinière de feu que seul certains de ses compatriotes avaient comme elle. Un teint de porcelaine, des taches parsemant son corps en sa totalité, on ne pouvait pas la comparer à une beauté grecque. Elle avait même plutôt beaucoup d'imperfections.

Après tout, il ne faut pas oublier qu'elle est humaine.

Août 1990.

Un bâtiment à la devanture blanchâtre et abîmé par le temps surplombait une vaste forêt.

Lui qui semblait être sur le point de s'écouler, semblait avoir encore la force de servir d'abri à ses occupants. Ayant de nombreuses salles, quiconque n'ayant jamais foulé son sol pouvait se perdre. Ce bâtiment renfermait mille et une merveilles, toutes aussi importantes les unes que les autres. Ce trésor était à la base de la survie de la ville. Une petite ville très peu visitée perdue dans les tréfonds nordiques, ses habitants se soutiennent les uns et les autres face à l'adversité qu'est la vie.

Millend était ce qu'on pourrait appeler un cul-de-sac. Personne ne veut y aller, mais une fois rendu, faire demi-tour est plus difficile qu'on le pense. Il était très facile de s'attacher à ses occupants, une très grosse famille, néanmoins capable des plus grandes disputes. Une ville à mille rebondissements et regorgeant de potins que chacun cherche à savoir.

L'hôpital, bien que vieux, observait d'un œil protecteur ses occupants. Ces derniers étaient en effervescence. La raison, la chaleur. Cette dernière s'était abattue sur la ville depuis des jours. Elle était tellement forte que les villageois tombaient comme des mouches. Crises cardiaques, arrêts respiratoires, insolation, déshydratation, réactions allergiques,... bref, c'était l'anarchie.

Dans une salle au loin, une vie voyait le jour. Le porteur de lumière, l'être amenant la lumière au commun des mortels. L'héro non conventionnel divisant le peuple venait de naître. Berenice.

Sa mère aurait aimé qu'elle pointe le bout de son nez un autre jour, mais elle était heureuse. Finalement prête à voir le visage de son soleil, elle était en sueur. La chaleur rendait la douleur plus insoutenable.

Un cri perçant résonna alors dans la pièce. Sa mère put enfin voir son trésor. Un petit visage, pas plus gros qu'une paume de main, se montra face à elle. Elle le trouva tout de suite magnifique, encore plus quand son poupon ouvrit les yeux.

LE PORTEUR DE LUMIÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant