Chapitre 8

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Second verdict :
Positif

J'étais bel et bien enceinte.

À ce moment-là j'aurais tout donné pour que ça ne sois qu'une erreur. Malgré mon amour pour Vincent, je ne voulais pas de cet enfant, pas dans cette situation.

J'étais effondrée, je vivais un cauchemar réel et sans fin.
Je tenais ce papier ou les résultats étaient inscrits, comme s'il était mon arrêt de mort.
J'avais envie de le déchirer, de le brûler même, pour oublier tout ça, mais je ne pouvais pas.

Au même moment, Vincent était rentrais à la maison.
Il a compris aussitôt que quelque chose se passait.
J'essayais de cacher le papier dans une poche de ma veste, mais il le remarqua :

- Tu caches quoi là ?
- Rien...
- Tu te fous de ma gueule?!
- Mais c'est rien, c'est un papier de l'université !
- Montre moi alors.
- Non !
- Julie, j'ai eu une sale journée, ne m'oblige pas à...
- À quoi ? Tu vas encore me frapper, c'est ça ? Prends-le ce foutu papier, je suis enceinte, ce sont les résultats de ma prise de sang !

J'avais envie de hurler, de le frappé et de lui dire : "Tu vois, on aurait pu être heureux et fondé une famille !" C'était mon rêve, il me l'avait promis et maintenant, il le détruisait.

Il s'était assis sur le canapé, il lisait les résultats, muet, il semblait être dans ses pensées.
Puis ses yeux, remplis de colère comme toujours, se sont posais sur moi :

- C'est une blague ?
- J'aimerais...
- De qui ?
- Comment ça ?
- T'es idiote ou quoi ? T'es enceinte de qui ?
- C'est ta question qui est idiote !

Il s'était levé brusquement et se montrait menaçant, comme toujours.

- Je te demande qui est le père !
- Toi! Qui veux-tu que se sois !
- Je n'en veux pas de ce gosse.
- Je fais quoi alors ?
- Ce n'est pas mon problème !
- Ca te concerne autant que moi !
- Tu t'es peut-être tapé un mec quand je n'étais pas là hein.
- En plus de me frapper, tu me traites de pute ? De mieux en mieux...
- Ne me provoque pas si tu ne veux pas t'en prendre une !

C'est à ce moment-là que j'ai enfin fini par comprendre qu'il ne m'aimait pas.

Il ne voulait pas de ce bébé, et moi non plus.
Je ne me voyais pas élevé un enfant seule,je n'avais pas de quoi subvenir à ses besoins. Ce n'est pas la vie que j'imaginais.

Je devais prendre une décision.

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