Chapter II

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Les vacances étaient finalement arrivées plus vite que prévu, et voilà, Newt était à l'arrêt de bus, à attendre Teresa pour aller à sa visite mensuelle à l'hôpital. Il se sentait étrangement mieux d'y aller avec son amie - c'était encore étrange de penser à elle de cette façon - qu'avec sa mère. Sûrement parce que Teresa n'en avait rien à foutre qu'il boîte, et qu'elle ignorait que c'était parce qu'il s'était jeter de 13 mètres d'immeuble. Il sentit son téléphone vibrer, et regarda un SMS s'afficher sur l'écran.

'J'arrive mon poulet.'

Il leva les yeux au ciel, parce que Teresa le fatiguait avec tout ces surnoms plus débiles les uns que les autres, même s'il savait c'était amical. Un mot dont il avait oublié la signification il y avait déjà plus d'un an... Mais bon, la brune était têtue comme une mule, et elle recommençait, encore et encore. Il avait dû supporter un nombre incalculable de surnoms animaliers en l'espace de 3 semaines, et s'était gentiment laissé faire lorsqu'elle avait volé son portable pour rentrer son numéro dedans. Teresa Agnes était sûrement la personne plus têtue et entêtée qu'il n'ai jamais connu, et lorsqu'elle avait décider de quelque chose, rien ne la faisait changer d'avis. Newt admirait secrètement ce trait caractère. Lui était plus du genre à laisser tomber au moindre détail imprévu, et à reculer en se disant "Tant pis". Il allait s'allumer une clope pour passer le temps lorsque la brune débarqua devant lui. Elle lui sourit et lui pinça la joue en lui désignant le bout de la rue, où le bus se pointait.

"Regarde cette classe! J'arrive en même temps que lui!"

Newt soupira en secouant la tête, résigné. Elle avait un sacré talent pour toujours arrivé au moment parfait. Et c'était autant ironique que vrai. Et elle avait aussi cette obsession, de réussir à lui faire aimer les contacts physiques. Elle s'amusait à triturer ses cheveux, passer un bras sur ses épaules, ou simplement poser son doigt sur son nez. Newt avait sursauter tellement fort la première fois qu'elle avait éclater de rire, et petit à petit, elle l'apprivoisait. C'était étrange comme il s'était habituer vite à sa présence à ses côtés. Lui qui pensait qu'il aurait du mal, en réalité, ça s'était fait si vite et si rapidement qu'il n'avait pas eu le temps d'y penser. Parfois elle mangeait avec lui, parfois il ne la voyait pas de la journée, et Newt savait qu'elle avait pleins d'autres amis - comme tout lycéen normal -. Ça lui convenait. Il aimait ses moments de solitudes, où il était seul dans les gradins, à voler avec Thomas. Quelques fois, elle venait s'asseoir avec lui, et ils ne disaient rien, se contentant de rester dans le silence réconfortant d'une présence amicale. Newt avait eu du mal à la considérer comme tel. Mais après 2 semaines où il avait vu que ce qu'elle lui avait dit n'était pas du pipot, il avait finit par accepter. Par accepter de penser à elle avec le mot amie. Et c'était encore un immense pas. Son cercle restreint à Minho venait de s'ouvrir brusquement. Et il n'arrivait pas à en vouloir à Teresa. Parce que, même si cela lui avait prit deux séances avec sa psy - Madame Paige - il avait finit par admettre que c'était bon. Bon d'avoir quelqu'un d'autre à ses côtés, et c'était d'autant meilleur qu'elle ne savait rien de son passé. Rien de ses échecs, rien de ses douleurs. Elle le prenait avec, sans chercher à savoir ce qui avait pu les causer. Alors oui, peut-être qu'il l'appréciait, cette fille.

Lorsque le bus les déposa devant le centre hospitalier, Teresa semblait toute excitée, et Newt, blasé. Il l'avait trop vu, ce bâtiment. Ils pénétrèrent dans l'enceinte vitrée, et le blond se dirigea directement vers les ascenseurs. Teresa suivit en silence, parce que même si c'était pour un étage, elle avait compris que sa jambe ne tiendrait pas. Une fois assis dans la salle d'attente, après avoir annoncé sa présence à la secrétaire, la brune commença à blablater, comme d'habitude. Et finalement, ce n'était pas si mal. Le silence de cet endroit avait toujours angoissé Newt, surtout avec sa mère à côté, qui tapotait du pied sur le sol. Comme si elle attendait une nouvelle capitale. La doctoresse sortit de son bureau après 10 minutes, et fronça les sourcils en voyant sa fille.

Je sais qui tu es, Newton IsaacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant