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On a tous déjà étaient les « petits nouveaux » à un moment de notre vie. Que se soit dans une ville, un quartier ou une école. Pour ma part, se sont toutes les options à la fois : la ville, le quartier et le lycée.

De quoi commencer une nouvelle vie.

C'est ainsi qu'un après midi de septembre, j'entre dans le hall de se qui sera mon nouveau lycée.

Tandis que je fends la foule d'élèves en deux, j'entends ça à là des chuchotements. La plupart des personnes me devisageant commente la forme de mes yeux, les autres se retournent juste pour voir qui est la personne que tout le monde observent.

À la naissance, je suis née avec une déformation de la pupille, je n'ai pas les yeux comme vous. Non, moi j'ai les yeux comme ceux des serpents ou des lézards. D'ailleurs c'est mon surnom  « le lézard », enfin ça l'était dans mon autre lycée. Je suis venue ici à cause de la mutation de mon père.

Enfin bref, je me présente ! Je suis Victoire Parker, originaire de Oslo. J'aimerais dire que je suis une fille banale mais la forme de mes yeux m'élève au rang de « fille super chelou à éviter de préférence si on ne veut pas qu'elle ne nous maudissent avec ses poupées vaudou ». – oui, quelqu'un m'a déjà traité de sorcière vaudou... il faut croire que certaines personnes ont l'imagination fertile –. Je suis plutôt sportive, préférant aller faire de la boxe que de laver sur mon canapé... (sauf le week-end ! J'adore larver sur mon canapé le week-end !). Je suis aussi une grande amatrice de foot, surtout lorsque je joue contre mon cousin.

Je sors de mes pensées quand un élève me fonce dedans, avant de se retourner et de marmoner quelques choses en rapport avec les personnes qui ne regardent pas où elles vont.

Andouille. Je vais pas me peinturlurer la figure de fluo pour que tu me vois à cinq mètres ! T'as des yeux non ?

Enfin bon, il paraît que les écrans détruisent la vue des adolescents... Peut-être ce jeune homme était-il à moitié aveugle...

Pesant le pour et le contre de ma théorie, je sursaute quand une main s'abat sur mon épaule et qu'un géant me soulève avant de me secouer comme un tube de chantilly:

- Ma cousine préférée ! Un sourire vient me manger la moitié du visage lorsque j'aperçois les prunelles narquoises de mon cousin.
- Alexis ! Je suis flattée de ce compliment étant donné que je suis ta seule cousine.

Alexis balaie mes propos d'un revers de main et ébouriffe mes cheveux:

- Alors ton emménagement c'est bien passé p'tit tête ? T'es arrivée quand... Hier ?
- Avant hier.
- Et ? Tu te plaît ici ?
- Pour l'instant j'ai vu que la façade de ma maison et les orchidées de ma voisine mais sinon, oui c'est plutôt sympa.

Il me fait un clin d'œil et confirme :

- Je suis sûr que tu vas te plaire. Après tout ! Tu auras pour toi toute seule le guide touristique le plus charmant et le plus compétant pour te montrer tous les recoins de ce joli petit village !
- Pour moi toute seule hein ? Et
alors, je risque de faire une jalouse ?
- Si tu me demande implicitement si j'ai une copine, tu vas être dessus Poupée... Je suis libre comme le vent, léger comme un oiseau et vaillant comme...
- Je pense avoir saisis l'idée Alex'! Lui coupe je en riant de bon cœur.
- C'est ça, rigole, tu feras moins la maligne quand tu sera écrabouillée par mon fanclub.
- J'attends de voir ça tiens... La dernière fois qu'on s'est vu t'était encore un petit merdeux qui mangeait ses crottes de nez !
- Hey ! Tait toi ! J'ai une réputation à tenir moi !

J'explose de rire et il fait semblant de me tirer par les cheveux. Il passe finalement son bras autour de mes épaules et m'invite à avancer :

- Aller ! Vamos, on va aller voir mes potes ! Ils ont trop hâte de te rencontrer !
- Tu leurs a dit combien j'étais belle et intelligente ?
- Je leurs aient plutôt dit que t'était du même délire « pipi-caca » que nous.
- Yes. Ils doivent avoir une super opinion de moi. Lui répondis je en riant à moitié.
- T'inquiète pas Vic'! Ils sont vraiment contents que je te les présentent. En plus, ils y en aura un ou deux qui seront avec nous dans la classe.
- Et comment sait tu tout ça ?
- J'ai mes tuyaux chérie.
- Et la véritable raison, je te prie ?
- Le père de ma meilleure amie est le principal du lycée. Et il m'aime vraiment bien, ça a pas était difficile de me convaincre...
- Ce pistonage !
- Soit heureuse, t'aurait très bien ou finir seule et asociale dans une classe de kasos.
- Je te remercierais chaque soir avec une prière, Ô toi mon sauveur...

Fuck Love (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant