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(Marcus)

Nous sommes rentré chez nous depuis un petit moment et Malo fait en sorte de ne pas me parler. Il faut pourtant que j'ai une discussion avec lui. J'attends donc qu'il sorte de sa chambre et lui saute dessus dès qu'il a posé un pied dans le couloir :

-Faut que je te parle.
-Hum.

Je le tire presque dans ma chambre et ferme la porte:

-J'ai réfléchis.
-Pour une fois.
-Ta gueule.

Il rigole et je poursuis :

-Te vexe pas ok ?
-Ça dépends.
-Tu t'énerve pas non plus.
-...
-Tu m'en voudra pas.
-Bon, vas-y, accouche !
-D'abord...je pense qu'on devrait arrêter.
-Quoi ?
-Tout. D'être des bâtards, de faire les cons, de briser les gens.
-T'es comme ça depuis qu'elle est arrivée ! Tu change quand elle est à côté de toi et maintenant elle a réussi à te mettre ça en tête ! Je sais ce que t'es aller faire quand je suis re-rentrer dans la chambre d'Emma.
-Elle a eut envie de se tuer à cause de la photo merde ! Ci je l'avais pas supprimé elle serait dans un cercueil si ça se trouve.
-En plus tu m'a menti...tu parle d'un frère...
-Arrête ! On s'était dit qu'on s'aiderait toujours.
-Et qu'on se mentirait jamais.
-Tu te rappelle pourquoi on est devenu comme ça ?
-Ferme là.
-C'est quand cette ordure qui nous serre de père à commencé à nous frapper. On voulait que personne ne veuillent savoir notre vie, alors on a commencé à détruire des gens pour que personne n'ose chercher. On a commencé à faire la loi, à se faire détester.

Il détourne la tête et je continue :

-Et avec le cancer d'Emma on a encore plus chercher à cacher notre vie...et puis elle est arrivé et elle m'a fait ouvrir les yeux...
-Plus on s'attache à des personnes, plus on devient faibles. Ça rends vulnérables parce qu'après on peut nous manipuler.
-Tu t'es pourtant attaché à Maman, à Emma, à moi...alors pourquoi pas aux autres ?
-Parce de toutes façons, on est des monstres. T'a bien vu ce que je lui est fait ?
-Les monstres sont des êtres qui n'ont pas de sentiments.
-J'en est pas.
-Tu t'inquiète pourtant pour Emma. T'es content quand tu remet Victoire à sa place. T'es en colère quand on te cherche. Je suis désolé, mais tout ça c'est des sentiments.
-Tu l'aime où tu l'a trouve juste bonne ?
-J'en sais rien.
-En gros tu l'aime mais elle te déteste.
-Ouais, un truc du style...

Il soupire avant de me répondre :

-Si tu veut qu'on arrête. On arrêtera. J'ai pas envie qu'on se dispute pour un truc aussi con. Mais j'irais pas m'excuser.
-Maman va te tuer si elle l'apprend...
-Elle est pas au courant ?
-Je crois que Victoire a demandé à ses potes de dire au principal de rien dire.
-Tsss je comprendrais jamais cette fille. On essaye de la faire chialer et elle me couvre.
-Umh...

Je prends mon frère dans mes bras et il essaye de me repousser mais je le tien fermement :

-Je veux bien qu'on s'aime mais je suis pas une pédale ! Lâche moi !
-Homophobe.

Il lève les yeux au ciel et sort de ma chambre.

***

J'éteins mon réveil et vais me préparer. Je m'habille et me coiffe, avant de me chausser et de descendre pour aller prendre mon petit déjeuner. Mon frère est déjà à table.

***

Je m'assois dans le bus et vois que toutes les personnes présentes me regarde avec étonnement.

Oui bon, c'est pas parce que je change de place dans le bus qu'il faut en faire toute une montagne !

Cela fait déjà deux jours que je m'assois derrière la place habituelle de Victoire, en espérant qu'elle y soit mais sans succès. Je retente donc le coup ce matin.

Je me mors donc les joues pour éviter de ter d'envoyer une remarque acèbre aux élèves et les regardent monter en attendant Victoire.

Elle arrive quelques minutes après et ne me vois pas.

Parfait.

Elle s'assoit donc à sa place de d'habitude, juste devant moi.

Aujourd'hui elle est habillée d'un pull rose pâle avec un jean bleu délavé qui lui moule...qui lui va à merveille. Ses cheveux sont attachés en un chignon un peu mal fait.

J'entends que le bus démarre et donne un coup de pieds dans son siège. Elle ne réagit pas. J'en donne donc encore plusieurs de plus en plus fort.

-Putain mais t'es casse cou...

Quand elle voit qu'elle me parle son ton devient encore plus froid et cette fois elle me dit:

-Par contre je suis pas ta pote OK ? Donc soit t'arrête avec tes coups de pieds, soit tu te mange ma main dans ta gueule.

Agressive...

Je rigole et elle m'assène une gifle monumentale. Plus personne ne parle dans le bus et même le chauffeur à baissé la radio. Là, tout de suite, j'ai envie de la balancer par la fenêtre. Je ferme les yeux et respire calmement. Quand je les re-ouvre, Victoire me regarde toujours, attendant que je réagisse :

-Ok...pas de problème, on va recommencer. Tu te retourne, je vais t'appeler, et tu me dira de m'assoir à côté de toi pour qu'on puisse parler.
Je tourne la tête vers les autres, ET VOUS VOUS FAITES AUTRES CHOSES QUE NOUS REGARDER PARCE QUE JE VOUS JURE QUE JE VAIS VOUS FRAPPER !

Le brouhaha repart. Putain, ça fait du bien de se lâcher. Je sais, j'avais dit que j'arrêtais mais pas d'un claquement de doigts non plus !

J'appelle donc Victoire et elle me dit de venir m'assoir à côté d'elle, comme je le lui avait dit. Je me lève et quand mon regard croise le sien je vois de l'appréhension dans son regard et un peu de peur.

Tu m'étonnes, personne n'a jamais osé me frapper de sang froid et elle s'attend à ce que je la blesse en retour.

Mais je n'en fais rien.

Même ci j'ai est très envie puisque que ma joue me lance, à l'endroit où sa main à atterri sur ma peau.

Je lui chuchotte:

-Après cette heure, je veux que tu me retrouves dans le couloir qui mène à la salle des profs. Je veux te dire quelque chose.

Je me relève, prends mon sac et vais au fond du bus, à côté de mon frère.

Celui-ci est d'ailleurs mort de rire:

-Putain la gifle que tu t'es prit.
-Elle a faillis finir sous les roues du bus.

Il me regarde malicieusement :

-Dit moi pourquoi je te crois pas...

(Victoire)

Je n'ai pas pus me concentrer de l'heure...

Marcus veut me parler...je la sens bien l'embrouille...surtout que je l'ai giflé ce matin...

J'ai pas envie de me refaire frapper moi !
En plus j'ai déjà une fracture à l'arcade sourcilière et un gros bleu tout autour.

Hier il était bleu-violacé, aujourd'hui il est plutôt vert caca moche.

J'ai pas envie d'avoir un bras pété en plus !

D'ailleurs, quand mon père est passé me voir à l'hôpital, le lendemain, il m'a engueulé comme pas possible, puis il m'a prit dans ses bras avant de me hurler qu'il n'y a avait que moi pour me faire tabasser à ce point, avant de commencer à pleurer en disant que je grandissais trop vite.

Et après on dit que c'est les adolescents qui ont des sautes d'humeurs...

La cloche sonne.

Mon cœur se fige dans ma poitrine ou plutôt, commence à faire des aller retour à mille kilomètres heures !

J'y vais ou j'y vais pas ?

J'y vais.

~°~

Fuck Love (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant