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Après deux heures d'histoire et une de maths, nous voilà en physique chimie !

Matière qui restera à jamais ma hantise car je ne fais pas toujours pas la différence entre protons et neutrons malgré toute ma bonne volonté.

Le professeur baragouine sans articuler son discours de bienvenue, qu'il doit réciter tous les ans au vu de la voix monotone qu'il emploi.

J'ouvre mon sac et en sors ma trousse pour noter son adresse mail et un test de connaissance qu'il nous met pour la fin de la semaine.

Je sens que je vais adorer cette matière.

Surtout quand on sait que ma tête ne doit pas revenir à l'enseignant car il m'a mise à côté de personne et de... Personne !

Monsieur Lepetit continu son discours et je me dit que je vais m'ennuyer comme un rat mort pendant toute l'année dans cette matière lorsque la porte de la salle s'ouvre dans un grand  « BOUM ». Je reconnais alors les  « démons » que m'a décrit Charlotte.

Le prof sursaute et cris sur les deux importuns pour reprendre contenance:

- Je ne sais pas où vous vous croyez, tout les deux, mais nous sommes dans une salle de classe ici. Pas dans un zoo. J'espère que vous avez un billet de retard ou se sera retour à la case départ.

Le visage impassible, un des deux jumeaux lui tends un morceau de papier tandis que le prof fulmine, ayant sûrement espéré qu'ils n'en aient pas pour les renvoyer:

- Vous n'êtes pas des cas aussi désespérés que vous en avez l'air. Prenez tout les deux places, chacun à côté de la demoiselle. Finit-il en me montrant vaguement du doigt avant de se retourner en marmonant.

Je grommèle tout en élevant mon sac d'une des chaises.

Les jumeaux viennent s'asseoir de part et d'autre de moi et sortent leurs affaires, avant de faire semblant d'écouter le cours.

Au bout d'un moment, l'un eux, jugeant sûrement que le cours n'est pas assez intéressant pour continuer à faire semblant de s'y intéresser, un des deux blonds se retourne vers son frère:

- Casse les couilles cette matière.
- J'te l'fait pas dire. C'est un gros con ce prof en plus.
- L'année prochaine il dégage de toutes façons... Il va à la retraite à se qu'il paraît.
- Il devrait prendre un billet pour le cimetière oui, je sais pas comment il fait pour tenir toujours debout. Il devrait s'être fossilisé depuis le temps...

Sans pouvoir m'en empêcher un gloussement m'échappe, attirant l'attention de mes voisins de table sur moi :

- Pourquoi tu rigoles toi ?
- Pour rien, laisse tomb...
- T'oserais quand même pas te foutre de notre gueule ?
- Mh... Non. Pas de vous, mais de vos propos oui.

Il hausse un sourcil :

- T'entends ça Marcus ? Elle se fout de notre gueule.
- Je crois qu'on s'est mal compris. Je rigolais de se que tu as dit, pas de toi ou de ton frère.
- T'es nouvelle non ? Tu sait pas qui on est.
- Non en effet je ne le sais pas. Mens je. Mais tu m'as tout l'air d'un gros bouffon.

Les sourcils du blond se foncent et sa mâchoire se contracte.

Ah mon coco, fallait pas me chercher hein ! Tes grands airs et ton allure de bad boy tu vas me les remballer tout de suite pour aller jouer à la dînette :

- Je crois qu'on va devoir la dresser celle là.
- En tout cas celle qui a raté ton « dressage » c'est ta mère. A moins que ça ne soit ton père ? Lancé je avec un sourire ironique, me rapellant parfaitement de ma rumeur dont m'a parlé Charlotte.
- Toi, t'es morte. Souffle t-il avant que son frère – Marcus – ne le tape à l'épaule.
- Laisse tomber, Malo. Quant à toi, enchaîne Marcus en me regardant dans les yeux, ne croit pas que c'est parce que t'as des yeux de sorcière qu'on va te laisser tranquille. Tu vient de signer ton arrêt de mort, pouffiasse. Tu vas passer la pire année de ta courte et misérable vie.
- J'attends de voir ça avec impatience, connard.

Le reste de l'heure passe terriblement lentement. Marcus donnant des coups de pieds dans ma chaise et Malo me donnant des coups de coude dès que mon stylo s'approchait d'un peu trop près de ma feuille.

Si c'est pour ça qu'ils sont tant redoutés, je pense que les gens se sont un peu emballés. Parce que faire mumuse avec son pied ou donner un coude de coude ça reste quand même pour l'école primaire.

***

La sonnerie retentit enfin et je crois voir les portes du paradis s'ouvriront à moi.

Halleluja ! Au revoir heure maudire passée entre coups de pieds et coups de coudes. Bonjour récréation et cantine !

J'emballe mes affaires en vitesse et sors de la classe plus rapidement qu'un courant d'air.

Je retrouve Ash, Alexis et Charlotte qui m'attendent devant la porte:

- Alors ma pauvre ? Me demande Charlotte. Tu as du passer l'heure la plus longue de ta vie.
- Je te le fais pas dire... Si j'avais eus un couteau sous la main, il se peu qu'il aurait malencontreusement atterrit dans leurs jugulaires.
- Pas du tout flippant. Se moque Alexis en levant les yeux au ciel.
- Mais je t'en pris Alex'! Passe une heure entouré des deux et on verra si ça ne te donne pas des pulsions meurtrières et psychopathes. Je te cède ma place avec plaisir.
- Message reçu cinq sur cinq cousine. En avant toute ! Direction la cantine.

Nous slalomons entre les étudiants tout en continuant de parler. J'écoute d'une oreille discrète Ash et Alex' commenter le dernier Apple quand Charlotte me demande soudain:

- T'as pas ton insta et ton numéro à me donner ? Que je te rajoute sur nos groupes de conversations WhatsApp et Instagram.
- Yes bien sur ! Passe ton portable, je te note mon insta. Pour le numéro faudra que je regarde parce que je ne le connais toujours pas. Même après cinq ans.
- Sans déconner. Je me plante toujours sur le troisième et le quatrième nombre.

Je sors mon portable de ma poche pour donner mon numéro à Charlotte et...

Rectification, j'essaie de sortir mon portable de ma poche pour donner mon numéro à Charlotte.

Prise de panique – me rappellant bien de la discussion dans laquelle mon père me disait que si je perdais ou cassais mon portable je devrais m'en payer un autre avec mes économies – je commence à chercher dans toutes les poches présentent sur ma tenue du jour, à savoir chemise, jean et veste avant de me mettre à fouiller frénétiquement dans mon sac.

Oh putain !

Jackson, nous avons un problème !

Me forçant à oublier la voix de mon père qui martèle dans mon crâne que toutes mes économies vont y passer, je me calme et réfléchis.

Je l'avais en allant au lycée : j'échangeais des messages avec mon père et mon meilleur ami.
Je l'avais en sortant de maths : j'ai rassuré mon père et lui ait dit que j'avais bien retrouvé Alexis.
Je l'avais en entrant en physique chimie mais je ne l'ai plus en sortant.

Soudain, comme un flash-back, je revois le regard mauvais des jumeaux et de leur promesse : « Tu vas passer la pire année de ta courte et misérable vie. »

Ohoh,je crois que les gamins des bacs à sable on commençait la partie sans me prévenir.

Mais s'ils croient pouvoir gagner aussi facilement, ils se fourent le doigt dans l'œil et ce, jusqu'au coude.

Ils ont commencé furtivement la partie, optant pour le fou, la pièce la plus instable d'un jeu d'échec.

Mais ne ditons pas que la reine est la pièce maîtresse du jeu ?

***
Et voici le deuxième chapitre !

On fait la connaissance (un peu plus en détail) de nos deux adorables troubles-fêtes : Marcus et Malo John's ! 😵

Alors ? Verdict ? Paraissent-ils aussi infects que se je ne le souhaite ? 😈

Bisous, bisous ! ^3^

Fuck Love (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant