4. Un danger peut en cacher un autre

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Empoisonnement. Ce mot résonnait encore dans ma tête parmi tant d'autres. Ils s'entrechoquaient. Infectés, militaires, veines, morsures.

L'armée avait empoisonnée ses balles. Mais où allait le monde ? Pas très loin. A chaque minute qui s'écoulait, de nouvelles questions s'installaient dans mon cerveau sans parvenir pourtant à y répondre.

La brume de mes pensées se dissipa et voilà que je revenais déjà à la réalité. Alice lisait en vitesse des notes sur les différents contrepoisons.

« Mike, nous avons un problème, la plupart de ces poisons avec ces effets là, se multiplient très vite dans l'organisme, il nous faut donc préparer un antidote. Le problème c'est que ...

- C'est quoi le problème Alice ? la suppliai-je des yeux.

- Et bien ... Nous ne connaissons pas le poison utilisé. Nous pouvons toujours essayer de tester diverses préparations mais je ne garantis rien. »

Je me renfermai sur moi même. Je perdais foi en cette fille qui m'avait semblé être l'espoir ultime. Puis, sans prévenir, elle me demanda si j'avais des feuilles et un stylo. Je sortis ce qu'elle me demanda de mon sac et commença à écrire des formules et à dessiner des schémas.

« Est-ce que tu prépares un antidote ?

- Chut j'essaie de me concentrer ! s'écria-t-elle. » Un peu vexé, je ne dis plus un mot. Au moins, j'appris qu'il ne fallait jamais déranger une personne faisant de la chimie. Après trente secondes, elle m'expliqua son plan :

« Ecoute, je pense pouvoir concocter un remède ou au moins une solution qui ralentira la progression du poison. J'ai peu de matériel mais ça fera l'affaire. Cependant, il me manque des substances chimiques.

- Allons droit au but. De quoi as-tu besoin ? lui demandai-je impatient.

- Est-ce que tu saurais où il y aurait de l'arbure, de litamine et du brimane ?

- Il y en a dans mon lycée, c'est au deuxième étage dans la section chimie. Avec la disparition de tout le monde aucun problème pour se les procurer. Je m'en chargerai, il faut que tu restes avec James à faire ce que tu peux pour faire baisser sa fièvre, je me dépêcherai. »

Alice hocha la tête. Sa maison étant en bordure de ville, mon lycée se situait à l'autre bout, deux kilomètres plus loin. Deux kilomètres à parcourir seul, avec un pied-de-biche.

Un regard à gauche, à droite et je couru dans une ruelle. Pourquoi regarder alors qu'il n'y avait personne ? Je ne le savais pas, la peur me tenaillait. Je tendis l'oreille, rien. C'était ça le plus flippant, de ne rien entendre. Je continuai de me glisser de ruelle en coins sombres. Pour me cacher ? Je crois bien. De qui ? Des plusieurs dangers potentiels. Ma destination se rapprochait.

Je n'étais pas encore au milieu du trajet que les ennuis arrivèrent.

Rendu à un croisement de route, j'hésitais vraiment à traverser cet embranchement. Je me décidai donc à faire un détour. La seule possibilité était de traverser par un jardin alentour. J'escaladai la palissade et je retombai sur mes pieds de l'autre côté. Je n'eu aucun remord à violer cette propriété privée étant donné les circonstances. Je marchais d'un pas sûr que rien n'aurait pu déstabiliser ... sauf ce léger grognement derrière moi. M'arrêtant, je jetai un rapide coup d'œil et vis un énorme American Pit Bull Terrier, plus communément appelé Pitbull, qui me lorgnait d'un mauvais oeil.

Dans ces situations, tout le monde vous a déjà dis de ne faire aucun geste brusque, de ne pas le regarder dans les yeux, de dire des paroles rassurante et qui mettent en confiance. Je me retournai donc lentement et lui chuchotai :

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