La démence du Duc Venomania

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M'accorderiez-vous cette danse ?

Une fois de plus, une beauté effrayée

Est venue à moi aux coups de minuit

Ton sourire est celui d'une ingénue,

Je ferais de toi ma nouvelle épouse

D'un contrat signé d'un démon et moi, J'obtins ce pouvoir occulte

Toute créature m'ayant une fois reluquée 

Devint charmée jusqu'à s'oublier

" Il obtint le don de fasciner toutes les femmes de son regard "

" Cet opulent héritier seul vivant dans son somptueux manoir "

" Ou il y enferme une à une, chacune de ses fiancées d'un soir "

" Jusqu'à se créer son harem "

La saveur d'une libido empoisonnée,

Le plaisir de l'épée qui s'enfonce dans la pensée

Notre sang et notre sueur se mêlent ensemble

Pour former les larmes d'un venin violet

Au son mat de nos vêtements tombant au sol,

Tu ne pourras jamais revenir à la réalité

Je jetai au feu les portraits de mon passé

Et abandonnai mon identité

En ces temps, tout ces gens se moquaient de moi

Je veux oublier ce visage hantant

A mes côtés, une jolie môme enivrée,

Je l'enlace et je l'embrasse

Amie d'enfance, elle était source de misère 

M'ayant trahi, ridiculisé

" Du jour ou plusieurs femmes des quatre coins de la région "

" Disparurent l'une après l'autre sans laisser de traces, sans raison "

" D'autres perdirent leur campagnes, d'autres leurs enfants "

" En ne sachant plus trop comment "

La couleur d'une libido souillée des ténèbres, 

Le plaisir du péché qui ne saurait s'arrêté

L'illusion d'une volupté engloutissante

Je ne suis désormais plus du côté des mortels

Se débaucher en désobéïssance à Dieu

Cette nuit de démence dont j'ai toujours rêvé

Une fois de plus, une beauté envoûtée

Est venue à moi, peu après minuit

Approches-toi, viens tout près dans mes bras

Dansons un peu au son du sérail

En s'étreignant, je te souris veinement

Car à ce moment tout s'écroula

Je sentis une douleur aigüe à la poitrine 

Et vit mon torse se tâcher de sang

Un éphèbe partit en quête de sa fiancée disparut

Découvrit le secret entourant le manoir de l'incube

Se travestissant en jeune femme

Pour mieux s'approcher du tentateur

Il lui asséna le châtiment 

D'un coup de poignard droit au cœur 

La lame cachant un poison s'encastra à moi

Je m'écoulai inéluctablement à cet endroit

Mon sang, mes larmes et ma sueur  se mêlèrent ensemble

Pour former les dernières gouttes d'un venin violet

Le charme étant brisé, toute mes concubines

Reprirent leurs esprits et fuyèrent ma demeure

Me jetant un seul et dernier regard effaré

Avant qu'elle ne quitte les lieux de ma terreur

Ne t'en va pas ainsi ma chère amie

Encore à ce jour, je n'ai pu t'avouer mon amour.




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