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De retour dans mon parc, au même banc avant de reprendre ma semaine de travail demain pour cinq jours.

Encore une fois, j'observe l'environnement, les personnes qui se baladent.

Au loin, un jeune couple rigole sur un banc. Ils semblent heureux, ils se calinent. Ils ont le sourire aux lèvres. Je ne peux m'empêcher de sourire face à cette scène.

L'amour semble les rendre heureux, effacer le monde qui les entoure. Peut-être un peu trop d'ailleurs.

Le visage de la femme se referme d'un seul coup, je deviens plus attentif. La femme commence à se reculer et se recroqueviller sur elle-même. Tandis que l'homme devient de plus en plus rouge, je le vois serrer de plus en plus le poing qu'il approche du visage de sa copine d'un air menaçant.

Je me prépare à intervenir, je me lève du banc et m'approche du leur.

J'entends les cris de l'homme qui se font de plus en plus fort. Les passants se retournent vers eux. Un homme, voyant que je m'approche dans leur direction, vient me parler, afin de savoir comment nous pourrions aider cette pauvre femme qui ne mérite en aucun cas cette misère. Nous décidons que je m'occupe d'éloigner la femme tandis qu'il s'occupe d'éloigner et de calmer le jeune homme.

Nous nous approchons tous les deux du couple qui devient de plus en plus inquiétant. Je tends ma main à la jeune femme qui a un léger sursaut à l'approche de celle-ci. Elle regarde son compagnon apeurée, mais le fait que l'homme ayant décidé de m'aider s'occupe déjà de le calmer la rassure.

Elle prend ma main et je la conduis sur le banc où j'étais un peu plus tôt.

Elle pleure, elle tremble. Je pose ma main sur son dos afin de la réconforter mais un gémissement de douleur échappé de sa bouche. Je m'excuse et lui demande de m'expliquer ce qu'il se passe après lui avoir offert de quoi boire et manger un peu.

Elle m'explique donc qu'au début de leur relation tout se passait bien mais il a perdu son travail et a commencé à boire. Ses crises de colère ont commencé à se faire de plus en plus violente. Au début ce n'était que des crises de jalousie, puis il lui demandait de gagner plus d'argent.

Ensuite, elle m'explique qu'il ne se souviens de rien le lendemain matin en décuvant. Mais les marques sur son corps parlent d'elles-mêmes.

L'homme qui m'a aidé auparavant revient, seul. Il nous explique que le jeune s'est calmé, il est rentré chez lui. Il annonce qu'il va essayer d'aider le jeune homme à trouver un nouveau travail.

Je vois du coin de l'oeil le visage de la jeune femme s'illuminer. Je lui demande si elle a un endroit où dormir en attendant que le jeune homme ne soit plus violent ou que ça aille mieux. Elle ira donc dormir chez une amie en attendant, nous décidons de la raccompagner puisqu'il se fait tard et malheureusement la nuit n'est pas tendre avec les jeunes femmes seules dans la rue.

"I'm your angel"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant