Chapitre 5: Autour du feu de camp

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La nuit était maintenant d'un noir d'encre.
Elisa et Marius suivaient tous les deux Alexandre qui avait sa baguette à la main, l'extrémité de celle-ci éclairait le petit groupe sur sa route.
Après avoir difficilement déniché un passage de l'escalier du hangar à bateaux jusqu'au platane de pierre pentu qui rejoignait les dessous du pont, ils devaient se frayer un chemin à travers les décombres rocheux pour rejoindre Tomias.
Il était déjà de l'autre côté de l'étendue d'eau qui se faufilait du lac noir jusqu'à l'arrière du grand viaduc.
Depuis que Tomias s'était jeté du haut des piliers, Elisa ne cessait de répéter qu'il s'agissait finalement d'une très mauvaise idée.
Elle avait peut-être raison au bout du compte, mais il était cependant certain qu'ils se souviendraient de cette nuit toute leur vie.
Le trajet pour arriver jusqu'à Tomias était lui-même intéressant, bien que dangereux: sur leur chemin, ils avaient trouvé à plusieurs reprises des parties de statues comme un bras avec une lance, un casque, ou même un bouclier qui leurs firent fortement penser aux soldats de pierres qui entouraient la porte de la grande salle de Poudlard.
Marius avait émit l'hypothèse qu'il devait s'agir là de plusieurs décombres de la Bataille de Poudlard oubliés ou non trouvés, ce qui paraissait tout à fait plausible et même peut-être évident.
Ils arrivèrent lentement jusqu'à Tomias après avoir contourné l'eau du lac.
-T'es vraiment un grand malade toi! Hurla Elisa à Tomias avant qu'ils n'arrivent tous prêt du feu qu'il avait préparé.
-Je sais, mais c'est pour ça que vous m'aimez, répliqua-t-il le sourire aux lèvres.
Il avait vraiment tout préparé, le feu flamboyant qu'il avait fait était entouré de petits rochers qu'il avait du trouver dans l'amas de pierre plus en hauteur.
Le sac de Tomias était maintenant vidé, tout ce qu'il avait prit pour passer un bon moment était étalé autour du feu sur la surface rocheuse.
Il avait choisit le meilleur endroit pour se poser.
Vu de haut il y avait plusieurs endroits assez plats pour s'installer, mais vu d'en bas presque tout était en pente, excepté deux ou trois étendus dont un seul était assez grand pour que tous puissent s'assoir autour d'un feu de camp.
Parmi les bibelots de Tomias, on pouvait trouver des pétards mouillés du célèbre magasin de George Weasley "farces pour sorciers facétieux".
On pouvait aussi trouver des bonbons, bien-sûr les incontournables dragées surprises de Bertie Crochue en faisaient partie, il y avait également deux bouteilles qui renfermaient un liquide aussi transparent que l'eau mais dont Alexandre ne connaissait pas le nom - Tomias n'aurait pas ramené de l'eau selon lui - ainsi que quelques objets qu'Alex avait aidé à payer pour cette soirée.
Il s'assirent tous autour des petites flammes et Tomias regarda sa montre... il était déjà 23h30 passé, au moins la plupart des élèves étaient déjà endormis et ils n'auraient plus à être aussi discrets que pendants la descente car personne à cette heure-ci n'irait regarder sous le pont pour voir si des élèves s'y seraient aventurés, même pas Rusard car son âge ne lui permettait plus de rester si longtemps éveillé qu'auparavant.
Ils entamèrent les festivités avec quatres grosses étincelles rouges qui sortirent simultanément de leurs baguettes, imitant un feu d'artifice:
-PERIGULUM! Crièrent-ils tous ensembles.
Rien que ces lueurs auraient suffit dans le temps à Rusard pour faire retenir ces quatre élèves une semaine de plus à Poudlard pour leur conduite irresponsable.
Mais nos quatre élèves étaient maintenant dans un état festif que rien n'aurait pu déranger.
Les bouteilles que Tomias avait apporté étaient enfaite remplies de "Vodka", une boisson alcoolisée moldue qu'il conservait dans ses affaires depuis les dernières vacances scolaires.
Et ils se mirent à boire, danser et rigoler tous ensembles.
Bientôt vint le moment de manger les bonbons.
Il y avait énormément de sucreries sur le sol mais c'étaient exclusivement des bonbons du monde des sorciers qu'Alex et Tomias avaient acheté à Pré-au-Lard la veille.
Il y avait des "sucettes tourbillonnantes" qui tournaient dès qu'elles étaient mises en contact avec les papilles de la langue, il y avait aussi les nouveaux "cactus argentés" qui disparaissaient presque instantanément dans la bouche pour laisser place à un goût de menthe et à une haleine fraiche en profondeur.
Ces bonbons là étaient surtout présents pour sauver les haleines après la tournée de dragées, car bien qu'il y ait eu de l'alcool, il était plus efficace d'effacer son haleine de poubelle ou de vomi avec un simple bonbon à la menthe.
Mais les bonbons qu'ils avaient le plus aimé, tant au niveau du goût qu'au niveau de l'ambiance, c'étaient les "berlingogoles".
Il s'agissait de petites pyramides multicolores qui avaient un goût si exquis qu'il était presque impossible à décrire, un goût fruité avec une faible acidité et qui faisait monter l'adrénaline après chaque glissement de langue.
Ces bonbons avaient la particularité de changer la voix de celui qui l'avalait, la voix obtenue pouvait aller des plus graves aux plus aiguës en passant par tous les timbres, c'est pourquoi personne n'attendait jamais que le berlingogole fonde dans la bouche (malgré son goût succulent), car c'était toujours plus drôle d'avaler le bonbon et de changer temporairement de voix jusqu'à ce qu'il fonde dans la gorge ou l'estomac.
Par pur hasard, Marius avait avalé un bonbon qui lui avait donné une voix très proche de celle de la Directrice, la professeure McGonagall, ce qui fit sursauter ses trois amis et lui-même avant qu'ils ne se mettent à rire de l'ironie de la situation.
Bientôt les quatres amis devinrent tellement euphoriques qu'il paru impossible de les stopper dans leur fête acharnée, si bien que sans que personne n'ai eu besoins d'en proposer l'idée, Alex, Tomias, Marius, et même Elisa finirent bientôt par se jeter à l'eau qui se trouvait à coté de la place qu'ils occupaient depuis le début de la soirée.
Ils ne firent même pas attention à sa température pourtant basse et ils ne s'étaient même pas demandé si il était normal de faire ça, ils auraient sûrement été capables d'escalader la pente droite de l'une des falaises qui bordaient le viaduc si l'un d'eux s'y été mis tellement ils refusaient de réfléchir à ce qu'ils faisaient, l'essentiel pour eux était de profiter de l'instant présent sans se soucier du reste, et ça fonctionnait: pour l'instant la soirée se passait à merveille et ils n'avaient pas l'air d'avoir été remarqués.

Le Réveil D'une Relique EternelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant