Chapitre 9 | corrigé ✔️

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Pdv Yuna

J'ouvre difficilement les yeux. Je suis surprise de voir que je suis chez moi.
Je me redresse légèrement en grimaçant. Ma jambe me fait mal.
Lorsque je soulève légèrement la couette, j'aperçois un bandage sur mon mollet droit.

Mais que s'est-il passé ? Comme me suis-je blessée ?

Lorsque le renard qui me possède, prend totalement le contrôle de mon corps et de mon âme, je ne me souviens jamais de rien après. Ça me laisse un énorme trou béant dans la mémoire. Taisuke a dû me retrouver inconsciente dans la forêt ou me sortir des griffes de braconniers. Ce qui ne serait pas la première fois.
D'ailleurs, ce dernier doit être sûrement en train de vider la carafe de saké.
Taisuke adore le saké. Je décide d'essayer de me lever avec quelques difficultés, je l'admets. Je n'arrive presque pas à poser mon pied sur le sol.

Ma blessure a l'air sérieuse, mais d'ici deux ou trois jours cette dernière aura totalement disparu. J'essaye de faire quelques pas, mais je perds malencontreusement l'équilibre et finis par m'écrouler sur la moquette dans un grand bruit sourd.

Aïe !

Je rampe jusqu'au bord du lit afin de m'y appuyer pour essayer de me relever lorsque j'entends des pas dans l'escalier. La porte de la chambre qui se trouve dans mon dos s'ouvre brusquement. Je ne prends pas la peine de me retourner et continue d'essayer de me hisser sur le lit.

— C'est bon, je vais bien Taisuke. Je suis juste tombée.

Puis une main vient effleurer mon épaule, une vive décharge se propage en quelques secondes dans l'ensemble de mes membres.

Je tourne la tête vers l'origine de cette décharge et tombe nez à nez avec Sébastian.

— Sébastian ? Mais comment as-tu...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase car l'un de ses doigts se pose sur ma bouche pour me faire taire.

— Laisse-moi t'aider, me dit-il.

Sans prévenir, ce dernier me soulève en me portant telle une princesse. Je sais très bien qu'il guette mon visage à ce moment précis et cette soudaine proximité entre nous est si étrange. Je baisse légèrement les yeux, de peur de croiser son regard à nouveau, et je me rends compte que ce dernier est entièrement torse nue.

Oh mon Dieu.

Le rouge me monte aux joues. Il me dépose délicatement sur mon lit et replace la couette sur mes jambes glacées. Puis, il s'assoit sur le rebord du lit et prend une de mes mains entre ses mains chaudes. Il la caresse de son pouce et l'apporte à ses lèvres pour y déposer un baiser en surface.

Puis son regard capture le mien. Il me regarde toujours avec tant d'intensité.
Ses prunelles me captivent totalement.

— Ne fais plus ça, me dit-il.

— Je te demande pardon ? Lui demandè-je, confuse.

— Ne fuis plus. Tu n'as plus besoin de fuir devant moi.

Ne me dites pas qu'il sait ?! Ça le mettrait définitivement en danger et ça, je m'y oppose catégoriquement ! Mon regard quitte le sien. Je tourne la tête légèrement et baisse les yeux.

— Tu as tout vu, c'est ça ?

Je le vois acquiescer de la tête du coin de l'œil. Je ne voulais pas que cela arrive. J'ai toujours fait attention afin de ne mettre en danger personne. Trop de personnes sont mortes par ma faute. Une larme solitaire s'échappe de mon œil et ruisselle le long de ma joue, avant que la main de Sébastian ne l'essuie à l'aide de son pouce.

— Je suis désolée. Tellement désolée.

Je viens de mêler une autre personne innocente à cette histoire. Je ne peux empêcher d'autres larmes de se joindre à la première. Sébastian prend mon visage entre ses mains et me force à le regarder dans les yeux.

— Ne pleure pas. Rien ne m'arrivera, tu m'entends ? Tu n'y es pour rien. C'est moi qui t'ai suivi lorsque tu t'es enfui. Je t'ai désespérément couru après. Lorsque je t'ai trouvée tu étais... J'ai vu ce magnifique renard, entièrement blanc. Il m'a regardé et j'y ai vu tes yeux. J'ai su à ce moment donner, car toi seule à ce regard.

Sébastian rapproche un peu plus son visage du mien. Sa main se cale sur ma joue à nouveau et ce dernier caresse délicatement ma tempe à l'aide de son pouce.

— Lorsque tu as repris ta forme humaine, je t'ai couverte et sortie de la forêt. Si je ne t'avais pas suivie cette nuit, tu serais probablement morte près du cours d'eau, entièrement vidée de ton sang.

Il rapproche dangereusement son visage du mien. Je peux sentir son souffle sur mon visage. Ses lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres des miennes. Pourquoi les plus délicieuses tentations sont-elles également les plus interdites et les plus dangereuses ?

— Je préfère mille fois mettre ma vie en danger plutôt que de vivre dans un monde dans lequel tu ne vis pas.

— Sébastian...

— Je te donne ma vie. Si ça peut me permettre de rester à tes côtés, alors ça me va.

Il me fait un sourire si magnifique que mon cœur en loupe un battement.
Je rapproche un peu plus mon visage du sien. Puis un raclement de gorge nous sort de notre bulle.

— Ouais. Purement professionnel n'est-ce pas, petit ? Tiens, voici une de mes chemises.

Sébastian s'écarte et regarde Taisuke. Il s'approche de lui et enfile la chemise.

— Merci beaucoup, je vais vous laisser.

Sébastian me lance un dernier regard et sort de la chambre. Le voir partir me donne un pincement au cœur. Il m'a sauvée la vie ce soir..

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Fin chapitre 9

Fin chapitre 9

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Amour Bestial - T1 : La Ruse Du Démon (IIL Sébastian) [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant