Chapitre 17 |corrigé ✔️

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Pdv Yuna

Je suis enfermée dans un genre de camionnette, on m'a ligoté et bâillonné.
Je suis secouée dans tous les sens. Je ne sais pas où ces hommes m'emmènent, mais une chose et sûr, c'est que je suis morte de peur. Je n'ai pas de doutes, ces hommes sont de mèches avec et le descendant de l'empereur ainsi qu'Ares. D'ailleurs j'ai pu voir ce dernier lorsqu'ils m'ont bondi dessus. Je ne peux m'empêcher de pleurer. Taisuke et Asaka ont été blessés par ma faute. Je suis vraiment un danger pour tous ceux qui m'entourent.

Et Sébastian ? Après cette nuit extraordinaire passée à ses côtés, je me retrouve dans une telle situation. Je ne le reverrais sans doute jamais. J'avais tellement de chose à lui dire et encore tellement de chose à faire.

Au bout d'un certain temps, la camionnette s'arrête.
Un homme ouvre subitement la porte coulissante pendant qu'un second m'attire à lui, me porte et me dépose sur son épaule. J'essaye de me débattre comme je le peux en le frappant, avec les mains attachées, à l'arrière de son dos. Sans succès.

Je remarque soudain que nous sommes sur une piste d'atterrissage abandonnée.
L'homme qui me porte monte quelques marches d'un escalier en métal et je finis à bord d'un appareil. Ça ressemble aux jets privés qu'on voit dans les films. L'homme me dépose sur un des sièges luxueux qui se trouve à bord et m'attache au siège.

Quelques secondes plus tard Ares fait son apparition dans l'appareil. Il s'installe sur le siège en face de moi, un énorme sourire sur les lèvres.

— Bonjour Yuna. Navré de te revoir dans de telles circonstances.

Je ne lui réponds pas et me contente de me débattre avec ses maudits liens.

— Qu'essaies-tu de faire exactement ? Te détacher ? Cela ne te servira à rien, tu ne sortiras pas de cet avion.

— Pourquoi tu fais ça ?! Je pensais qu'on était amis.

— Amis, dis-tu ? Navré, je ne connais pas le sens de ce mot.

J'entends soudain les moteurs de l'appareil se mettre en route.

— Prête à revoir le pays du soleil levant, princesse ?

Il faut que je sorte de cet avion. Si je quitte le territoire américain et que je vais au Japon, plus personne ne me retrouvera jamais. Je puise dans mes dernières forces et arrive enfin à me défaire de mes liens. Je me détache et cours rapidement près de l'énorme porte de l'appareil de j'essaie d'ouvrir.

Puis soudain les deux hommes de tout à l'heure me bondissent dessus par-derrière.

— Arrêtez ! Lâchez-moi ! Hurlè-je.

Un des hommes passe sa main dans sa veste et en sort une seringue remplie d'un liquide verdâtre.

Qu'est-ce que c'est ce truc ?!

Il rapproche l'aiguille de ma gorge et l'enfonce dans cette dernière.
La douleur est atroce. Ce dernier injecte le liquide et son collègue, qui me maintient toujours, me ramène vers le siège sur lequel j'étais assise quelques minutes auparavant. Je me sens étrange. Ma vision se trouble légèrement et des dizaines de couleurs plus vives les unes que les autres défilent devant mes yeux. Je me retrouve à nouveau ligoté ou plutôt ficeler à mon siège par l'un des gorilles qui accompagne Ares.

Ce dernier me regarde d'ailleurs avec un sourire en coin.

— Qu'est-ce que vous m'avez fait ? C'est du poison ? Dis-je difficilement

Il rigole à haute voix de manière tellement démoniaque. J'ai du mal à croire qu'il s'agit exactement de la même personne que j'ai fréquenté, il y a quelque temps de cela.

— Ça, du poison ? Non rassure-toi, c'est juste un puissant sédatif qui va te calmer suffisamment pour que tu n'essaies plus de partir.

Mes paupières se font de plus en plus lourdes. Je lutte pour les gardées ouvertes.
L'avion commence à s'engager sur la piste, ce qui veut dire que bientôt nous auront décollé. Ma tête se pose d'elle-même contre l'appareil et je regarde à travers le hublot. J'ai des milliers de picotements dans les membres et je n'arrive plus à bouger.
L'appareil commence à s'engager sur la piste lorsque au loin, à l'autre bout de cette dernière j'aperçois difficilement une forme en mouvement. Cette dernière est trop loin pour que je puisse la voir distinctement.

Au fur est à mesure qu'elle se rapproche je suis de plus en plus certaine de ce que je vois. Il est peu commun de voir un loup géant courir à toute vitesse sur une piste d'atterrissage. Je ne peux m'empêcher de verser une larme.

Sébastian...

Il m'a retrouvé. Il m'a suivi jusqu'ici. Je peux voir qu'il n'est pas seul et que sur son dos se trouve Asaka et Taisuke. Ils sont vivants. Ils vont bien. Alors que Sébastian et les autres se rapprochent dangereusement de l'appareil, Ares regarde à son tour par le hublot.

— En voilà un qui est en retard, dit-il en regardant Sébastian se rapprocher.

Puis l'appareil prend de plus en plus de vitesse et Sébastian se fait plus petit à nouveau. Je lance un dernier regard à celui qui fait battre mon cœur, avant que l'appareil décolle pour de bon. J'entends mon loup hurler, ce qui fait rire Ares.

Cet homme est si cruel.Comment ai-je pu croire qu'un homme comme lui pouvait être généreux et gentil ?! Il est le monstre dont parlent les livres. Celui que tout le monde craint et qui fini tué à la fin. Du moins j'espère que pour lui, le sort lui réservera la même chose.

Ma vision se trouble toujours un peu plus et je finis par perdre totalement connaissance.

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Fin du chapitre 17

Amour Bestial - T1 : La Ruse Du Démon (IIL Sébastian) [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant