Amour Bestial - T1 : La Ruse Du Démon (IIL Sébastian) [Terminée]

Chapitre 5 | corrigé ✔️

Pdv Sébastian

Cela fait maintenant un mois que je suis retourné en cours. Je suis assis sous un arbre dans la cours du campus, anxieux. Tout se passe pour le mieux, enfin, si seulement cet abruti de Drogo ne traînait pas dans les parages ! Mad'moiselle Katsuki est très présente pour moi. J'attends régulièrement que tous les élèves sortent de l'amphithéâtre à la fin de ses cours, pour pouvoir échanger avec elle.

C'est une femme cultivée et sa manière de s'exprimer me rend fou.

Vous vous demandez dans ce cas pourquoi suis-je assis ici, anxieux ? Et bien tout simplement car ça fait une semaine qu'Ares tourne autour de Mad'moiselle Katsuki.
Récemment, il a même osé lui apporter un énorme bouquet de fleurs dans l'enceinte même du campus. Ils ont l'air de bien s'entendre, mais je sais que ce n'est pas un homme pour elle. Si elle connaissait réellement Ares, elle ne rigolerait pas autant avec lui.
Même si ce dernier est mon tuteur, ça n'enlève en rien sa dangerosité.

Il est mauvais pour elle.

C'est pour cela que j'ai décidé de régler les choses une bonne fois pour toutes avec Ares, une fois rentré au chalet. Je me mets debout et commence à partir en direction de la forêt. Une fois bien arrivé, je rentre et referme la porte en claquant. Cette dernière se ferme dans un énorme bruit. Ares, alerté par le bruit, se met à hurler.

— Hé ! Doucement avec ma porte d'entrée !

Sa voix provient de la cuisine. Je pénètre alors dans cette dernière, furieux, mais je suis rapidement surpris de le voir derrière les fourneaux. Normalement, c'est Hanya qui se charge de faire la cuisine. C'est bien la première fois que je le vois à l'œuvre !

Je reprends rapidement mes esprits et m'apprête à interpeller Ares, qui est concentré sur son plat, dos à moi. Je m'apprête à ouvrir la bouche lorsque la voix de ce dernier se fait entendre.

— Tu as un truc à me dire peut-être ?

Sa manière de lire en moi, et ce même sans me regarder, me surprendra toujours.
Je l'entends ricaner légèrement.

— N'oublie pas Sébastian qu'en tant qu'Alpha, j'ai la possibilité de lire en chacun d'entre vous, comme dans un livre ouvert.

Je prends mon courage à deux mains et me lance.

— Reste loin d'elle.

Il se met à rigoler avant de se retourner en retirant son tablier. Il le jette sur une chaise de la cuisine et pose ses deux poings sur la table en bois entre nous et me regarde intensément.

— Je te demande pardon ?

— Tu m'as très bien entendu. Ne t'approche plus d'elle.

— Pour commencer mon garçon, sache que je ne reçois d'ordre de personne.

Ses pupilles deviennent noires et son regard se fait dur.

— Pour qui te prends-tu pour me parler sur ce ton ?!

— Je refuse qu'elle soit blessée par ta faute ! Regarde ce qui s'est passé avec ta dernière conquête !

— C'était il a tellement longtemps ! Ça n'a plus d'importance maintenant.

Comment ose-t-il dire cela ?! Surtout d'une personne qu'il est censé avoir aimé !

— Plus d'importance ?! Son corps a été retrouvé sans vie, entièrement mutilé dans les bois, et tu oses dire que ça n'a plus d'importance ?!

— Tu peux parler, mais tu n'es pas un saint, ne l'oublie pas ! Oui je l'ai tué en perdant le contrôle après un énième désaccord ! C'était un accident !

J'ai un léger rictus.

— Dis plutôt que tu l'as tuée lorsqu'elle s'est rendu compte de qui tu étais vraiment et du monstre qui sommeille en toi !

Il me regarde avec un regard meurtrier. Je reconnais bien là, le vrai Ares.

— Je te conseille vivement de te taire Sébastian. Car en ce qui te concerne, il me semble que tu es fait bien pire que moi par le passé. Comment elle s'appelait déjà ? Ah oui ! Judith, c'est ça ?

Comment ose-t-il parler d'elle ? Pris d'une pulsion, je l'attrape par le col de sa chemise.

— Je t'interdis de prononcer son prénom, est-ce bien clair ?!

Alors que nous sommes à deux doigts d'en venir aux mains, Hanya rentre dans la cuisine à temps pour nous séparer.

— Oh ! Calmez-vous ! Sébastian bouge de là ! Va dans ta chambre.

Après de longues minutes à lutter pour ne pas lui pulvériser la mâchoire je décide de monter dans ma chambre. Je m'y déshabille et pars prendre une douche.

Une fois sortie de cette dernière, je me rhabille et me cale sur mon lit et fixe intensément avant de fermer les yeux. Je replonge dans de lointains souvenirs.
À un moment parfait de ma vie. Souvenirs où mes parents sont présents, encore vivants. Et elle est là aussi. Vêtu de sa fameuse robe pourpre et de sa tresse, tressée avec soin. Je ne sais pas combien de temps je suis resté là à me souvenir de tout ça. Probablement plusieurs heures. Soudain j'entends la sonnerie de la porte d'entrée.

Étrange.

Je regarde par la fenêtre et vois que la nuit est déjà tombée depuis bien longtemps. La porte d'entrée sonnant à nouveau je me résigne à descendre ouvrir la porte.
Qui peut bien venir à cette heure ? Je descends rapidement et ouvre la porte.
Cette dernière ouverte, je tombe nez à nez avec un regard émeraude que je ne connais que trop bien. Que fait-elle ici ?

— Mad'moiselle Katsuki ? Que faites-vous ici ?

— Bonsoir Sébastian. Ares ne t'a pas prévenu de ma venue ?

— Il ne me semble pas.

Elle me regarde légèrement gênée et embarrassée.

— Ah, dit-elle simplement.

Soudain quelqu'un derrière moi prend la parole.

— Bonsoir Yuna, te voilà pile à l'heure !

— Bonsoir Ares, c'est très gentil de m'avoir invité à dîner ce soir.

— Y'a pas de quoi, après tout ce que tu fais pour Sébastian à l'université, je te devais au moins un bon repas. Sébastian, fais-la rentrer avant qu'elle ne prenne froid.

Je reste un instant décontenancé. Comment ça ils se tutoient ? Et depuis quand ?!
J'ouvre la porte en grand et la laisse rentrée. Elle retire son blouson avec classe et élégance, comme toujours. Ares lui prend afin de le mettre dans la penderie.

Puis ils se dirigent tous les deux en direction du salon.

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Fin du chapitre 5

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