Chapitre 19 | corrigé ✔️

837 72 12
                                    


Pdv Yuna

Mes yeux s'ouvrent lentement. Je regarde avec difficulté tout autour de moi. Je me trouve dans ce qui semble être un ancien temple japonnais. Depuis combien de temps suis-je inconsciente ? Je suis assise sur le sol, ligoté contre une immense poutre en bois qui trône au milieu de l'immense salle, les mains solidement attachées derrière ce dernier. Je me débats du mieux que je peux dans le but de rompre mes liens, mais en vain.

Puis une voix résonne dans le fond de la pièce, dans l'obscurité. Une voix s'exprimant dans un japonais parfait.

— Inutile de vous débattre Princesse, vous ne partirez jamais d'ici.

Qui est cet homme ? Ce n'est pas Ares, j'en suis certaine.

—  Qui êtes-vous ?! Demandè-je à mon tour en japonais.

L'homme sort soudainement de l'ombre. Il est d'une carrure plutôt moyenne. Je remarque immédiatement qu'il est également japonais. Ce qui m'inquiète le plus en voyant cet homme, c'est que son visage et l'armure ancienne qu'il porte ne me sont pas inconnus. J'ai comme l'impression d'avoir déjà vu cet homme quelque part. Il y a bien longtemps de cela. Il se rapproche un peu plus de moi, avec dans une main une ancienne lance Yari.

Lorsque ce dernier se retrouve enfin en face de moi, je finis par le reconnaître.

— Vous ? Mais... Comment ?! Demandè-je, choqué, en réalisant qui se trouve face à moi.

Comment se fait-il qu'il soit encore en vie ?! Cet homme se nomme Kagi Hiroshi. Il était le chef de la garde impériale lorsque j'étais enfant. Le jour où j'ai été possédé par le renard, ce dernier à déserter. C'est lui, le traître qui a était divulgué la présence du renard au royaume et qui est parti se ranger au côté de l'empereur.

— Je peux comprendre votre surprise, Princesse. Vous vous imaginiez sûrement que j'étais mort, il y a de ça bien longtemps maintenant. Vous êtes le portrait craché de votre mère.

— Kagi, espèce de traître ! Lui criè-je, pleine de rancune.

Ce dernier se met à rire de manière presque tyrannique en s'accroupissant pour se retrouver à ma hauteur. Sans que je m'y attende, ce dernier me met une gifle monumentale qui m'ouvre la lèvre légèrement.

— Ne jouez pas à la dure avec moi, princesse.

Ce dernier se relève et pose sa lance avant de se retrousser les manches. Il revient vers moi et me tire par les cheveux pour me forcer à me relever contre la poutre. Je gémis légèrement de douleur en me relevant puis je finis par le regarder d'un œil mauvais. À l'époque, il aurait été écartelé pour moins que ça.

— Je veux voir le renard de mes propres yeux. Montre-le-moi, m'ordonne-t-il.

— Ce n'est pas comme ça que ça marche. Je ne le contrôle pas.

— Pourtant j'ai entendu dire que vous avez failli mourir en essayant de l'extraire. Ce qui prouve la puissance de votre lien.

Je préfère rester silencieuse. Le silence est le meilleur des mépris.

— Votre silence est communicatif, princesse.

Il m'attrape soudainement par la gorge. Je sens sa main augmenter la pression sur mon cou.

— Très bien. Je vais devoir le faire venir moi-même dans ce cas, dit-il en resserrant sa main autour de mon coup. Il ne laissera pas son hôte mourir inutilement.

Puis soudainement une main agrippe son poignet, le forçant à lâcher l'emprise qu'il avait sur mon cou. Je tousse, aillant du mal à respirer de nouveau convenablement.
Puis, je relève les yeux vers celui qui a interrompu Hiroshi.

Ares.

— Allons Hiroshi, du calme, dit-il en relâchant la main de Kagi.

Il me force ensuite à le regarder en mettant sa main sous mon menton.

— Ça serait dommage d'abîmer un si joli visage. Et puis, ne prenez pas le risque de blesser le renard. Alors, tenez-vous tranquille, dit-il à ce fichu traître.

Kagi se contente d'acquiescer par un léger signe de tête et repars se mettre dans un coin sombre de la pièce. Ares, quant à lui, rapproche son immonde bouche de mon oreille pour murmurer à celle-ci.

— Quant à toi, je te conseille de rester sage. Si tu essaies ne serait-ce qu'une seule fois de t'enfuir, je te promets de t'apporter le cœur de ton précieux Sébastian sur un plateau, me menace-t-il d'une voix glaciale.

Puis ce dernier repart aussi vite qu'il est venu, le sourire aux lèvres.

Sébastian... Je tuerai pour voir ne serait-ce qu'une dernière fois ton visage.

________________________

Pdv Sébastian

Nous venons d'atterrir. Nous sortons tous de l'appareil et nous nous glissons le plus discrètement possible dans une forêt de bambous. Asaka s'arrête un moment pour prendre une carte et son cristal pendant que nous surveillons les alentours.

— Papa, tu avais raison. Je l'ai localisé, lui dit-elle en chuchotant.

— Où ça ? Montre-moi, lui demande Taisuke en se rapprochant d'elle.

Taisuke regarde le point indiqué par le cristal et reconnais l'endroit instantanément.

— Elle est retenue prisonnière près de l'ancien temple, dans la cité impériale. Je doute qu'arriver là-bas soit chose facile. Il y aura sûrement plusieurs dizaines d'hommes, armés jusqu'aux dents.

Drogo, dont j'avais eu le plaisir de ne pas entendre la voix depuis un long moment, prend alors la parole :

— Ils sont peut-être plus nombreux. Mais ils sont moins rapides que des vampires et moins fort qu'un loup, dit-il en nous regardant à tour de rôle.

— Ça m'emmerde de l'avouer, mais il n’a pas tort, avouè-je à contrecœur.

— Sans compter qu'on peut compter sur les pouvoirs de cette charmante demoiselle, dit Drogo en faisant ouvertement de l'œil à Asaka.

Cette dernière rougie instantanément d'ailleurs. Nicolae s'accroupit face à la carte, pointe un endroit sur celle-ci et prend à son tour la parole :

— Le mieux serait que votre fille couvre nos arrières en se postant sur la falaise escarpée, non loin de la cité impériale, propose-t-il. Moi et Drogo passons devant. Les ennemis auront du mal à savoir d'où proviennent les attaques à cause de notre rapidité de mouvements. Nous en éliminerons un maximum.

Puis Nicolae se tourne vers moi et Taisuke.

— Toi Sebastian, tu seras derrière nous en portant Taisuke sur ton dos. Lorsque le chemin sera assez dégagé, toi et Taisuke vous pourrez aller le plus vite possible jusqu'au temple, ajoute-t-il.

Nous acceptons tous et nous nous mettons en route dans le silence le plus total.

________________________

Fin du chapitre 19

Amour Bestial - T1 : La Ruse Du Démon (IIL Sébastian) [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant