La Guerre est Déclarée

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Ça y est, le moment était fatidique était arrivé et.. il n'était pas arrivé de la meilleure des façons ! La preuve : la  rencontre entre mon frère avec Côme avait été... comment dire. . ?  Cha-o-tique. .

Je me réveillai en sursaut à l'entente d'un claquement de porte et, au son des pas sur le sol je devinai la démarche de Grand-frère. Je jetai un coup d'œil paniqué à l'horloge du salon.

Mais ! Il n'est que 17 heures ! M'étonné-je grandement en clignant des yeux. Comment avait-il fait pour venir aussi tôt ? M'inquiété-je.

Je choisis ce moment pour me souvenir de la position dans laquelle je me trouvais avec effroi.

Rapidement, j'essayai de réveiller Côme quoique avec le plus de douceur possible.

En vain !

Celui-ci dormait paisiblement sur mes genoux, plongé dans un profond sommeil visiblement.. Me désespéré-je en prenant ma tête entre mes bras.

Si je ne m'occupais pas de ça maintenant un cataclysme n'allait pas tarder à s'abattre sur nous ! M'horrifié-je.

- Côme.. Côme..! Essayé-je alors, en le secouant un peu l'épaule.

Quand enfin il se réveilla, Côme a les yeux tout rouges et est encore endormi.

Il me lança un regard interrogateur.

- Il y a mon frère..! Lâché-je entre mes dents, au bord de l'implosion ou l'explosion, je ne sais pas.

Il jeta un coup d'œil à l'horloge à son tour, avant de s'étonner de sa voix rauque :

- Je croyais qu'il venait à 20heures..!

Et, le plus drôle ou le plus désespérant, c'est que Grand-frère choisit cet instant pour entrer dans le salon.

Je sursautai automatiquement...et j'avais de quoi !

J'étais toute proche de Côme et puisqu'il venait de se lever de mes genoux, ses mains étaient encore sur mes cuisses et son visage était tout près du mien.

Je me relevai aussitôt quand je le vis grimacer, tremblante..

- Grand-grand-grand-frère.. Bégayé-je, effrayée.

Je n'avais jamais été aussi effrayée de ma vie. .

- Vo-voici Côme.. Côme. Bredouillé-je
- Côme, hein ? Répéta mon frère de manière hautaine. Alors comme cela, en plus de n'avoir pas de nom, on profite de ma sœur ?

Le concerné se releva lentement, encore un peu étourdi. Et, à mon plus grand étonnement, son visage ne s'illumina pas, au contraire, il se ferma. .

Que lui arrive-t-il ? M'inquiété-je. Avait-il jamais agi ainsi ?

- Je ne vois pas de quoi vous parlez. Réplique Côme, la mâchoire crispée, comme retenant une colère violente.

Ça me perturba. .

- Ah, recommença mon frère avec mépris, me sortant de mes pensées. C'est marrant, ça, car elle m'a appris que tu venais la voir dès que tu pouvais pour “ réviser ”, dit-il en faisant le signe des guillemets avec ses mains. Mais bon, tout le monde sait que tu ne faisais que squatter chez nous pendant l'absence de son grand-frère, autrement dit son seul responsable légal encore vivant ! Lui crache-t-il à la figure.
- Grand..! Essayé-je de m'indigner, les yeux grands ouverts.
- “ squatter ” ? Répète avec dédain Côme en s'approchant de ce dernier, piqué au vif. Mais justement, reprend-il, étiez-vous lorsque je venais ici ? Lui demande-t-il avec un sourire en coin ; je ne le reconnaissais plus !
- Je.. Commença Grand-frère. 
- Oui, vous “ travailliez ”, fit Côme en faisant lui aussi le signe des guillemets avec ses doigts. Vous êtes le grand-frère modèle qui se bat nuit et jour pour la survie et l'éducation de sa petite-sœur, c'est connu ! Se moque presque Côme.

Masques. . .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant