Masques. . .

Réveil en Douceur. . .

C'est étourdie que je me relève lentement du torse de Côme, perdue et les mains sur lui pour garder l'équilibre.
Il ouvrit à cet instant ses yeux..et les monta doucement vers moi, encore endormi. . J'esquissai un sourire à la vue de ses yeux hagards et rétrécis.
Mais je m'agrippai soudain plus fermement à son tee-shirt en le sentant m'emporter par la hanche - où sa main résidait - doucement avant de tout simplement perdre l'équilibre et me rattraper à quelques centimètres de son cou, nos visages maintenant tout proches l'un de l'autre.

- Hey.. Fis-je doucement en me retenant maintenant de rire. Je suis là..ne t'en fais pas.. Lui assuré-je tendrement. * susurre * C'est moi...
- Hmmm.. Fit-il en frottant lentement son front de sa main gauche, pas très réveillé.

Je profitais de son moment de " relâchement " pour me redresser de lui à nouveau, quoiqu'un petit peu et lentement, tout cela sans le quitter des yeux. Et j'eus raison, car il me laissa faire, étourdi. Cependant, j'eus tord de penser que ça allait s'arrêter là puisqu'il raffermit son étreinte sur mes reins en murmurant un petit " oui " ce qui eut pour effet de me faire tomber une nouvelle fois sur son torse tandis que mes cheveux lâchés et décoiffés recouvraient mon visage à cause du mouvement brusque de Côme. Je m'appuie sur son corps à l'aide de mes coudes tout en tenant mon visage au-dessus du sien..

- Je te veux près de moi.. Murmura-t-il en me regardant d'un air endormi ; ses yeux ne me lâchaient définitivement pas.

Je l'observai encore un instant, moi aussi un peu étourdie.
Après quelques secondes, il s'autorisa à arranger des mèches folles derrière d'abord mon oreille droite puis mon oreille gauche..et moi..je m'autorisai à laisser tomber le haut de mon corps sur lui.
Un soupir m'échappa, et je fermai mes yeux instantanément. . .Je sentis sa main dans mon dos me le caresser longuement pour revenir à mes hanches et me les presser doucement contre lui. . .

Il était définitivement plus tactile avec moi. . .

- Côme.. Murmuré-je avec épuisement Il faut qu'on aille au lycée.. Lui fis-je remarquer avec une voix un peu raillée comme chaque matin.
- Hmmm..pas envie..! S'enquit-il en entourant mes épaules de ses bras avec amitié et force.

Malgré mon engourdissement du matin, je remarquai un peu de sincérité dans ses paroles, même tournées à la plaisanterie.

- Pourquoi tu ne veux pas y aller.. ? Lui demandé-je, la tête enfouie dans son cou maintenant.
- Parce que y aura des rumeurs.. Me répondit-il, déjà moins étourdi et plus conscient qu'avant, remarqué-je.
- Mais pourquoi tu dis ça .. ? M'étonné-je en me relevant légèrement de lui pour l'observer, mes yeux entrouverts.

Il fit la moue sans lever les siens vers moi. Ça ne lui ressemblait pas. . . Me dis-je en déposant gentiment ma main sur sa joue droite, un petit sourire rassurant sur les lèvres :

- Ne t'inquiète pas, Côme.. Commencé-je avec douceur. Les autres ne diront rien.. Et même s'ils parlent, tu n'auras qu'à les ignorer, tu sais..! Lui assuré-je je tout bas. Sauf s'ils viennent de front te parler. Là, il ne faudra pas te laisser faire, on est d'accord ? L'interrogé-je.

Il ne leva toujours pas ses yeux vers moi et murmura un :

- Oui.. d'accord. .

Moi, je haussai légèrement mes sourcils vers le haut : il avait l'air d'être réellement préoccupé par ça ..
Je caresserai son nez de mon index pour le distraire. Ça le chatouilla, il retint des rires, je le remarquai aussitôt.
Très vite, il remonta ses yeux malicieux vers moi, comme amusé par mon geste mais aussi prêt à me rendre la pareille. J'en frissonnai, quoique le sourire aux lèvres car il souriait enfin.

- Alors, on y va ? Lui demandé-je en souriant maintenant grandement devant la tête à croquer qu'il me faisait : il ne me quittait plus des yeux et ses prunelles vertes étaient pleines de malice tandis qu'un sourire tout aussi malicieux s'affichait sur ses lèvres ; ç'aurait pu m'effrayer mais étrangement il n'en fut rien.

Et, alors que je cherchais la raison de cela, Côme approcha sans crier gare mon visage du sien pour embrasser avec douceur ma joue ; je me laissai faire, perdue, mais le baiser terminé je pris des couleurs. Et, quoique intimidée je me penchai vers lui pour embrasser tendrement son front.

Il se laissa faire lui aussi, un doux sourire aux lèvres, amusé..
Ça me fit sourire aussi, les yeux dans le vague.
Il s'en rendit compte et parut soucieux à cause de cela.
J'allais le rassurer là-dessus quand je sentis des mains se glisser sur mon ventre. Avant même que je ne comprenne j'étais secouée de rires incontrôlés et de ce fait toute tremblante. Je battis retraite rapidement, avant de m'exclamer, rouge de honte car gênée de mon rire - ce petit coquin m'avait fait des chatouilles alors que je l'avais défendu de le faire ! :

- Tu..tu.. Bégayé-je, partagée entre la honte et l'irritation.

Je le vis rire, sûrement amusé de ma réaction. Ça me fit rougir encore plus.

-..n'es qu'un petit vermisseau!!.. M'écrié-je, au comble de la gêne.

" Vermisseau " ? Me répété-je intérieurement. Mais c'est nul!!! Qu'est-ce que je raconte..?! Me désespéré-je en riant intérieurement tandis qu'extérieurement je paraissais toujours toute gênée et je l'étais toujours d'ailleurs !
Lui, il ouvrit grand les yeux et ses lèvres se séparèrent, son expression partagée entre la surprise et l'amusement :

- Vermisseau ? Répéta-t-il en insistant bien sur le mot.

Je restais muette, me demandant bien comment il allait réagir et..

- Tu vas voir si je suis un vermisseau ! Me sort-il de mes pensées en se levant d'un bond - alors que quelques minutes, plus tôt Monsieur était engourdi - avant de se précipiter vers moi en riant.

Un petit cri de surprise m'échappa en le voyant presque se jeter sur moi tandis que je me reculai à la va-vite et, ni une ni deux je me tournai avant de sauter du lit et débouler de ma chambre à vive allure. Le rire me prit rapidement aussi mais je ne m'arrêtai pas pour autant et dévalai les escaliers à vitesse grand V, lui sur mes talons. Et voilà, course poursuite organisée ! M'esclaffé-je.
Je l'entendais se rapprocher de mais heureusement je réussis à descendre les escaliers entièrement. Aussi, je tournai vivement à gauche pour traverser l'entrée et me diriger vers la salle de bain pour m'y enfermer, le temps qu'il se calme un peu..Mais..à peine avais-je franchi le seuil de la porte de la salle-de-bain que déjà je me sentais emportée en arrière par les épaules. Des cris m'échappèrent pendant que je riais en me débattant, cependant il était trop fort et trop rapide!.. Le voilà qui me colait au mur et me portait à l'aide de ses mains qui se trouvaient être logées en haut de mes cuisses. Il se mit le plus près possible de moi.. Moi, je dépose instinctivement mes mains sur son torse, les yeux écarquillés par la surprise, sous ses yeux rieurs et son sourire blagueur.
Il a l'air si heureux !
Il murmura tout vas :

- Moi.. vermisseau ?

Je bredouillai des mots incompréhensibles, puis bégayai en arrivant à peine à le regarder droit dans les yeux, intimidée, alors que nos fronts se touchaient et nos corps étaient collés :

- N-non.. Fin..o-ouii..

Là, à mon plus grand étonnement, il fut parcouru d'un rire tandis qu'il ouvrait grand la bouche, euphorique :

- Ha ha ! S'esclaffait-il gentiment maintenant. Ah oui ? Rit-il de nouveau. Trop mignonne.. Ajouta-t-il en se penchant sur moi pour embrasser tendrement ma joue de nouveau. * Soupire * Je t'aime..

Mes yeux s'agrandirent, mes tremblements reprirent..et..mes prunelles s'embuèrent..tandis que je n'arrivais toujours pas à le quitter des yeux..

Cet idiot..

- M-moi aussi..je t'aime.. Murmuré-je tandis qu'il gardait son front collé au mien, ses yeux fermés par la sérénité et, sa bouche souriant tendrement.

..comme je l'aimais. . !