Chapitre 3

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Je regarde cette rousse volcanique se diriger vers l'ascenseur. Je n'attends pas que les portes se ferment pour me repartir vers ma salle de sport. Suite à notre petit échange, j'avais un besoin viscéral de me défouler. En passant par le salon, je fais signe à Ashton de raccompagner Hanna dans le hall où sa sœur l'attend. Sa sœur, un sacré bout de femme. Je n'aime pas que l'on me résiste et encore moins quand il s'agit d'une femme. Elle ne me regarde pas comme les autres et elle ne semble pas vouloir me séduire, ce qui est étonnant. En général, les femmes se collent à moi pour vivre le grand frisson d'être au bras d'un homme riche à millions mais elles se moquent pas mal de qui je suis au fond.

Je souffle en entrant dans la salle, cela n'explique pas le fait de l'avoir embrasser comme ça. Mais j'avoue que de la voir me défier du regard m'avait . . . je ne sais pas vraiment en fait. Mike me ramène à la réalité.

_ Tout va bien Monsieur ? Me demande – t – il en descendant du tapis de course.

_ Oui, très bien Mike, . . . j'aimerai que tu fasses des recherches sur les sœurs Weatherly, leur nom me parle, je voudrais un maximum d'informations sur elles, répondis – je sur un ton professionnel.

_ Bien Monsieur, dois – je commencer maintenant ?

_ Non, cela peut attendre demain, . . . mais j'aimerais être seul, dis – je simplement.

Mike sort de la salle et j'avance vers le sac de frappes. J'avais vraiment besoin de me défouler. De me vider de mon trop plein . . . d'énergie.

Cela fait cinq minutes maintenant que j'attends Hanna. Je ne décolérais pas, comment cet homme avait – il osé m'embrasser de cette façon avec une telle fougue, . . . une telle passion. À ce souvenir, sans même m'en rendre, je passe mes doigts sur mes lèvres. Merde mon corps n'était qu'un sale traite.

_ Hailly, . . . je suis désolée, . . .

Je me retourne ramenée à la réalité par la voix de ma petite sœur. Je marque un temps d'arrêt en regardant son visage. Elle aurait un œil au beurre noir, et sa lèvre coupée avait déjà bien enflée. Si je tenais les salopards qui lui avait fait cela je le massacrerais. Toute ma colère s'évanouit et je redeviens la grande sœur – mère – poule.

_ Mon dieu, Hanna, tu vas bien ? Tu veux aller à l'hôpital ? Demandais – je en la regardant sous toutes les coutures.

_ Je vais bien Hailly, . . . je t'assure, je vais bien, vraiment. Elle me regarde rougissante et reprend les yeux plein d'étoiles. Ashton est arrivé à temps, et il est resté avec moi, et puis c'est lui qui m'a soigné, et . . .

Je ne la laisse pas finir et la serre dans mes bras. Même si parfois son côté insouciant m'exaspère, je l'aime plus que tout au monde. Surtout que nous sommes plus que toutes les deux. Je sens qu'elle pense à la même chose que moi, car je l'entends renifler dans mes cheveux. Pour finir, on pleure toutes les deux comme deux idiotes dans les bras l'une de l'autre.

_ Allez viens, rentrons, dis – je.

_ On se prend un taxi, j'ai vraiment plus le courage de rentrer en métro, me dit Hanna en baillant aux corneilles.

_ Pas la peine, poursuivais – je en lui prenant le bras avec un sourire.

_ Non, sérieux t'as osé traversé la ville avec, reprend – t – elle en souriant à son tour.

_ Et oui, même pas peur, terminais – je en montrant notre vieille voiture familiale. Hanna et moi la regardons avec nostalgie et tendresse puis nous reprenons encore la devise concernant notre coccinelle d'un autre temps.

Dark SideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant