Chapitre 12

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Ces mots flottent autour de nous. Ils raisonnent dans ma tête et s'insinuent sous ma peau pour cheminer jusqu'à mon cœur qui accélèrent encore son rythme déjà soutenu. Je me replace correctement sur mon siège sans oser un regard vers lui. Mais même une fois assise correctement sur mon siège, il ne relâche pas mon poignet mais diminue simplement la pression qu'il exerce sur celui – ci, propageant alors dans mon corps une douce chaleur.

Je n'ose toujours pas tourner la tête ou parler de peur de faire ou dire quelque chose qui briserait cet instant. Je sursaute quand il démarre la voiture. Le vrombissement de son moteur annonce toute la puissance que possède son bolide, un peu comme la puissance et l'assurance que peut dégager Damon quand il entre dans un endroit. Me sentant fébrile, il entrelace ses doigts aux miens. Le trajet entre ma petite maison de Brooklyn et son somptueux penthouse de Manhattan dure environ une quarantaine de minutes à cause de la circulation de la ville même à cette heure matinale.

Chacun de nous garde le silence pendant toute la route. Mais pendant le trajet, je sens qu'il pose plusieurs fois son regard sur moi à la dérobée. Comment je le sais, simplement par les bouffées de chaleur que je ressens chaque fois qu'il m'observe à la dérobée. Mon corps réagit d'instinct comme s'il était une personne à part entière.

À l'approche de son immeuble, Damon enclenche un bouton sur une télécommande, et une double porte, que j'aurais prise pour l'entrée d'un immeuble comme le sien, s'ouvre nous donnant accès à un parking tout aussi chic que son immeuble. Je suis ébahie par toutes les voitures qui s'y trouvent. Elle sont toutes plus luxueuses les unes que les autres.

Mais cela ne s'arrête pas là. Car une fois la voiture garée sur l'emplacement de son appartement. Je ne compte pas moins de cinq autres places au nom de son penthouse, et toutes ces places sont occupées par des bolides flambant neufs. Je ne peux réprimer un pincement de lèvres et un haussement de sourcils exaspérés devant un tel déballage de luxe. J'avais été élevée avec la notion de la valeur du travail et de l'argent, pas dans une famille où il coulait à flots. Et je trouve indécent de faire un tel étalage alors que des personnes vivent avec quasiment rien à quelques rues d'ici.

Une fois à l'extérieur de la voiture, Damon fait rapidement le tour pour se placer à mes côtés. Voyant la moue que je fais, je sais qu'il va m'interroger, je l'amuse ou l'intrigue, je ne sais pas encore.

_ Elles ne te plaisent pas ? Me questionne – t – il avec un petit rictus se doutant de ma réponse.

_ Non, . . . si bien sûr, elles sont superbes mais . . . pourquoi en avoir autant ? Tu ne peux en conduire qu'une à la fois alors je t'avoue que je ne comprends pas, terminais – je en levant les yeux vers lui.

Je le regarde, l'observe sans aucune discrétion ni retenue. Il fait ce petit sourire en coin qui me chamboule à chaque fois, puis il inspire.

_ En fait . . . vois – tu dans ma position, on se doit de soigner les apparences, qui comptent souvent plus que le reste. Et ce genre de bolides, aide beaucoup je dois dire.

Puis il se pense vers moi, me vole un rapide baiser et murmure contre mon oreille.

_ J'adore la vitesse, . . . dominer la route, . . . la faire mienne . . .

Cette simple phrase diffuse une douce chaleur dans tout mon bas ventre, accélérant au passage ma respiration. Il redresse en souriant. Ce qui me permet de reprendre une certaine contenance. Puis sans rien dire, ni me regarder, il mêle ses doigts aux miens et me dirige vers les ascenseurs.

C'est alors que nous croisons un couple de l'immeuble qui se dirigent vers sa voiture. Le regard qu'ils nous jettent . . . enfin qu'ils me jettent me met particulièrement mal à l'aise. Car je n'ai rien d'une femme de la haute société. Et croiser Damon Jensen, l'un des célibataires les plus sexy et riche de New – York, me donnant la main. J'avoue que cela doit faire un choc. Ajouter à cela le fait que je porte ma tenue de déprime des grands jours ultra glamour. Je me dis que l'image que nous devons renvoyer doit être atypique voir incongrue.

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