C'est une promesse de Kage : je sauverai le monde. (Naruto Fanfiction)

Chapitre 7

Pénétrant finalement dans l'infirmerie de fortune, je fus surpris par la joie que je pus lire dans le regard des patients. Leurs yeux s'écarquillant à ma vue, la plupart d'entre eux se relevèrent avec un sourire sur leurs visages fatigués avant de s'incliner profondément devant moi. Gêné et peu habitué malgré le fait que la population de Konoha avait à peu près agi de la même manière, je rougis un peu avant d'incliner la tête vers eux en signe de respect.

-Je suis heureux de constater que vos blessures physiques semblent se remettre, déclarai-je doucement. Je sais aussi qu'après une telle tragédie aucune de nos vies ne sera la même. Je tenais à vous présenter mes plus sincères condoléances pour toutes les personnes que vous avez pu perdre, et à vous assurer que je veillerai sur le reste d'entre vous du meilleur de mes capacités, terminai-je avec d'un ton déterminé.

Peu importe que je ne sois pas véritablement Naotake Uzumaki, il restait que j'avais enfilé son manteau, que j'avais pris possession de son corps et que ces gens à qui je faisais face faisaient partie de mon clan. Un clan qui à mon époque s'était éteint, mais je ne laisserais pas cela se reproduire. Ma mère méritait d'avoir une famille, des gens vivants sur qui compter.

-Yondaime-sama, m'interpella une jeune civile à l'air un peu effrayé. Nous n'avons plus de maisons, que va-t-il nous arriver maintenant ?

Comprenant ses inquiétudes, je lui offris un sourire rassurant avant de m'approcher d'elle. Me retrouvant alors au centre de la tente, je regardai chacun d'entre eux avant de répondre avec assurance et gravité :

-Sitôt que j'aurai entièrement pris connaissance de la situation, je planifierai notre évacuation vers Konoha avec les conseils de Shikanori Nara. Le Sandaime Hogake m'a assuré que nous y serions correctement accueillis et que nous pourrions rester y vivre tant que nous respecterions ses lois.

Je lus assez facilement l'acceptation de ce choix dans leurs visages blêmes et fatigués, bien qu'une certaine tristesse planait dans l'air. Ils avaient tous perdu un grand nombre de leurs proches dans cette attaque et l'idée de recommencer une vie ailleurs les blessait. Ils étaient nés ici, avaient grandi ici, alors s'exiler était une chose difficile. Surtout lorsque cet exil était forcé par les circonstances. Je connaissais très bien ce sentiment pour l'avoir déjà éprouvé. N'avais-je pas quitté Konoha pour Suna après avoir enfin réussi à vaincre le Jûbi ?

-Uzukage-sama, souffla d'un ton accusateur l'un des shinobis allités. Cela signifie-t-il que nous abandonnons le village ?

Prenant une profonde inspiration, je fixai l'homme à quelques mètres de moi. Il était grand, très probablement fort si je m'en fiais à sa corpulence, et était fortement bandé. Des marques de brûlures pouvaient encore être vues sur son visage et il semblait avoir passé un mauvais quart d'heure avec les ennemis du Pays des Tourbillons.

-Nous ne l'abandonnons pas, répliquai-je avec gravité alors que les souvenirs des demeures en ruines me revenaient. Uzushio est tombée, complétai-je sans prendre le temps de masquer la dure réalité de ce fait. Le peuple a pratiquement été anéanti, nos forces sont décimées. Je ne sais pas combien d'entre nous il reste, mais nous ne devons être qu'une centaine à peine et parmi ce nombre il s'agit surtout de civils. Ce n'est pas assez pour faire tenir un village et vous le savez tout autant que moi.

Parfois, enrober la vérité dans du sucre pour ne pas blesser les autres était une mauvaise idée. C'était le cas à ce moment-là alors je n'allais pas l'adoucir. J'avais fait cette erreur lorsque nous avions quitté le Village Caché parmi les Feuilles, et je l'avais amèrement regretté. Des espoirs naïfs et vains avaient surgi dans le cœur de mon peuple avant qu'ils ne soient anéantis sans délicatesse. Les blessures mentales qui en avaient résultées n'avaient pas été très jolies.