Chapitre 4

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Perdu par tous les corps des Uzushio-nins, des Iwa-nins et des Suna-nins au sol, je mis du temps à remarquer que la place ne contenait pas que des ennemis mais aussi quelques unes des têtes aux cheveux rouges sur qui je devais désormais veiller. Ils étaient peu nombreux, à peine six sur les centaines déjà tombés, mais ils étaient tout de même là et me regardaient comme si j'étais leur sauveur. Leur regard fut d'ailleurs si intense que je dus me battre contre l'idée de m'enfuir. Mon peuple m'avait regardé comme ça par le passé et je leur avais échoué. Comment pourrais-je me regarder dans un miroir si je recommençais ?

-VOUS NE TOUCHEREZ PAS À MA FAMILLE, 'TTEBAYO ! m'écriai-je tout en me souvenant qu'ils étaient un clan auquel j'avais déjà appartenu en tant que Naruto.

J'étais un Uzumaki à tort et à travers par le sang de ma mère et je protégerai son héritage du mieux de mes capacités, même si perdre me semblait être une possibilité très réaliste.

-Vous avez semé le chaos dans ce village, poursuivis-je en serrant les dents. Vous avez tué les femmes, les hommes, les enfants, les vieillards, ne laissant aucune chance aux civils de s'échapper. C'est une lutte entre ninjas, vous êtes des monstres pour y sacrifier ainsi la vie d'innombrables innocents. Mais maintenant c'est terminé et vous allez le regretter.

En position de combat, j'avais remarqué que la centaine de soldats ennemis avait été rejointe en une dizaine de secondes par tous les escadrons actifs. De cent, j'étais passé à plus de mille adversaires. Tous n'étaient pas au meilleur de leur forme mais leur nombre conséquent était censé leur assurer l'avantage. Alors lorsqu'ils comprirent que j'étais seul, un de leurs chefs s'avança et se moqua de moi.

-Oh ? Et comment comptez-vous vous y prendre, Uzukage-sama ? ricana-t-il. Il semblerait pourtant que nous vous dépassions très largement dans les chiffres.

Maudissant mon corps encore en guérison, j'interpellai mon locataire pour quelques questions qui avaient un putain de besoin urgent de réponses.

-Kurama ? Combien de temps avant que Konoha ne vienne en renfort et combien de chakra puis-je t'emprunter sans que cela ne nuise à la guérison de ce corps ?

-D'ici un peu plus de vingt minutes, morveux, m'informa-t-il rapidement en comprenant l'urgence de la situation. Et ce corps menace encore de perdre ses entrailles. Ce n'est qu'uniquement grâce à mon intervention que tu ne souffres plus comme avant et que tu peux être debout à l'heure actuelle. Alors je dirais que 15 % de ce que tu me prends habituellement est le maximum que tu puisses faire si tu ne veux pas t'évanouir en plein combat.

15 %. Ce n'était pas terrible quand on savait qu'un bon millier d'adversaires était impatient de me mettre en pièces, mais si je jouais bien mes cartes je pourrais gagner assez de temps pour que les alliés d'Uzushio arrivent. 15 % représentait un peu plus de deux cents clones si ceux-ci étaient limités au Rasengan de base et au taijutsu, ou cela pouvait aussi représentait cent Kage Bunshins avec un potentiel conséquent de puissants ninjutsus. Sachant qu'un clone pouvait abattre en trois et sept adversaires selon le chakra que j'y mettais, je choisis après un très bref instant d'hésitation de faire un groupe petit mais totalement destructeur.

-J'ai des armes bien à moi, rétorquai-je en effectuant la technique de multiclonage. Que quatre d'entre vous fassent sortirent les derniers Uzumaki, ordonnai-je aux autres moi. Le reste préparez-vous à une puissante offensive.

Étant encore dix fois plus nombreux que moi, mes assaillants se moquèrent de ce qu'ils considèrent comme une tentative stupide d'avoir l'avantage. Ils pensaient qu'ils gagneraient en quelques minutes mais j'allais leur prouver qu'un Kage ne se laissait pas facilement marcher sur les pieds, même si ce dernier n'était en réalité qu'un voyageur temporel qui protégeait des terres autres que les siennes.

C'est une promesse de Kage : je sauverai le monde. (Naruto Fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant