Pas un bruit, j'essaye pourtant, de discuter, mais votre silence s'acharne sur mes petites épaules. J'aimerai vous parler, que les discussions soient quotidiennes, mais ce n'est, et ça ne sera peut-être jamais le cas.
Quelques fois, je tente de me persuader que je ne suis pas si mauvaise, ou qu'il n'y a pas de problème dans ma tête, mais je dois admettre que ça ne marche pas tellement. Votre silence me détruit doucement, comme si un couteau s'enfonçait de plus en plus profondément dans mon coeur, mais battra-t-il toujours lorsqu'il sera complètement transpercé ? J'aimerai au fond, mais j'avoue que j'en doute.
Lorsque je me bats contre mes démons, j'entends sa voix, qui m'hurle tous ces mots qui m'ont blessé quelques années auparavant, qui me détruisent en silence aujourd'hui. Il arrive que je frappe contre tout ce qui se trouve autour des moi, lorsque ma maison est vide et que je ne sais plus comment sortir toutes ces voix de ma tête.
J'ai toujours de la musique dans mes oreilles hors du collège, comme si ça pouvait me protéger de mes propres démons, ça marche parfois.
En réalité, je vais bien, pas plus de problèmes que ceux-ci, un peu de fatigue et une furieuse envie de fuir le collège et de ne plus subir un silence lourd. Mais je vais bien, car je continuerai à me battre contre le silence, contre cet ennemi invisible, quitte à en devenir schizophrène.
Lundi 18 Juin 2018
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PoetryChacun à ses jours, ses souvenirs, ses marques, ses manques... En quelques lignes, en quelques textes, je vous raconte les miens...