Des fois, lorsque les claques s'enchainent, je suis presque heureuse que les gens ne trouvent plus de temps pour me voir, ne fassent aucun effort pour prendre de mes nouvelles... car j'ai honte de ce que je deviens lors de ces périodes où je tombe, encore, encore et tellement bas que je ne sais même pas s'il est possible de faire pire, (bien que j'imagine que oui, puisque j'arrive à sourire au collège).
Je ne dis pas que ça ne fait pas mal, car les larmes coulent quelques fois, souvent même, mais je me dis, qu'au moins, il n'y a personne pour s'inquiéter pour moi. Que personne ne se torture l'esprit à s'assurer qu'une égoïste (comme le pense ma mère), vas bien. J'essaye de sourire, parle de mes périodes sombres au passé pour ne même pas me sentir mieux. Mais putain, ça me fait tellement bien d'avoir l'impression de ne pas être rien, ça fait tellement bien d'avoir ne serait-ce qu'un semblant de vie. C'est fou comme un sourire peu me faire du bien, lorsqu'il se répète en boucle dans ma tête, comme s'il me protégeait de moi-même.
Je crois que je vais bien, enfin à peu près. Les jours passent, chaque nouvelle pèse un peu plus lourd sur mes épaules, mais je suis encore en capacité de tenir debout. Je regarde tout droit, mais un mur me bloque, je ne peux voir au-delà de celui-ci, mais les gens ne me voient pas non plus de l'autre côté, peut-être est-ce mieux. Alors j'écoute les sons, au-delà de mes écouteurs, les pas dans les escaliers, qui me donnent espoir qu'un jour, tout cessera, que quelqu'un arrive pour me dire que tout va bien se passer, que rien n'est fini, mais que tout peu s'alléger, que je ne suis plus seule.
L'imagination nous sert de couleur lorsque notre monde devient en noir et blanc.
Mercredi 20 Juin 2018
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PoésieChacun à ses jours, ses souvenirs, ses marques, ses manques... En quelques lignes, en quelques textes, je vous raconte les miens...