La réunion.

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Il sentait son cœur battre de plus en plus fort à mesure qu'il approchait de la chambre d'Aurélien. Le médecin l'avait appelé héros, mais lui, au contraire, il pensait plutôt que tout ça c'était de sa faute. S'il ne s'était pas énervé contre lui... Et s'il ne s'était pas cassé de l'appartement sous le coup de la colère... Peut-être que tout ça ne serait pas arrivé. L'incendie n'aurait peut-être jamais débuté dans le bâtiment ou alors il s'en serait rendu compte avant et aurait amené le plus jeune en sûreté plus tôt. Il sentit ses yeux le piquer et sa gorge se nouer en pensant à ce dernier. Le cœur d'Aurélien s'était arrêté. Arrêté, bordel. Celui-ci aurait pu mourir, il aurait pu ne jamais le revoir et une des dernières choses qu'il lui aurait dit aurait été d'aller se faire foutre. Le médecin s'arrêta soudain devant une chambre et Guillaume lut le chiffre 114 sur la porte de celle-ci. Il le vit ouvrir la porte et il détourna le regard un instant, appréhendant de voir l'état de son ami. Le médecin se tourna vers lui et s'inquiéta :

« Quelque chose ne va pas, Guillaume ?

— Si, si... hésita-t-il. Tout va bien... J'ai juste un peu... peur... de le voir.

Regardez, il dort. Il a l'air d'aller beaucoup mieux que la dernière fois que je l'ai vu. »

Il s'avança alors prudemment dans la pièce, encouragé par le docteur, et sentit un énorme poids s'enlever de ses épaules. Aurélien était là, devant lui, profondément endormi dans son lit d'hôpital. Il s'approcha doucement de lui après un coup d'œil hésitant au médecin qui lui sourit et posa les mains sur les barres entourant son lit.

« Eh, Orel... murmura-t-il. C'est moi, je suis rentré. »

Guillaume ne pouvait plus détourner son regard du visage d'Aurélien et il oublia tout ce qui l'entourait. Il avait l'impression d'être dans une bulle et seul le plus jeune comptait à présent. Il remonta doucement une de ses mains pour venir caresser sa joue et laissa ensuite glisser ses doigts dans ses cheveux.

« Je suis là maintenant... Et je suis tellement désolé, souffla-t-il dans un sanglot. Plus jamais je ne te laisserai seul. Je t'en fais la promesse. »

Il entendit le médecin bouger légèrement derrière lui et il se tourna dans sa direction. Celui-ci lui sourit et lui fit comprendre qu'il devait y aller, mais qu'il avait le droit de rester à ses côtés. Guillaume lui sourit à son tour pour lui montrer sa gratitude et le médecin sortit. Il resta un petit moment encore à simplement regarder Aurélien respirer paisiblement avant qu'une infirmière ne vienne lui apporter une chaise. Il s'assit donc et prit délicatement la main d'Aurélien dans la sienne, attendant son réveil.

Mini Fiction OrelxGringe - Incendie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant