L'aveu.

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« Orel, arrête-toi ! Je t'en prie ! »

Il courait après Aurélien dans la rue en bas de chez eux. Il le rattrapa rapidement car il était plus sportif et attrapa son poignet.

« Non, laisse-moi ! Laisse-moi ! lui cria le plus jeune en essayant de se débattre.

— Non, Orel ! Ça suffit maintenant ! Tu vas me parler !

— Je veux pas... ! pleura Aurélien.

— Putain, mais y a pas d'autre solution ! Dis-moi la vérité ! Je m'inquiète là ! s'énerva-t-il.

— Je me souviens de rien ! cria alors son ami en se défaisant de son emprise, les larmes baignant ses joues. T'es content ? Depuis que je me suis réveillé, je me souviens de rien ! Ni de toi, ni de nos amis, ni de notre putain de relation. Je t'ai fait croire que tout allait bien pour pas t'inquiéter et je me suis dit que j'allais essayer de comprendre ma vie au fur et à mesure, mais j'y arrive pas ! Je suis perdu ! Même nous... j'y comprends rien... » l'entendit-il murmurer en baissant les yeux.

Il resta interdit devant cet aveu. C'est pour ça qu'il était aussi étrange ces derniers temps...? Il se reprit en le voyant trembler en face de lui.

« Orel... Je n'avais pas compris... Je suis désolé...

— Guillaume... Qu'est-ce qu'on est ? demanda faiblement Aurélien sans relever la tête.

— Comment ça ? demanda-t-il, la gorge sèche.

— C'est quoi notre relation ?

— T'es mon meilleur ami, Orel.

— Tu vois... Même ça, j'avais mal compris. Je me suis fait des films. À l'hôpital... j'ai cru comprendre qu'on sortait ensemble. Mais le fait qu'on ne dorme pas ensemble le soir m'a embrouillé. Mais après, tu étais toujours si doux et si tendre avec moi, que je ne savais pas à quoi m'en tenir. Puis... il... il a parlé de ta copine alors j'ai compris que j'avais eu tort tout du long...

— Je ne l'aime pas, interrompit-il brusquement le plus jeune.

— Comment ça ? demanda Aurélien, les sourcils froncés.

— Je vais rompre avec elle. Orel, t'es mon meilleur ami. Mais dernièrement, j'ai ressenti autre chose que de l'amitié pour toi. Avec cet accident, je t'ai laissé prendre plus de place dans ma vie, je me suis plus ouvert, j'ai accepté mes sentiments...

— Tu... m'aimes ? demanda Aurélien étonné.

— Oui, plus que tout. Laisse-moi t'aider. Je vais tout te réapprendre. Mais pour ça, il faut que tu me fasses confiance.

— J'ai tellement peur, se remit à sangloter Aurélien. Tu ne sais pas à quel point c'est terrifiant de se rendre compte que toute sa vie n'est plus qu'une énorme page blanche...

— Viens-là, chuchota-t-il en l'attirant dans ses bras. Je suis là, ok ? Et je ne te laisserai pas tomber. Je te le promets. »

Il sentit les larmes d'Aurélien couler dans son cou et son cœur se serra en sentant sa souffrance. Mais maintenant qu'il était au courant, tout irait mieux.

Ils rentrèrent dix minutes plus tard et il demanda à leurs amis de partir leur promettant de tout leur expliquer plus tard. Ceux-ci ne rechignèrent pas et partirent en leur faisant des checks. Mis à part Claude qui fit un gros câlin à Aurélien. Cette nuit-là, il se coucha dans le lit du plus jeune et le serra fort contre lui.

Mini Fiction OrelxGringe - Incendie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant