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Namjoon déposa ses clés sur la table de son petit appartement et ferma la porte

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Namjoon déposa ses clés sur la table de son petit appartement et ferma la porte. Son visage était froid, figé par les marques d'un masque habituel. Les larmes, il n'en avait plus, il avait épuisé tout son stock, il ne restait dans son regard que du vide. D'un mouvement sec, il retira ses chaussures et avança d'un pas. Il réprima un cri et enfonça son poing dans le mur d'une blancheur immaculée. Il vit à peine la blancheur du papier peint se tâcher d'un rouge de mauvaise augure tant les larmes lui brouillaient la vue.

On aurait pu croire qu'il était énervé, mais il ne l'était pas. Il était juste... brisé. Tellement brisé que la seule manière qu'il avait fini par trouver pour évacuer sa douleur était de briser tout autour de lui. Que ce soit son mur, ou d'autres gens.

Alors Namjoon était seul. Tellement seul que ça le rendait malade, mais seul depuis tellement longtemps qu'il ne savait plus comment y remédier.

À première vue pourtant, il semblait avoir tout pour lui. Un physique pour le moins avantageux, un charisme naturel, un regard doux et sombre à la fois, des lèvres pulpeuses et une belle peau. Il était très intelligent, très observateur, et possédait un nombre infini de qualités qui auraient pu se faire pâmer bon nombre de dames.

Et pourtant, aucune des demoiselles de son entourage ne lui prêtait attention, pour la bonne et simple raison qu'il aimait les hommes.

Lorsqu'il était arrivé dans le quartier, tout le monde l'aimait bien. On lui souriait, on le saluait, on lui offrait des choses et on l'invitait à des fêtes entre voisins.

Et lui, coincé dans sa routine ennuyeuse et monotone, il avait peu à peu commencé à s'ouvrir, à sourire, à revivre un peu.
Mais un jour une voisine l'avait vu embrasser un garçon.
Les nouvelles vont si vite.

Depuis, plus personne ne lui parle, et plus personne ne lui sourit. Les gens l'ignorent, et tentent de le faire expulser de l'immeuble. Les parents cachent les yeux de leurs enfants quand il passe, et les gamins avec qui il jouait autrefois glissent des insultes dans sa boîte aux lettres. Son monde qui s'était coloré est redevenu gris, et lui est retourné dans la noirceur dans sa coquille.

Alors voilà, aujourd'hui Namjoon a vingt-deux ans, il déteste son travail, il n'a pas d'amis, encore moins de famille, ni de voisins ni même de connaissances. Tous les jours se ressemblent pour lui et ça fait des mois qu'il ne sourit plus. Il se détruit à la nicotine, comme une bombe à retardement qui ne rêve que d'exploser. Dès qu'il le peut, il se colle aux lèvres une énième clope pour se bouffer les poumons à la grisaille et à chaque fois, secrètement, il espère en crever.

Aujourd'hui, Namjoon n'est plus vraiment vivant.

Enfin ça, c'est ce qu'il croyait jusqu'à ce que, alors qu'il se cramait les poumons sur son balcon, lui parvienne un chant si beau que son coeur s'est remit à battre.

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Alors voilà, je republie la nouvelle version de ce chapitre.

Je la trouve beaaaucoup mieux que l'ancienne même si c'est un peu particulier, et j'espère que ça vous plaît aussi !

Je pense publier un chapitre tous les quatre jours, donc pendant une vingtaine de jours à compter de la publication de ce chapitre-ci. ( je dois en écrire quelques un encore )

En espérant que ça vous plaira c:

ps ; la cover est faîte par moi en urgence, désolée si elle n'est pas très jolie. je recherche activement des créateurs.trices de covers et/ou trailers, donc si vous en connaissez...

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