Petite question, pour ceux qui ont lu la version précédente, est ce que vous préférez celle-ci, est-ce que vous trouvez qu'elle change beaucoup ?
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Penché au dessus de ses toilettes, Jimin s'essuya la bouche. Il se releva un peu trop vite, et se retrouva assailli de vertiges. Il s'appuya sur l'évier, et ferma les yeux pendant un court instant.
Mon dieu, qu'est ce qu'il avait mal à la tête...
Rapidement il remplit un verre d'eau et le but avant de se brosser rapidement les dents en fixant le sol pour éviter de croiser le regard de son reflet monstrueux (alors oui, il avait déjà brisé son mirroir parce que voir le monstre infâme qu'il était dans la glace le rendait malade, mais il avait toujours peur de se voir dans un des éclats de verre qui gisaient contre le mur.)
Il n'arrivait pas à y croire, putain !
Un long frisson lui parcourut le corps à l'idée même que quiconque puisse entendre sa voix qu'il haïssait tant.
Mais quel con ! Il cassait les oreilles de son voisin tous les jours et ce dernier était tellement poli qu'il s'était senti obligé de le complimenter. Voilà, il fallait absolument qu'il arrête de chanter dès qu'il n'y pensait pas sous peine de casser les oreilles de tout l'immeuble.
Il devait dire adieu à ses seuls moments de liberté, ceux juste après sa douche, après cet interminable enfer où il devait regarder son corps, en prendre soin, passer ses grosses mains sur ses courbes trop volumineuses, et laver cette peau trop épaisse et trop grasse qui recouvrait cet hideux tas de chair qu'on appelait "corps".
Ces moments où il se sentait un peu bien, la tête levée vers le plafond immaculé de sa salle de bain, ces moments où il se lâchait un peu et où il chantonnait tout ce qui lui passait par la tête pour se changer les idées.
Il regarda son corps difforme, un sourire moqueur peint sur les lèvres.
"Tout est de ta faute"
"Je te hais"
"Je te hais"
"Je te hais"
Il réalisa soudainement qu'il serrait sa brosse à dents si fort que ses articulations blanchissaient, et que ça faisait sacrément mal.
Il se rinça rapidement la bouche avant de partir dans son minsucule salon.
Là, il s'écroula sur le canapé et se permit enfin de pleurer calmement et de souffrir pleinement.
Il avait envie de danser.
Mais il ne pouvait pas, il n'avait pas le droit, non, son corps gros et immonde ne suivait pas ses mouvements et il avait juste la grâce d'un éléphanteau.
C'était la raison pour laquelle il avait arrêté les cours de danse. Il avait quitté le groupe, lassé de se voir évoluer aux côtés de corps divinement taillés, tué par cette image que lui renvoyait le gigantesque miroir de la salle de danse.
Et puis, surtout, il y avait elle.
Elle qui était si belle, elle dont chaque mouvement semblait éclairer son univers, elle dont le regard bleu inhabituel faisait battre son coeur si fort qu'il était persuadé qu'il allait s'enfuir de sa cage thoracique pour se nicher contre le sien. Elle dont les jolies lèvres roses s'étiraient en permanence en un joli sourire qu'il payerait cher pour voir tout le temps.
Mais il était trop imparfait, trop laid, il ne pouvait même pas se permettre de se placer à côté d'elle.
Souvent, tard le soir, il continuait d'aller au studio pour s'entraîner jusqu'au lever du soleil, dos au miroir, parce que c'était juste trop dur pour lui de ne plus danser du tout.
À vrai dire, danser c'était pour lui comme respirer. C'était tout aussi facile à faire, tout aussi fluide, il se sentait tout léger et puis il avait juste ça dans les veines, juste l'envie de danser dans le sang, alors il ne pouvait pas vraiment arrêter, parce si on lui retirait la dans,e il n'y avait rien.
Même le chant, alors qu'il adorait ça -même s'il ne le méritait pas-, ne lui procurait pas un tel sentiment de bien-être, de chaleur, de douceur au creux de la poitrine.
Dès qu'il eut repensé au chant, l'image de son voisin lui revint immédiatement en tête.
Ses courbes et aux formes fines et élancées, son visage masculin, ses belles lèvres pulpeuses, son sourire magnifique. Une étrange chaleur se répandit dans sa bedaine et il y lanca un coup de poing qui le fit se plier en deux de douleur.
Pauvre, pauvre voisin qui avait du le regarder dans les yeux, et poser son beau regard sur son corps dégoûtant !
Il se sentait presque fou, obsédé par cette image de son voisin qui lui souriait en cachant son dégout, à se rappeller à quel point il avait été dur de garder un visage froid alors qu'il avait juste envie de pleurer.
Jimin n'était pas fou, non, il était juste gros.
Ou du moins, c'est ce qu'il voulait se faire croire.
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Voilà, j'espère que vous avez aimé !
Pas très joyeux, mais ça va s'arranger c:
Désolée pour le jour de retard, mais je bloquais un peu et puis je suis sur un projet d'OS ( qui ne sera pas une fanfiction)
