Bulma x Vegeta [Le cocktail de l'amour et de la haine]

CHAPITRE 7 : La Culpabilité

CHAPITRE 7

Le Prince ne se défendait pas, Kakarotto avait raison il avait perdu son sang-froid et avait ôté la vie à cette femme qui lui avait tendu la main, malgré les mises en gardes de ses amis, elle avait passé des nuits à construire puis réparer des machines pour lui. Même si il voulait se convaincre du contraire, il aimait ce temps passé sur terre en sa compagnie. Les paroles de Yamcha lui revinrent en mémoire –« Tu n'es qu'un égoïste arrogant et un jour tu la perdras pour ça et c'est vers moi qu'elle se tournera ! » - Cet abruti avait raison, jusqu'au dernier moment elle avait cru qu'il arrêterait son geste mais il était resté sourd à son amour et sa douleur.

A présent sa vue était trouble, il ne voyait plus les poings s'écraser sur son corps déjà meurtri, les bras en croix il restait immobile, chaque coup l'enfonçait un peu plus dans le sol. Goku arrêta seulement une fois sa soif de vengeance étanchée.

- Tu as de la chance que je sois intervenu à temps pour la sauver, malgré tout elle m'a supplié de t'épargner, tu ne la mérites pas ! – puis il lui lança un kamehameha avant de l'abandonner à son sort

Elle est vivante, il se le répéta pour être sûr, Goku l'avait sauvé ! Il sourit et encaissa l'attaque avant de sombrer dans l'inconscient.

Une semaine était passé depuis le dramatique événement, Yamcha avait fait son grand retour et il était aux petits soins pour elle, il racontait à qui voulait l'entendre qu'il aurait réglé son compte à ce macaque, si seulement Goku ne l'avait pas devancé. Bulma était contente de revoir son ami mais l'écouter critiquer et insulter Vegeta en permanence lui pesait sur le cœur. Goku lui avait promis qu'il ne l'avait pas tué mais elle avait appris par Chichi qu'il était revenu couvert de sang mais sans aucune blessure, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Le soir devant le miroir elle fixait son cou, les rougeurs avaient laissé la place à des hématomes, on devinait aisément l'emplacement de chaque doigt, elle passa sa main sur ses blessures comme pour ressentir sa présence tout en fixant la nuit étoilée. Elle espérait secrètement le voir atterrir devant sa fenêtre et lui demander pardon, mais chaque nuit elle finissait seule et en pleure.

En plein désert un homme était enfoncé dans le sol, il était recouvert de sang séché et de poussière, sa peau était brûlée, ses cheveux ondulaient au vent, les mouvements de sa cage thoracique étaient lents mais réguliers. Les insectes s'affairaient sur ce corps estropié et les vautours décrivaient des cercles dans le ciel.

Le soleil était au zenith, la chaleur devenait insupportable, un léger vent chaud balayé la poussière. L'homme ouvrit un œil mais la lumière intense lui provoqua une vive douleur dans tout le crâne, il grogna de douleur, il n'avait pas la force nécessaire pour lever son bras et abriter ses yeux. Il prit conscience du sable dans sa gorge, il n'y avait pas un seul muscle ou centimètre carré de peau qui ne le fasse souffrir. Il entreprit avec grande peine de se relever mais son corps ne l'écoutait pas. Alors il puisa en lui, elle était en vie et elle avait demandé à l'épargner, ce pourrait-il quelle lui ai pardonné son geste...Il devait mettre sa fierté de côté et lui demander pardon. Quand il fut enfin sorti du trou qui aurait pu lui servir de tombe, il tenta de voler mais décolla de 30cm et s'effondra dans la poussière. Il lui fallait de l'eau et de la nourriture. Il n'avait pas le droit d'abandonner avant de l'avoir revu, même si ce périple devait lui coûter la vie, il ferait tout pour la revoir une dernière fois, pour s'assurer qu'elle soit en vie. Alors il marcha des heures durant, s'arrêtant à l'ombre, mangeant ce qu'il trouvait et étanché sa soif avec le sang des animaux qu'il tuait. Dès qu'il fermait les yeux il pensait à elle, leur premier baiser, le timbre particulier de sa voix quand elle lui hurlé dessus, la chaleur de son corps, la douceur de sa peau. Mais ses rêves finissaient toujours de la même manière, il se réveillait auprès d'elle, il se retournait pour l'enlacer et l'embrasser mais son corps était froid, ses yeux livides elle lui caressait la joue et lui susurrer à l'oreille, « je t'aimais mon Prince, pourquoi m'as-tu tué ... ».