Sirius était troublé, bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Tant que Méredith n'était qu'une lointaine réminiscence, d'une nuit dont le souvenir le hantait toujours, il pouvait toujours prétendre que le temps l'avait embelli que la sorcière n'aurait plus aucun attrait pour lui, aujourd'hui, qu'il était jeune, et n'avait pas suffisamment d'expérience, à l'époque, pour être sûr de ses sentiments.
Et puis, elle était morte, et il avait enfoui, son souvenir au plus profond de lui. Avec le recul, il avait même réussi à se convaincre, que cette nuit là, n'avait pas vraiment d'importance.
Au fond, elle n'avait été qu'une conquête de plus, dans son palmarès, à présent bien chargé.
Les sentiments n'avaient pas sa place, dans sa vie.
Et puis, Cassandra avait surgit dans sa vie bien tranquille de célibataire endurci, comme un boulet de canon.
Ramenant à la surface le souvenir de Méredith.
Il s'était convaincu, qu'il l'a cherchait par devoir, parce que c'était son travail, puis, pour l'enfant, qui à défaut d'avoir un père, devait au moins, avoir une mère.
Et il l'avait vu, dans cet entrepôt sordide et crasseux. Et tout était remonté, son coeur s'était arrêté de battre.
Aussi, assis sur ce fauteuil inconfortable, il ne parvenait pas à la quitter des yeux. Comme s'il craignait qu'elle s'évanouisse encore. Il ne voulait pas penser qu'il pouvait la perdre de nouveau. Il refusait l'idée qu'elle puisse mourir.
Il poussa un long soupir. Merlin, ce que c'était compliqué, les sentiments.
C'était pour ça, qu'il ne voulait pas s'attacher. Ou peut être que c'etait déjà à cause d'elle, cette diablesse de Méredith.
Et puis, il y avait la gamine. Il se sentait responsable d'elle. Elle avait un don certain pour le mettre en colère, mais elle lui avait sauvé la vie. Et il sentait, à la peur qui le rongeait quand il la pensait en danger, et à la fierté qu'il ressentait pour son courage, et sa force de caractère, qu'il y avait autre chose.Au cours des deux semaines qui suivit, il resta à l'hôpital. Dormant dans le fauteuil, qu'il ne quittait que lorsque les médicomages venaient faire les soins à Meredith. Il en profitait pour passer chez lui, prendre une douche et se changer. Puis il se réinstallait. Il.mangeait les plats que Lily lui apportait.
Lily, sa petite soeur de coeur, son ange gardien.
- Tu devrais manger un peu plus, Sirius. Et puis il faut que tu dormes.
Elle le harcelait, mais il ne pouvait pas lui en vouloir.
Et quand ce n'était pas elle, c'était James.
- Par Merlin, Sirius, tu as une mine épouvantable. Quand Meredith se reveillera, elle va vouloir retomber.dans le coma, pour ne plus voir ta tête.
- Merci beaucoup James. C'est justement ce que j'avais besoin d'entendre.
- À ton service. Non, sérieusement, promets moi de rentrer te coucher, ce soir. Accorde toi une bonne nuit de sommeil.
- James...
- Ca fait trois semaines, Sirius, si elle reste dans le coma pendant trois mois, tu sera encore ici ? Cloué dans ce fauteuil.?
- Je sais pas, non, sans doute que non.
- Tu me rassures. Je craignais de te voir prendre racine. Une nuit, c'est tout ce que je te demande.
- Et si elle se réveille ?
- Quelqu'un te préviendra.
- Et Rabastan ?
- Il ne viendra pas ici. S'il.l'a laissé dans l'entrepôt, c'est parce qu'il n'avait plus besoin d'elle. Mais je peux laisser quelqu'un derrière sa porte, si tu veux.
A bout d'argument, Sirius tourna vers James, un regard las.
- Ok, je rentrerai dormir chez moi ce soir.
- Promis ?
- Promis.
Satisfait, James quitta la chambre et s'empressa de retrouver Lily pour lui annoncer la nouvelle.La journée touchait à sa fin.
Lily entra dans la chambre de Méredith et y trouva Sirius, endormi.sur le fauteuil.
Il semblait si paisible, plongé ainsi dans le sommeil. Mais il était impossible de ne pas remarquer ses traits tirés et fatigués, son teint trop pâle et l'ombre qui marquait ses yeux
Elle eut quelques remords, de le réveiller, mais il.fallait qu'il mange. Il avait beaucoup maigri dernièrement.
Elle posa une main sur son épaule, et le secoua doucement.
Il sursauta, jeta un regard sur Méredith, toujours endormi, et tourna vers Lily un regard las.
- Tiens, il faut que tu manges, pendant que c'est chaud.
Il lui sourit.
- Tu cherches à me gaver ? Tu comptes me faire rôtir à Noël ?
- Tu serais trop indigeste, je le crains.
Il rit.
- Tu as promis à James que tu rentrerais dormir.chez toi. Lui rappela t'elle.
Il soupira.
- Je n'aurais jamais dû lui promettre ça.
- Mais tu l'as fait. Et tu tiens toujours tes promesses.
- Je sais, Lily, je rentrerais, promis.
Elle sourit, soulagée.
- Je suis passée chez toi. J'ai fait un peu de ménage. Et...un peu de lessive, aussi.
- Tu es une perle.
Elle rougit.
- Il faut bien que quelqu'un veille sur toi. Et j'ai fais le plein de l'armoire à pharmacie. J'ai vu que tu n'avais plus de gueriviteserum.
Il se mordit la lèvre inférieure..
- Oui, je...J'en ai pas mal utilisé, dernièrement.
Elle hésita, puis...
- Pourquoi tu t'infliges ça ? Lui demanda t'elle.
- Tu veux dire pourquoi je me bats, dans des combats de rue ?
- Oui.
Il soupira.
- Le sang des Black coule dans mes veine, Lily, j'ai leurs gènes, je n'y peux rien. Par moment, quand je suis frustré, parce que je n'arrive pas à résoudre une enquête, je sens monter une rage, et une telle envie de blesser ou tuer quelqu'un, que si je ne me bats pas, je serais capable de faire du mal à quelqu'un que je connais, sous la colère.
Elle fronça les sourcils.
- C'est drôle, je t'ai souvent posé la question, et d'habitude, tu me réponds par une boutade, c'est la première fois, que tu me réponds franchement.
- C'est bien la preuve que je suis fatigué.
Elle lui sourit.
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CASSANDRA FLETCHER. tome 2 J'ai Rêvé Du mot Ami
FanfictionCassandra Fletcher sait maintenant qui sont ses parents. bien que sa mère soit toujours portée disparue, elle se rend à Poudlard, afin de commencer sa scolarité. tandis que son père l'Auror Sirius Black, recherche toujours sa mère.Mais le danger ro...