chapitre 11 Quidditch et magie noire

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Sirius avait refusé de quitter le chevet de Méredith, au grand dam de Lily,
Assis dans le fauteuil, qu'il avait tiré près du lit, ses longues jambes étendues devant lui, il lui tenait la main, et lui parlait, la rassurait, lui racontait les exploits de sa fille.
Parfois, la fatigue le gagnait, il fermait alors les yeux, un  instant, et lorsqu'il les ouvraient de nouveau, il contemplait le visage de.la jeune femme près de lui, et souriait, avec une douceur qui ne lui était pas habituelle.
Il était tard, la nuit venait de tomber, lorsque James entra dans la chambre.
- Rabastan ? Demanda Sirius. Sans quitter Méredith des yeux.
James secoua la tête.
- On ne sait pas ou il est.
- Si vous m'aviez laissé les interroger...gronda t'il.
- Dans l'état où tu étais, tu les aurais tuer.
Sirius soupira.
- Sans doute.
- Ils ne savent rien, je t'assure, on a tout essayé, même le veritaserum. Rabastan savait ce qu'il faisait.
- Tu crois qu'il a fait en sorte qu'on la trouve ?
- Non, répondit James, mais je crois qu'il s'en fichait, qu'on.puisse la trouver.
- Parce qu'il la croit mourante.
James ne répondit pas, mais son silence était éloquent.
- Si je le retrouve...
- Quand, on le.retrouvera. Coupa James.
- Je le découperais en morceaux en m'assurant qu'il reste en vie le plus longtemps possible. Reprit Sirius, d'un ton féroce.
James posa sa main sur l'épaule de son ami

- Tu as mangé ? Lui demanda t'il.
- Pas faim.
- Tu n'as rien mangé de la journée.
- Je n' ai pas faim, James.
- Même pas pour un sandwich saucisson jambon cru, à la mozzarella de Lily ?
Un lent sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme.
- Si tu me prends par les sentiments.
James lui tendit une baguette de pain à la française, dans laquelle Lily avait ajouté tous les ingrédients que Sirius aimait.
Il mordit dedans à pleine dent.
- Ta femme est une perle. Dit il.
James sourit.
- À qui le dis tu. Tu comptes aller dormir ? Lui demanda t'il
- Je vais rester là
- Tu sais qu'il y a peu de chance qu'elle se réveille maintenant.
- Je sais. Mais je reste.
- Tu es creuvé, rentre te reposer, quelques heures. Je resterais près elle, si tu veux.
Sirius s'étira comme un chat, et reprit sa position.
- Non, rentre chez toi, James, Lily t'attends. Tu es surement creuvé, toi aussi. Et remercie la pour le sandwich.
- Pfff, ce que tu peux être buté.
Sirius sourit.
- C'est pas à toi que je vais l'apprendre
Cornedrue.
-Mouais, c'est sûr. Patmol. Quand comptes tu annoncer à Cassandra que sa mère à été retrouvée ?
Le regard de Sirius devint dur. Pas maintenant. Elle est heureuse à Poudlard, insouciante, elle mène une vie normale, elle a des amis, et elle est en sécurité. Elle a bien le temps d'être rattrappée par les réalités de la vie. Et puis, on ignore encore si Méredith va s'en sortir.
- Tu sais  que c'est bientôt Noël, les enfants vont revenir, tu ne pourras pas lui cacher bien longtemps.
- Je sais.

- Tu es sûr que tu ne veux pas rentrer dormir une heure ou deux ?
- Je reste là. Répondit Sirius en regardant de nouveau, Méredith.
James soupira.
- Dans ce cas, je rentre, à demain.
Sirius hôcha la tête. James l'observa un instant, l'air inquièt, et quitta la chambre.
Sa longue amitié avec Sirius, lui avait appris quand ne pas insister. Il redoutait plus que tout, sa réaction si Méredith ne survivait pas. Il ne l'avait jamais vu comme ça. Même lorsque Lily était elle même plongée dans le coma, après son ultime rencontre avec Voldemort. Le jour où Harry avait hérité de sa cicatrice.
A ce moment là, c'était lui qui refusait de quitter le chevet de sa femme, laissant Harry aux bons soins d'Alice Londubat.
Une sombre période, qu'il préférait oublier, mais qui lui permettait de comprendre ce que Sirius ressentait.
Tout à coup, un sourire mutin se dessina sur le visage de James.
Sirius Black était amoureux. Ça, c'était un scoop.
Il quitta Sainte Mangouste en sifflotant.

Hermione était un peu moins à cheval sur le règlement depuis que Harry, Ron et Cassandra l'avaient sauvé du Troll.
La veille du premier match de Quidditch, ils se retrouvèrent dans la cour, pendant la récréation. La température était glaciale, mais Hermione avait réussi à fabriquer par un tour de magie, un feu vif et clair, qu'elle pouvait transporter dans un bocal de confiture et qui répendait une douce chaleur. Debout, côte à côte, ils se réchauffaient à la flemme bleue du bocal, en la cachant derrière eux, de peur qu'on la leur confisque.
Lorsqu'ils virent Rogue traverser la cour.
- Oh oh, dit Cassandra, ennuis droit devant.
Ils remarquèrent qu'il boitait.
Il clopina droit vers  eux.
- Qu'est ce que vous avez là, Potter ?
C'était le Quidditch à travers les âges. Harry lui montra le livre.
- Il est interdit d'emporter les livres de la bibliothèque en dehors des murs du château, fit observer Rogue. Donnez le moi et j'enlève cinq points à Gryffondor.
Cassandra se leva d'un bond.
- Ca, c'est pas juste.  S'écria t'elle.
- Cassy, tenta de l'arrêter Harry.
- Vous n'avez pas le droit..
Rogue la coupa d'un air glacial.
- Sachez, Miss Black que j'ai tous les droits, ici, y compris celui de vous donner une retenue, disons... Pour demain matin, onze heures ?
Comprenant ou il voulait en venir, elle se rassit
- Excusez moi, professeur. Murmura t'elle, d'une voix à peine audible
Un sourire satisfait flotta sur les lèvres de Rogue.
- Pouvez vous répéter, je n'ai pas très bien entendu.
Avec un profond soupir, Cassandra leva vers lui un regard plein d'une haine contenue.
- Excusez moi, professeur. Répéta t'elle, d'un ton sec.
Satisfait, Rogue la toisa.
- J'enlève vingt points à Gryffondor pour votre impertinence.

CASSANDRA FLETCHER.     tome 2  J'ai Rêvé Du mot AmiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant